Et
ce n’est pas fini.
Du
côté Thomas Thévenoud, ça continue. Et comme ça va finir par lasser, on fait
chauffer le moteur du côté de Kader Arif…
Bon.
Après
Cécile et Valérie, Aquilino annonce son bouquin, toujours dans la bibliothèque
rose, collection d’automne. Même que pour qu’on cause de lui, il nous apprend
qu’il a été génocidé à la machette façon Rwanda, pauvre chou…
Bon.
Je
disais l’autre jour que la machine s’est emballée, qu’elle tourne de plus en
plus vite en perdant toutes ses pièces ; elles sortent en désordre des
palais nationaux et on les ramasse dans les librairies. On ne voit plus ce qui
pourrait arrêter cette déglingue, sinon l’explosion finale du moteur dispersant
au vent ses débris divers et variés…
Mais
le plus inquiétant, c’est qu’en dépit de la vitesse de rotation de la machine,
on n’entend plus le moteur. Il a beau tenter de faire le plus de bruit
possible, il est devenu totalement inaudible !
Tenez,
durant tout l’été, il y avait ce bruit de fond permanent - somme-toute encore
un peu rassurant - généré par le mémoriel,
le cérémoniel, le commémorationnel, l’émotionnel ponctuel, le factuel
occasionnel et quelques serrages de louches judicieusement choisies… Mais
depuis ?
N’ayant
plus aucun moyen d’agir sur les prosaïques questions domestiques pour causer comme les rosbifs, et les dépôts de gerbes
étant passés de saison, la présumée motorisation de la pédalomachine s’évertue faute
de mieux à émettre des décibels à l’international.
-
Sur la question israélo-palestinienne, plat réchauffé chaque année depuis
soixante-huit ans sur lequel il n’y a rien de nouveau à dire, c’est avec raison
que la pédalomachine a adopté un profil bas, tant Sarcelles est moins loin que
Gaza…
-
idem en ce qui concerne la Syrie, les appels explicites au meurtre contre
Bachar al Hassad étant passés de mode parmi nos alliés les plus constants…
-
l’Ukraine ? Après n’avoir que modérément roulé les mécaniques devant l’Ours,
la pédalomachine est sagement rentrée à la niche en renonçant à honorer notre signature pour ne pas se
faire gronder par nos alliés (il faudrait d’ailleurs
que je revienne sur cette énorme connerie)…
Bref,
dans toutes ces tragédies actuellement à l’affiche des théâtres, après une
courte tentative de trémolo souvent écourtée par un couac, la voix de la pédalomachine
se retrouve noyée au dernier rang du pupitre des chœurs chargés de la partition
d’accompagnement des solistes…
Pour
faire quand-même un peu entendre sa voix, que lui restait-t-il ?
Ben,
de se rendre en chair et en os à Bagdad aujourd’hui ! Un déplacement annoncé
l’autre jour avec force communiqués officiels relevant l’importance de la
chose. Logiquement, on pouvait s’attendre à une couverture médiatique de cette annonce. Une couverture riche en
commentaires, que ceux-ci relèvent les risques courageusement encourus ou qu’ils
critiquent l’opération de communication. D’autant qu’il y avait à dire : -
Déplacement à risque sans aucun intérêt puisque ce n’est pas là que ce qui va
compter se passe, qu’il n’y rencontrera que des interlocuteurs nommés la veille
dont l’avenir ne tient qu’à un fil et que, de toutes façons, ceux-ci ne s’engageront
sur rien avant une réunion programmée à Paris trois jours après !
Eh
bien, que c’est-il passé ?
Personne
ou quasiment personne n’en a parlé. Et aujourd’hui, jour de cette fameuse
visite officielle, la presse ne parle en une
ni du gouvernement semi-fantoche de Bagdad ni de Hollande. Elle ne parle que de
l’EIL et d’Obama…
Bien
sûr, nous saurons ce soit au 20h qu’il est allé à Bagdad convoyer 15 tonnes de
matériel humanitaire comme un bon petit salarié d’ONG et qu’il a fait un joli
discours : «-Notre solidarité est sécuritaire et
humanitaire (…) je m'honore d'être le premier chef d'Etat reçu ici depuis la
formation du gouvernement. (...) Nous continuerons à organiser cette
solidarité, reflet de notre intérêt commun…».
On
notera que, contrairement au Mali ou à la Centrafrique, notre responsabilité a été remplacé par notre solidarité. Que le militaire
a été prudemment remplacé par le sécuritaire.
Et que l’accouplement du sécuritaire
et de l’humanitaire a un délicieux
parfum de synthèse à la Solferino…
J’en
souris mais c’est sans importance. Même à
l’international, plus personne ne l’écoute…
Nous assistons à la chiraquisation de la fonction.
RépondreSupprimerUn président, actif et parfois bénéfique à l'international, inerte à l'intérieur.
"parfois" bénéfique...
SupprimerLa tv devrait rediffuser ce film,l'Ours,de Jean Jacques Annaud je crois,et cette scene ou Tcheky Karyo n'a pas de fuite possible face a l'Ours a quelques pas...sa frayeur de ce moment le fera reflechir pour la suite!
RépondreSupprimerDominique.
Ces cons de bagdadiques ont même pas été foutus capables de lui faire une conduite de Grenoble
RépondreSupprimerToujours aussi décevants, ces mecs là....