Ouais,
la lassitude, la déprime post-coïtum postélectorale et la
procrastination qui en résulte conjuguées avec une bath occase de RTP (Récup’ de Temps Perdu) ont laissé dormir dans
le clavier toute la malemort que je souhaite au nouveau gouvernement normal en charge du bien commun de la Fwance.
Tout
d’abord, sur un plan général, on ne dira jamais assez à quel point le concept
de parité homme/femme, est une scandaleuse atteinte à Droidlhom™ et à ses
bienfaits. Dans sa bestialité arithmétique, il nous ramène tout droit aux
pétainistes zeurléplusombres, celles de la non-mixité dans les écoles (y
compris les normales) et sur les
bancs d’églises. On sent que ce n’est pas demain la veille qu’on fusionnera les
toilettes séparées, mesure d’économie pourtant nécessaire en cette période de
crise pour réduire les coûts d’investissement au m² dans les équipements
collectifs. Pour le redressement
productif on attendra. Bref, on se croirait revenir à la discrimination, à
l’apartheid entre les sexes ! Faudra-t-il en venir à la palpation des
bas-ventres par la garde républicaine pour vérifier le compte et s’assurer que
les quotas sont respectés ? Alors même que les transgenres ont gagné de haute lutte leur droit à la dignité ! Pour garantir la transparence de la parité quantitative,
faudra-t-il imposer la jupe aux femmes ? A ce propos, d’ailleurs, vous
noterez sur la photo officielle que les hollandettes ministres les mieux
placées protocolairement ont anticipé la réforme (heureusement que
Duflot et Batho sauvent la dignité des femmes…) Quant aux mecs, ils sont tous
fringués pour des obsèques à Saint-Philippe-du-Roule et attendent sans doute de
signer le registre. Les chapeaux mous en moins, z’ont la même tronche surannée
que sur le perron de l’hôtel du Parc à Vichy en juillet 40… Mais je m’égare. Où
ai-je mis la liste ? Ah ! La voilà…
Passons
sur Jean-Marc ; on le savait déjà et on ne va pas s’étendre. A voir à l’usage…
Ensuite ? Ben
ensuite on voit que rien ne change, c’est rassurant : La règle d’or reste le savant équilibrage
entre les motions, les courants (chers aux chiens crevés), les sensibilités et les diversités. Une table du Conseil des Ministres copiée-collée de la
rue de Solférino élargie par souci de rassemblement
aux nains de jardin qui tournent autour…
Voyons ça dans
l’ordre du tableau :
- Ah ! Fabius
au quai d’Orsay ! 1° dans l’ordre protocolaire bien qu’il n’y ait plus
de ministre d’Etat. Ça rassure tout le monde. Nos partenaires sont heureux
d’avoir désormais à faire avec un vieux débris de la mitterrandie : bien
prévisible, en selle depuis trente ans, caricaturé sous un parapluie du temps
du Raimbo Warrior, rangé des
voitures du sang contaminé, ancien noniste
au référendum sur le Traité Européen mais-il-a-changé, etc. Pas le genre à leur
casser la baraque… Et le grand capital comme la bonne bourgeoisie ont
discrètement poussé un ouf : Le fils d’un antiquaire juif ashkénaze et
d’une américaine, baptisé catho à N.-D. de Passy dans le XVI° (même s’il ne s’en
souvient plus),
qui a fait sa scolarité à Janson-de-Sailly, Normal Sup’, Sce Po et l’ENA, qui a
divorcé d’une psychosociologue, qui a vendu avec son frère 9,6 millions d’euros
de collections chez Sotheby’s en 2009 et battu à cette occasion les précédents
records pour des ventes de sculptures du XIXe siècle… Avec toussa,
ce type ne peut pas être dangereux… .
- Vincent PEILLON,
ministre de l'éducation nationale ! Cool ! C’est un
philosophe. Comme quoi les gènes de la médecine de haut niveau mixé avec ceux du
Kominterm stalinien mènent à tout ! Sa maman née Blum fut directrice de
recherche à l'INSERM ; son grand-père Blum, fils du rabbin Félix Blum, fut
l’initiateur de l'insulinothérapie en France ; son oncle maternel repatronymé
Etienne-Emile Beaulieu (né Étienne Blum) était membre de l'Académie des
sciences, professeur de médecine au Collège de France… Quant à sa grand-mère,
elle se contentait d’être avocate et active militante féministe. Et son papa ? Ben, Gilles Peillon était
banquier et communiste, directeur général de la Banque commerciale pour
l’Europe du Nord, première banque soviétique hors d’URSS avant de se recycler,
perestroïka oblige, à la direction d’une banque franco-algérienne. Remarié en
secondes noces avec la journaliste Nathalie Bensahel, notre Vincent est père de
quatre enfants, ce qui devrait rassurer les associations familiales, prénommés
respectivement Salomé, Maya, Elie et Isaac, ce qui devrait rassurer la
synagogue et le CRIF.
- Christiane
TAUBIRA, garde des sceaux, ministre de la justice !! Je ne
m’étends pas. La nomination à un tel poste de cette insupportable incarnation du
sectarisme est une insulte délibérée aux Lumières,
à la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme, à… Enfin bref. Nommer à la Justice une telle vipère en dit
long sur la superficialité et le cynisme du rassemblement
normal. Une harpie qui se permet de promouvoir officiellement une nouvelle théorie générale du droit. Laquelle ne
conduit à rien d’autre qu’à imposer au droit
d’ignorer le réel et de travestir les faits en toute connaissance de cause dans
tout procès où il faudra cyniquement satisfaire la partie que "on"
souhaite privilégier… Je m’en tiendrai là. Ah oui ! Quand même :
Cette militante d’un mouvement indépendantiste dont elle se revendique toujours
a été condamnée en 2004 par les prud’hommes de Paris pour licenciement
injustifié et rupture abusive du CDD de son ancienne assistante parlementaire.
Avec Ségolène, bienvenue au club ! C’est bien le retour de "la
sociale". Je dis ça, je dis rien…
- Pierre MOSCOVICI,
ministre de l'économie, des finances et du commerce extérieur. C’est
bien car il est issu d’une famille juive
d'intellectuels de gauche. Ça rassure. Son papa milita au Parti communiste
roumain avant de se réfugier en France en 1947 pour devenir psychologue social
et participer aux débuts des Verts. Sa maman (née Bromberg) psychanalyste proche
du PCF, Sce Po, ENA comme d’hab’, signa le manifeste des 121 (soutien aux
porteurs de valise du FLN). Encore un ancien trotsko de la LCR. C’est bien.
- Marisol TOURAINE, ministre des
affaires sociales et de la santé. Fifille du sociologue Alain Touraine,
mariée à l’ambassadeur de France récemment passé du Mali au Tchad, c’est une
pointure : membre du Siècle,
normalienne, elle fur conseillère de Rocard à Matignon en charge des questions
géostratégiques. Va pour le trou de la Sécu et l’Aide Médicale d’Etat…
- Cécile DUFLOT,
ministre de l'égalité des territoires et du logement. L’égalité des territoires, ça en jette et
j’attends de voir comment va verdir toussa. Un temps tentée par une carrière de
fonctionnaire de la Protection judiciaire de la jeunesse, cette géographe et
urbaniste spécialisée dans le logement
social sera dans son élément et saura veiller aux besoins de logement
des familles recomposées. Après ses trois premiers enfants issus de son
mariage, je découvre que sa chère petite Térébenthine a pour papa le
photographe écolo Xavier Cantat, frangin du Bertrand de Noir Désir tant aimé
par Marie Trintignant... C’est cool.
- Manuel VALLS,
ministre de l'intérieur. Là, on a la plus parfaite incarnation du grand
flou organisateur visant à entuber tout le monde. Le "fourvoyé
d’Evry" comme je l’appelle est le type
parfait d’écran de fumée apte à rasséréner tous les acurabas encore à peu près
normalement câblés : C’est le mec qui cause du réel et qui le connaît, le mec dont on se demande pourquoi il n’est
pas "UMP-droite populaire". Bon pour les législatives, ça !
Après on verra… Il cause, ouais ; sauf qu’au final il se cale toujours sur
la ligne du Parti. Les flics jugeront à l’usage… A part ça, ce cher homme,
fervent supporter du FC Barcelone est un de nos rares hommes politiques
Français par naturalisation. Fils d’un artiste peintre catalan et d’une
Italo-helvète sœur d’un architecte Suisse connu, divorcé de la mère de ses
quatre enfants il est remarié avec une violoniste de musique de chambre.
- Nicole BRICQ,
ministre de l'écologie, du développement durable et de l'énergie.
Sénateur de Seine-et-Marne, sur le circuit depuis déjà vingt-cinq ans, au
cabinet de Chevènement à la Défense et plus tard de Ségolène à l’Environnement,
rapporteur général du budget au Sénat, elle s’est fait une spécialité de la
chasse aux niches fiscales. Elle va nous développer les ventilateurs que ce
sera un plaisir.
-
Arnaud MONTEBOURG, ministre du redressement productif. Le
titre du ministère suffit pour me mettre en joie. J’ai d’abord cru qu’il allait
s’occuper du redressement démographique, mais non, c’est plutôt une histoire de
Viagra industriel. Dommage… Son parcours est bien connu, je ne m’étends pas.
Avant de percer il y a déjà une bonne quinzaine d’années, il était avocat. Ce
faisant, il a plaidé dans l’affaire du Carrefour
du Développement, l'un des premiers scandales de l’ère Mitterrand : 27
millions de francs détournés en deux ans sous couvert d’une structure alimentée
par le budget de la coopération, structure dont une des principales utilités était
de couvrir et financer la construction d'un hôtel particulier pour Christine
Valbray, amie de François Mitterrand (dont Françoise Chandernagor a brossé
l'ascension dans son ouvrage La Sans pareille) Mais honnêtement je ne
sais pas qui Montebourg défendait dans l’histoire. Il a aussi assuré la défense
de Christine Villemin dans l’affaire Grégory. Le genre de truc médiatiquement
avantageux.
Son
plus beau coup médiatique – pour ce qui est du retour sur investissement – n’a peut-être
pas été de s’auto-consacrer Monsieur Propre du PS, mais plutôt son mariage.
C’est la veille même de scrutin qui allait lui valoir son premier mandat de
député qu’il a épousé dans une abbaye cistercienne Hortense de Labriffe, fille du comte
Antoine ; petite fille par son père du proprio d’un château du XVI° avec
110 hectares de terre dans les Yvelines où se sont tournés un tas de
films ; petite fille par sa mère (ancienne collaboratrice de Balladur et
de Douste-Blazy) de l’académicien Jacques de Lacretelle. Il a largement eu le temps de lui faire deux
mômes avant de concubiner avec cette chère Audrey à la gueule pleine de dents…
- Michel SAPIN,
ministre du travail, de l'emploi, de la formation professionnelle et du
dialogue social. Voilà du sérieux.
Normal Sup’, conscrit d’Hollande et Ségo à l’ENA, ministre à la Justice les 11
mois qu’a duré le gouvernement d’Edith Cresson dont les vieux rigolent encore
puis ministre des finances les 361 jours de celui de Bérégovoy suicidé 33 jours
après… Voilà un homme d’expérience.
- Jean-Yves LE
DRIAN, ministre de la défense. Celui-là a démarré dans le circuit en
militant au PSU. Président du Conseil Régional de Bretagne. Comme beaucoup de
sans grades de ce gouvernement, souvent inconnus hors de leur fief électoral, il
a dû être remarqué par les éléphants au gré de ses "contributions"
aux motions de congrès. Il est forcément premier secrétaire de quelque chose
dans le Parti (ils sont tous au moins premier secrétaire de leur section de
quartier…)
- Aurélie
FILIPPETTI, ministre de la culture et de la communication. Fille d'un
maire et conseiller général communiste, Normal Sup’ of course, agrégée de
lettre, militant chez les Verts à Paris, membre du cabinet d’Yves Cochet
ministre de l’environnement. S’étant vue refuser par les Verts un parachutage
en Lorraine pour les législatives de 2007, elle les a quittés pour adhérer
illico au PS. Pour tenir guichet ouvert à la Réunion des Artistes Subventionnés,
on verra si son goût pour les lettres classiques suffira pour protéger sa vertu
des assauts libidineux de homards en plastique.
- Geneviève
FIORASO, ministre de l'enseignement supérieur et de la recherche. Initialement
prof d’anglais puis travaillant pour la mairie de Grenoble, elle devient
attachée parlementaire d’Hubert Dubedout et c’est parti. Devenue chef de
cabinet du maire actuel puis cadre marketing à France Télécom, elle est élue
députée, tombeuse d’Alain Carignon en 2007. On la présente comme spécialiste
des start up et soucieuse d’innovation.
…
Je fatigue, la suite
au prochain numéro.
Soufflez un peu, les
acurabas sont bien gardés.
Merci, c'est un travail qu'il convenait de faire.
RépondreSupprimerMaintenant vous êtes un peu obligé de continuer
jusqu'à épuisement du sujet. Il y a matière.
A bientôt donc,
Amitiés.
si après cette analyse je vote encore a gauche je suis sur d'avoir la chiasse jusqu'a ce que mort s'en suive.Robespierre et Mirabeau revenez il y a encore du boulot pour vous la "veuve"attend!!!!!!
SupprimerJuste un mot à propos de la carrière de Valls.
RépondreSupprimerCe garçon fut élu au conseil régional d'IdF très tôt et vint à la section PS d'Argenteuil à l'age de 24 ans (il comprit très tôt l'intérêt de se déclarer immigré -espagnol-) dans le but de prendre la mairie aux communistes qui la détenait depuis 1935.
Courageux, mais pas téméraire, il déserta le combat au bout de six mois pour tenter sa chance ailleurs et, en effet le climat d'Evry lui fut salutaire.
Excellent who’s who le Plouc. Je suis scié par la filiation de Peillon, un quasi-membre du KGB ça en jette. Tapie qui tapinait auprès de cette banque à la fin des années Giscard l’aurait-il rencontré ?
RépondreSupprimerPour ce qui est des conversions juives d’après-guerre et des changements de patronymes façon Dassault, c’était assez courant. Il semble que depuis, ils aient trouvé avantageux de souligner leur filiation. Evidemment, ça a moins de classe que Marc Bloch se disant juif publiquement en 1942 ou que Claudel protestant auprès du grand rabbin contre les mesures antijuives la même année.
Du père de Mosco, lisez ses mémoires sur le pogrom des gardes de fer lors de la tentaive de putsch de 1941, vous comprendrez peut être comment Serge a pu rejoindre un temps le PC roumain.
Marisol membre du siècle, c’est du lourd, non ? Vraiment un gouvernement de bolchos
Rien que du bien faisandé…
RépondreSupprimerJ'ai beaucoup aimé le roman de Chandernagor, je ne savais pas que c'était ce parcours qu'elle décrivait.
RépondreSupprimerCa donne des idées pour passer l'agreg d'Histoire, car inventer les citations de Robespierre, ca s'apprend. Faut juste un peu d'entraînement.
Tout est bon dans ce livre.
Las, la belle Françoise est aussi membre du Siècle. Las, las…
Je vous rappelle que les jurys d'agrégation d'Histoire avaient déjà inventé un texte contemporain du concile de Constance écrit au XXème siècle. Je pense que la gauche peut aller plus loin
RépondreSupprimerEt la bande des pieds nickelés de Bouvard a inventé le grand philosophe Botul, qui a fait un superbe croche-pied, que je croyais fatal, à notre BHL presque national.
RépondreSupprimerLas, il a survécu au mythe…
Essayez d'être aussi ridiculisé et de continuer à mener la barque de la tchatche médiatique favorable à l'islamisation, pour voir.
Tout autre quidam serait terminé, mais lui, même pas mal.
Quel grand homme !
beau travail on attend la suite avec impatience
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