On aurait pu croire que c’était fini. Un truc qui nous a
coûté un bras, enfin un paquet de thunes dont on se gardera bien de fait un
jour le compte, vaut mieux pas. Et puis ce serait inconvenant dans un
Etat-de-dwoit. C’est fait et on n’en parle plus, hein ?
De quoi je cause ? D’un fait-divers qui remonte à 2008 où la Fwance a su montrer ses
muscles. Fallait ça. Pour faire court (sic),
commencez donc par relire ÇÀ.
C’est fait ? Bon.
- Tout d’abord, j’écrivais ça il y a bientôt deux ans
sans avoir vraiment mesuré le coût de l’opération. Outre le montant des
indemnités accordées aux intéressés, j’évoquais les frais ’hôteliers" et d’entretien
de ces petits canaillous ainsi que leur "prise en charge" ultérieure
par des assocs’ sûrement largement subventionnées par vous et moi. J’avais naïvement
oublié les frais occasionnés par "l’interpellation" des "auteurs
présumés mis en examen" :
Trois navires de guerre, le Jeanne d’Arc soi-même avec
son hôpital embarqué, une frégate et un aviso ont été déroutés de 800 km sur
zone ; deux Breguet Atlantique ont assuré la supervision aérienne ;
une barge de débarquement a été perdue dans l’affaire ; un Transall a
acheminé des forces spéciales de la marine depuis Djibouti ; des éléments
du GIGN amenés de France ; quatre hélicoptères ont participé à l’opération…
Après libération contre rançon (on parle de 2 millions
d’euros) des 30 otages du
Ponant (dont 22 français) qui seront héliportés jusqu’à
Djibouti puis rapatriés, la poursuite commence pour arrêter les pirates. On en
choppe six et on récupère "une partie" de la rançon. Ces six auteurs présumés sont ramené par la
marine en France où ils sont passibles de dix à quinze ans de prison. Interpellés mi-avril 2008, c’est en juin
2012 que la cour d'assises de Paris rend son
verdict : Deux sont donc acquittés ; un condamné à 4 ans de taule
couverts par la détention provisoire et aussi libéré ; deux autres à 7 ans
et un à dix ans. Compte-tenu des remises de peines et autres gracieusetés conditionnelles, deux sont aujourd’hui sûrement
déjà dehors depuis un moment, et très probablement le troisième, mais on ne
vous en dira rien. Pas de souci pour eux, les assocs’ ont dû prendre le relais…
- Mais vous allez me dire : "- Qu’est-ce qui vous prend de nous
reparler de ça aujourd’hui ? Besoin de meubler ?
"
- Non. Figurez-vous que la
Cour européenne des droits de l’Homme
a condamné ce jeudi la France pour n’avoir pas immédiatement présenté ces
pirates somaliens à un juge d’instruction, alors qu’ils avaient déjà passé
plusieurs jours de transfert en mer aux mains des autorités françaises. Dans le
cas du Ponant en avril 2008 comme
dans un autre cas en septembre de la même année, les malheureux avaient été
détenus par la marine durant quatre jours et une vingtaine d’heures pour les
premiers et six jours et seize heures pour les seconds… La CEDH ne conteste pas
que des «circonstances exceptionnelles» puissent justifier de tels délais ;
en l’occurrence que la France intervenait "à plus de 6.000 km de son
territoire" et que "les autorités somaliennes étant dans l’incapacité
d’agir".
En revanche, elle a jugé
qu’à leur arrivée en France, les pirates n’auraient pas dû être placés en garde à vue durant 48 heures
supplémentaires avant de se voir signifier leur mise en examen par un juge
d’instruction ! "Rien ne
justifiait un tel délai supplémentaire dans les circonstances des deux affaires"
Oui mes enfants.
La Fwance est donc condamnée ; à quoi, je n’en sais
rien. Mais pourquoi, c’est indiscutable et la Cour l’a dit : Pour "violation du droit à la liberté et à la
sûreté"
Je ne sais rien des frais de baveux en défense que ça
implique pour nous et je m’en excuse. De toutes les façons ce sera peanuts** dans
le bilan global…
**MAJ 6/12 : Je viens de lire que la Fwance est condamnée à verser 52.000 € aux 9 guignols en question
**MAJ 6/12 : Je viens de lire que la Fwance est condamnée à verser 52.000 € aux 9 guignols en question
Je le redis : Au prix de la balle de Kalash’, les
contribuables de Poutine s’en sortent mieux…
Le capitaine Hornblower de la Marine de sa Majesté les aurait fait pendre sans un regard ni regret
RépondreSupprimerJe suis heureux d'être civil et de n'avoir pas eu à obéir aux ordres lors de cette pantalonnade : jouer les gros bras et finir en pet foireux europolâtre
Je partage votre point de vue... Foin d'arguties légales, de procès et autres fanfreluches modernes. Ces gens (le pirates) doivent de nouveau être considérés comme "hostis humano generis", et pendus sur l'heure à la grande vergue... Néanmoins eût égard à la fragilité des mâts de navires modernes, il convient de se débarrasser de ces malandrins par tous les moyens appropriés. Une balle fera l'affaire, et zou...
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