Vous
connaissez mon abnégation quand il s’agit d’interroger l’avenir de l’espèce.
Vous ne serez donc pas surpris d’apprendre que j’ai fait l’effort de survoler (survolé seulement,
faut quand-même pas déconner)
le nouveau programme scolaire du collège unique ("cycle 4" dans le jargon), concocté sous la responsabilité
hiérarchique, sinon l’expertise, de la divine Najat (Pdf ici)…
Au-delà
de tout ce qui a déjà été dit sur ladite réforme, notamment en ce qui concerne
l’histoire et les langues, j’ai pour ma part retenu deux choses :
-
D’une part, cette lancinante incantation chère au Pédalonaute et à Fleur
Pellerin dans leurs discours : La nécessité de développer les compétences numériques. Et notamment celle "d’appliques les repères et l’esprit critique
à la nouvelle culture numérique"
-
Et d’autre part, la novation qui va booster
l’efficacité du Mammouth que je vous dis pas : "Les enseignements pratiques interdisciplinaires
pour conduire l’élève à mieux comprendre et maîtriser les savoirs."
S’agissant
de ces fameux enseignements pratiques
interdisciplinaires, influencé sans doute par les pratiques interministérielles et une pensée pour
cette pauvre Fleur passée du numérique
à la Kultur, je me suis arrêté sur le
chapitre Histoire des arts (pages 29 et suivantes du Pdf) :
« L’histoire des arts est enseignée dans
le cadre :
- de l’histoire et de la géographie,
non comme illustration ou documentation de faits historiques mais comme une
dimension d’histoire et de géographie culturelles, par l’étude périodisée des
circulations, des techniques, des sensibilités et des modes de vie.
- (…) »
Là-dessus,
j’ai eu le plaisir d’avoir la visite de mon pote Valerian venu prendre le café.
Et vous savez bien que je suis le seul auquel il consent parfois à prêter son
translateur spatio-temporel qui ne le quitte jamais (un modèle Nokia qu’on
ne trouve pas dans le commerce)
Du coup, je suis allé jeter un fugace coup d’œil en 2018, dans une salle de classe
un espace standardisé d’échanges cognitifs codifiés. C’était la fin d’une heure
interdisciplinaire où les élèves
apprenants avaient à rendre un devoir sur table une proposition
formalisée d’histoire de l’art ; le thème était l’architecture romane du
XII° siècle et le document à analyser et argumenter était une description de la
Tour de Pise par Chateaubriand extraite d’un récit de voyage (texte
heureusement expurgé du passage où l’auteur signalait qu’il s’agissait du
campanile d’une cathédrale. Une telle construction isolée ne pouvant être
construite que pour le fun en ces temps obscurs…)
Un
apprenant rendait sa copie proposition au pion à l’agent d’ambiance.
Et j’ai juste eu le temps de la photographier par-dessus son épaule. La voici :
Pourriez-vous activer le lien vers le PDF ? Merci !
RépondreSupprimerMerci de me signaler cet oubli !
Supprimeril ne rendait pas sa proposition
RépondreSupprimeril linkait le truc , rapidos par emilio
une mienne kouzine éloignée enseigne les beautées du frankaoui dans un autre continent
enseignement de haute volée, universitaire ,totalement privé , il va de soit
aucun devoir ,aucun essai n'est manuscrit
ça va sans dire
il va sans dire également qu'aucun écrit des étudiants n'est original
tout , Habsolument tout est pompé repompé crassucé de l'internet.....
logique, cohérent avec toul'reste
Bravo,
RépondreSupprimerJe vous mets plein de gommettes vertes pour :
"il s’agit de former un élève capable de dépasser le cas individuel, de savoir disposer d’outils efficaces de modélisation valables pour de multiples situations et d’en comprendre les limites."
Par contre votre questionnement de "la part du subjectif et la portée intellectuelle et morale des stéréotypes de représentation" me semble être encore à développer dans une reflexivité plus systématique.
Droopyx