"Si la capacité des cons à s'auto-éliminer ne doit pas être négligée, la volonté effarante du monde moderne et de l'Etat-providence à les sauver rend vain tout espoir de sélection naturelle"

"Il y a deux aristocraties : celle du haut et celle du bas. Entre les deux, il y a nous, qui faisons la force de la France.

lundi 28 avril 2014

Les langues de France…



Le ministère de la Kultur dispose d’une délégation spécialement dédiée à la langue fwançaise et aux langues de Fwance… On pense tout de suite, couillons que nous sommes, au catalan, au basque, au bas-breton, à l’arpitan savoyard, etc. Mais on a tort. Je sais bien que l’article 2 de la Constitution commence en disant "la langue de la République est le français", mais ce n’est là que pétition de principe surannée dont l’inscription dans le marbre s’efface avec le temps. De nos jours, en ces temps de crise et d’objectifs de réduction des dépenses, il est indispensable que, sur son enveloppe de 60.000 postes prévus, l’Education Nationale s’emploie par priorité à recruter les enseignants nécessaire pour inscrire aux programmes scolaires des 3°, 4°, voire 5° langues obligatoires… Notamment dans les filières où se recrutent les fonctionnaires et salariés des services sociaux.

Pourquoi vous causer de ça ? Parce que je découvre la hausse exponentielle des dépenses de traductions et d’interprétariat supportées par le contribuable au titre de services publics que les rosbifs qualifient de domestiques

Chaque jour, des officines commerciales ou associatives sont sur le pont, H24 et 7 jours sur 7, pour répondre aux demandes urgentes et immédiates d’interprètes capables d’établir la conversation avec des "résidents non francophones".
Les demandeurs ? – Les hôpitaux, le Samu social, les pompiers, les services sociaux, l’Office Français de l’Immigration et de l’Intégration pour une traduction urgent en albanais, un centre de PMI pour se faire comprendre d’une femme Turque, un bureau de l’Aide Sociale à l’Enfance pour avoir un interprète en swahili ou en soninké, une assistante sociale confrontée à un Arménien, les bureaux de la Poste (pour "déminer des conflits"…), les commissariats de police, etc. De plus, les risques juridiques impliquent souvent de recourir à des professionnels dont la compétence linguistique dans des idiomes exotiques exclue l’à-peu-près ("consentement éclairé du patient" par exemple…)

Evidemment, aucune statistique d’ensemble n’existe. Mais la structure associative qui assure dans ce domaine le plus gros du boulot en Île-de-France (ISM Interprétariat) n’en peut plus et est au bord du dépôt de bilan en dépit des tarifs facturés. En 2012, 84.000 traductions par téléphone (+23%) ; dans la seule Île-de-France, 36.000 déplacements physiques d’interprètes (dont 64% dans le domaine médical)
Toussa en devant trouver des solutions dans 106 langues ! Et les modes évoluent : Sans doute du fait d’une… euh, intégration désormais réussie, les interprètes et traducteurs pour l’arabe, le turc, le tamoul ou le pachtoune sont désormais de plus en plus menacés par le chômage alors que la demande explose en roumain, albanais et géorgien, en lingala (congolais, +40%) ou en peul (+12%)…

Accessoirement et cerise sur le gâteau, l’importation à tout va de réfugiés pourrait favoriser chez nous  l’importation de conflits dont on n’a rien à foutre. Le DG de l’association sus-indiquée s’en passerait bien mais ne peut s’empêcher de l’évoquer en incidente : "Comment s’assurer de ne pas mettre en présence une victime de persécution avec un interprète d’une ethnie ennemie ?"…

Le coût global de ces services facturés à la collectivité sont dispersés un peu partout, jusqu’au tréfonds des budgets des Conseils Généraux. Et ils sont par nature non maîtrisables. Mais ce n’est pas grave. Pour compenser dans les pactes de stabilité et de solidarité, le gel de telle alloc au jeune enfant et le déremboursement de tel médoc y pourvoiront. Tant c’est important, tant ces chances-pour-la-Fwance nous sont indispensables ; surtout avec la crise tant elles nous rapportent plus qu’elles nous coûtent…

Vous saviez pas ? C’est pas grave…

1 commentaire:

  1. Je ne savais pas. Et maintenant que je sais comment dire... ça va mieux en le sachant, vont nous trouver des appli téléphone c'est sûr. D'ici quelques années.

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