"Si la capacité des cons à s'auto-éliminer ne doit pas être négligée, la volonté effarante du monde moderne et de l'Etat-providence à les sauver rend vain tout espoir de sélection naturelle"

"Il y a deux aristocraties : celle du haut et celle du bas. Entre les deux, il y a nous, qui faisons la force de la France.

jeudi 5 mars 2015

Porte ouverte…



Les "journées porte ouverte" sont devenues un passage obligé pour les établissements d’enseignement et les entreprises afin de se faire connaître, valoriser leur raison d’être et, bien sûr, recruter des clients…
Sans doute sous l’affectueuse pression de ses communicants qui nous payons grassement pour ça, l’Elysée avec Pédalonaute inclus dedans n’échappe pas à cette prosaïque nécessité.

- C’est ainsi que Sa Normalitude François II Pédalonaute Enarquogénète, co-prince d’Andorre, toussa, a, par les temps qui courent, estimé utile de convier avant-hier en ses salons une sélection de lecteurs du Parisien-Aujourd’hui en France, quotidien qui, s’il n‘est pas de référence, est suffisamment de révérence et lu par les bouseux pour qu’on se préoccupe en cette saison pré-électorale d’en faire s’esbaudir le lectorat.
Dès huit heures, donc, le panel de huit guignols scrupuleusement sélectionnés par le canard sous l’œil bienveillant de la sécurité peaufinait ses questions dans le salon des ambassadeurs, c’est-à-dire la salle du conseil des ministres soi-même. Panel avec ce qu’il fallait dedans : Un jeune patron, la Yamina de service, une étudiante, un employé de Disneyland, etc. Et le canard nous dis avec des frétillements dans la virgule que le Pwésident est passé leur dire bonjour à 8h22’ et qu’il leur a dit avec un clin d’œil entre deux blancs respiratoires : "- Promis, je ne regarde pas vos copies" Que c’est beau ! [notez-ça pour les futurs manuels d’Histoire] Puis récré avec visite de la salle des fêtes et des jardins ("- on peut marcher sur le gravier ?" s’inquiète une lectrice…) Début de l’entretien à 9h avec le maitre des lieux qui leur dit "- Vous êtes chez vous"… On ne retiendra pas ses réponses aux questions sur la crise et toutes ces sortes de choses ; évidemment puisqu’on ne nous en dit rien… On retiendra en revanche qu’il a beaucoup été question de Philae, la chienne qu’il a fallu aller chercher vers 10 h 45’ dans Dieu sait quelle dépendance, tenue en laisse par un officier de sécurité costard-cravate. Et aussi, accessoirement de Julie Gayet… On saura aussi tout de ses "petites blagues" et qu’il rigole…
Ayant rendez-vous à 10 h 30, Moscovici attend dans l’antichambre, l’Europe avec…
La photo-souvenir sur le perron n’est pas encore prise quand la berline de Cazeneuve entre dans la cour. La sécurité intérieure aussi attendra…
On prend un dernier verre…. Remarque finale d’une des "lectrices" du Parisien autrefois libéré :
"- Le cadre élyséen est au final plus impressionnant que lui."

- Autre chose : Tout finit par se savoir. Figurez-vous qu’en décembre dernier Didier Morville, alias Joey Starr, icône du groupe NTM (non, ce n’est pas l’acronyme de Nouveau Transport Maritime) a dîné à l’Elysée.
Entre deux shoots alcooliques, il n’avait pas bien percuté quand Julie Gayet lui avait dit : "- On fait un dîner avec mon fiancé, est-ce que tu veux venir ? "…
Il s’est évidemment répandu là-dessus dans je ne sais quel magazine web et people comme on dit. Il y avait là le producteur de gauche Dominique Besnehard, le président du festival de Cannes et bien autres choses Pierre Lescure et le réalisateur Cédric Klapisch, auteur notamment, du Péril Jeune (allez relire le synopsis sur Wikipédia). Heureusement d’ailleurs qu’il ne s’est pas répandu plus tôt vu qu’il en a surtout retenu que la soirée fut bien arrosée, ce qui de sa part est une référence. "- En sortant de là, j’étais quand même bien fracassé. Ils ont du bon rhum à l’Elysée. Ils ont posé la bouteille sur la table, du rhum haïtien en plus, et j’ai fait participer tout le monde…"

Joey Starr, évidemment, n’est pas sur le mur des cons du Syndicat de la Magistrature. Et pour cause, c’est un bon client :
- 1997 : 50 000 francs d'amende et deux mois de prison avec pour propos outrageants envers les forces de l'ordre.
- 1999 : 2 mois de prison ferme pour l’agression d’une hôtesse (traumatisme crâno-facial et fracture nasale)
- 1999 encore : 6 mois de prison ferme pour coups et blessures volontaires sur son ex-compagne (au tribunal de Bobigny, c’est dire)
- 2000 : amende de 1 000 euros pour détention d'un pitbull non stérilisé ayant tenté de dévorer le chien d'une passante.
- 2000 encore : amende de 12 000 francs pour avoir agressé un passant.
- 2001 : 15.000 euros d’amende et un moins de prison ferme avec mandat de dépôt dans une affaire de trafic de cocaïne, de haschich et détention d’arme (suite à cette affaire, depuis 2008 il y aurait une poursuite toujours en cours pour organisation frauduleuse de son insolvabilité)
- 2003 : quatre mois de prison ferme pour avoir frappé et craché sur des gendarmes mobiles.
- 2005 : usurpation d’identité, faux et usage de faux (faisait payer à un homonyme ses infractions au code de la route commises avec un faux permis de conduire)
- 2009 : trois mois de prison ferme et 2 000 euros d’amende pour violence conjugale sur son ex-compagne.
- 2009 encore : 2 ans de prison dont 6 mois ferme pour des violences volontaires à coups de hachoir de boucher sur une voiture lors d'une bagarre.
- 2013 : arrêté à Liège en Belgique pour rébellion envers des policiers, il s'inflige lui-même des blessures pour en accuser les flics mais est confondu par les caméras de surveillance du poste.
- 2014 : En état de totale ébriété au départ d’un vol Nice-Paris qui roulait déjà sur le tarmac, il contraint le commandant de bord à arrêter tout et de faire appel à la police pour le débarquer manu-militari…

Au fait, pourquoi je me paluche à vous raconter ça ?

Ah oui ! L’Elysée ; la présidence de la République, toussa

Bien sûr, pour Julie ce n’est qu’une relation professionnelle ; il lui faut bien soigner ses réseaux

Mais - j’sais pas pourquoi - je repense à De Gaulle qui faisait mettre ses dîners privés sur son compte et éteignait la lumière quand il changeait de pièce…

NB : Est-ce un effet de la lassitude ? Un renoncement ? Ou alors, bestialement, le simple fait du réel ? J’ai l’impression que plus ça va plus les occasions de parler du chef de l’exécutif et de son entourage ne relèvent plus que de la rubrique people
 


3 commentaires:

  1. Concernant Joey Starr, assurément le meilleur sujet de ce billet, faut reconnaître que sur le plan du cévé, y a pas à dire : il est mieux rempli que celui de la majeure partie des intermittents du spectacle.

    RépondreSupprimer
  2. Je ne connais pas ce JS, juste de nom. La présentation que vous en faites ne m'incite pas à l'espérer pour gendre. Son portrait colorisé me fait penser à Taubira.

    RépondreSupprimer
  3. Qui se ressemble s'assemble, dis moi qui tu hantes ... etc.

    RépondreSupprimer