Je
n’ai pas l’intention de paraphraser le billet de Corto
ce matin ; tout y est dit.
Bien
sûr, cette publication en loucedé au JO d’hier donne l’occasion de ricaner des légions
de cocus ayant fait grève et/ou défilé mardi après avoir voté dans l’enthousiasme
il y a trois ans en faisant ce geste ridicule avec leurs coudes. Et aussi de s’indigner.
On se contente de ce qu’on a…
Au
demeurant, cette manœuvre d’un cynisme sans nom est bien plus qu’une manœuvre de
tactique politicienne : Elle est la preuve par trois que le pays n’est pas
seulement dirigé (comme
beaucoup le pensent depuis trois ans)
par une bande de bras cassés dépassés par leur incompétence. Il est dirigé par
une clique animée d’un seul souci : la peur du peuple, du peuple qui
pourrait la priver du pouvoir… Et la preuve, surtout qu’il ne s’agit pas, comme
beaucoup le croyaient encore, d’une clique de république bananière se
protégeant par une dictature soft avec, çà et là, quelques petits arrangements
de court-terme ; non, il s’agit bien d’un régime totalitaire bien décidé,
quoi qu’il arrive, à changer le peuple pour l’avoir à sa botte. Leurs
trépignements et jusqu’auboutisme pour ce texte touchant à l’éducation le confirme.
Par
faiblesse ou naïveté, sans doute, je veux bien admettre qu’une majorité de la
piétaille de la clique (sous-ministres,
élus et prébendiers du milieu, culturel, associatif, des médias, etc.) qui masturbait l’air de leurs
petits bras à l’horizontale en 2012 n’avait pas vu le film comme ça. Au
demeurant, au fil des contrariétés
imposées par le réel qui est têtu comme on sait, le régime tire les leçons de
ses erreurs tactiques et n’hésite plus à imposer robespierrement un totalitarisme parfaitement légitimé par la
Religion d’Etat puisque celle-ci est en danger.
-
Dans un premier temps, bénéficiant encore du soutien dévot des cisailleurs de
vent, s’agissant d’imposer des mesures sociétales à ses yeux allant de soi, le pouvoir s’est contenté
d’ignorer l’opposition populaire. L’ampleur des Manifs pour Tous était sans
importance ; aurait-elle été le double ou le quadruple n’y aurait rien
changé. Ayant la majorité des deux chambres, il lui suffisait de le la mépriser,
de la ridiculiser et de la stigmatiser en ajoutant de ci, de là, quelques
manipulations d’officines et provocations policières astucieusement distillées…
Mais,
le réel étant toujours là et la
piétaille des dévots se raréfiant, il a fallu démonter les portiques de l’écotaxe,
Calais est devenu ce que ne furent jamais les plus pouraves des caravansérails
du Moyen-Orient et les fourrés de Notre-Dame-des-Landes sont
toujours une décharge de canettes vides, préservatifs et ressorts de sommiers…
Quant au chiffre d’affaires de Pôle-Emploi n’en parlons pas…
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Vint alors la grosse erreur de nos pieds nickelés : La gestion du projet
de loi dit "Loi Macron"
Dans
ses grandes lignes comme dans nombre de ses détails, cette loi était bienvenue.
Bien que la sachant de nature à faire couiner une partie de sa majorité et bien
que n’étant pas du genre à s’embarrasser de scrupules, le pouvoir a jugé utile
de lui faire suivre la procédure parlementaire normale. Résultat : le
texte qui a fini par être adopté en dernière minute par recours au 49-3 n’est
pas le texte initial mais un salmigondis totalement dénaturé à coups d’amendements
destinés à le vider de sa substance ! L’enseignement tiré de ça, c’est qu’à
braquer de toutes les façons la représentation populaire, autant tirer le
premier : déposer le texte sur le bureau de l’Assemblée et engager dans la
foulée la responsabilité du gouvernement sans même laisser le temps de le lire…
Ce pourrait être le cas la prochaine fois.
-
Eh bien la leçon a été retenue : Dès qu’un texte risque de poser problème, a fortiori s’il relève
du seul exécutif, comme ici un décret et un arrêté ministériel d’application, quel
que soit l’ampleur des inquiétudes et refus exprimés par le peuple, c’est "-
Circulez ! Y a rien à voir !"
Le
Pédalonaute a commencé hier à Carcassonne sa campagne électorale en annonçant
les "réformes" qui lui restait à faire dans les (moins de) deux ans qui viennent. N’ayant, de
fait, plus ni majorité parlementaire fiable ni soutien populaire, gageons que
les seules avancées autres que
verbales que nous connaîtrons ne seront acquises que de cette façon : à la
fois contre le peuple et contre ses (vrais)
élites…
Excellent et merci pour le lien. Ce GVT et sa clique d affidés sont consternants . Pas une journée, pas une semaine sans une bourde, un coup tordu ! incroyable et l'autre glandu qui hier à Carcassone a osé dire, sans rire, " des fois le monde il n'est pas gentil" ! Non, sans dec !
RépondreSupprimerDe mon temps, "GVT", c'était "Glissement, Vieillissement, Technicité"... C'était la quadrature du cercle et le désespoir aux RH de la boîte où points d'ancienneté et franchissements d'échelons sur la grille faisaient qu'à effectif, job et salaires inchangés, la masse salariale augmentait irrésistiblement toute seule comme un grande sans qu'on y puisse rien...^^
Supprimerlà, on ne peut que s'inscrire en faux , bavordavel de maverdave !
RépondreSupprimeren faux ,oui , Habsolument!
un cocu n'est cocu que parcequ'ignorant de son malheur et , ajoutons le , martelons le , Habsolument pas consentant !
alors qu'ici, ma foi , nous avons les deux éléments constitutifs de la participation active des intéressés
la connaissance préalable de ce qui allait leur advenir ( qui , sinon la gaucheu , ruine le plus les aspirations des gauchysses , hein , qui ? répondez si vous l'osez ! non ? ben voilà )
leur participation active ( un peu comme orgon qui mène sa femme au tartuffe , souvenez vous "il fait scandale? je veux qu'on les voie partout ensemble")
Pour le "cocu", adressez-vous à Corto^^
Supprimerhoooooo , môssieur plouc !
RépondreSupprimerles cisailleurs de vent !
les cisailleurs de vent ?
mais c'est la trouvaille du siècle !
magnifique!
souffrez que je vous la ravisse !
nous lui prédisons un bel avenir !
Je souffre, je souffre...
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