"Si la capacité des cons à s'auto-éliminer ne doit pas être négligée, la volonté effarante du monde moderne et de l'Etat-providence à les sauver rend vain tout espoir de sélection naturelle"

"Il y a deux aristocraties : celle du haut et celle du bas. Entre les deux, il y a nous, qui faisons la force de la France.

samedi 18 juillet 2015

Ce sera la série phare de l’été…



De l’automne, de l’hiver et de l’an prochain sans doute…
Sauf que… Sauf que le scénario sera si répétitif et prévisible d’épisode en épisode que l’intérêt s’étiolera bien plus vite que pour les séries policières américaines qui meublent les soirées des chaînes de la TNT. Plus ça va, moins il n’y aura de suspens quant à l’issu final : Comme toujours, il y a les bons (enfin ceux qu’on a identifié comme ça) et l’escroc. On sait que, quoi qu’il arrive, les "bons" vont tout faire pour que la série dure le plus longtemps possible, quel qu’en soit le prix. Ce sera forcément l’escroc qui sifflera la fin. Le seul suspens, c’est quand…

De quoi je cause ? Ben de la crise grecque évidemment.

Les dernières "négociations" ont été un "succès" ! Traduisez que le énième ultime round de la dernière chance avant le suivant a satisfait tout le monde. C’est-à-dire (ouf !) que pour les créanciers et les Etats demain sera comme aujourd’hui (pour après-demain on verra…) Même qu’on a pu nous dire sans rire que la France n’aura rien à payer ! (rien à sortir en trésorerie… pour cette fois-ci) L’essentiel est sauvegardé : La Grèce reste dedans car, voyez-vous, l’inverse aurait été le méga échec planétaire ! L’escroc, lui, a caillé : Après ses rodomontades, il a rendu les armes et capitulé sans condition. La Grèce paiera – comme l’Allemagne en 1920…
Il est vrai que la position de l’escroc était intenable : Il veut à la fois la démocratie, la fin de l'austérité et le maintien dans l'euro. Il SAIT qu’il n’y arrivera pas. Tout le monde le sait d’ailleurs. Il veut le beurre (la démocratie), l’argent du beurre (le pognon) et les avantages de la crémière (l’Euro). Il faut qu’il se défausse d’un des trois. Les autres se foutent de la démocratie, veulent raquer le moins de pognon possible mais tout faire pour le garder dans l’Euro. Lui veut la démocratie et surtout pas lâcher le pognon… Vu ?

 Comme je l’écrivais ici dimanche dernier, dans ce jeu de poker menteur c’est l’escroc qui a la main. Les résultats de la dernière "négociation" le prouvent :
- D’abord, les dirigeants européens sont tombés d’accord sur un prêt d’urgence de 7 milliards d’euros qui permettra à la Grèce de verser les 3,5 milliards qu’il doit au FMI lundi.
- Ensuite la BCE a relevé de 900 millions pour la semaine avant d’autres milliards le plafond des ELA (Emergency Liquidity Assistance), prêts d’urgence aux banques grecques fermées depuis trois semaines… Elles vont ainsi pouvoir rouvrir et réalimenter les vases communicants mettant – poches à placement à l’étranger - le fric à l’abri de la future dévaluation façon République de Weimar…   

Comme la BCE continue d’agir en disant " Notre mandat repose sur l’hypothèse que la Grèce est et restera un membre de la zone euro", que l’Eurogroupe a décidé de se fendre d’un prêt-relais de 7 milliards supplémentaires et que personne ne veut, en aucun cas, être responsable d’une éventuelle sortie grecque de la zone euro, on est exactement dans le scénario que j’évoquais dimanche dernier :
L’escroc – qui est le seul capable d’écrire la fin du film (c’est ce qui lui reste de souveraineté) – n’a qu’une option pour garder la "démocratie" et ce que Mélenchon appelle "anti-austérité" : Faire traîner. Faire traîner le plus longtemps possible, le temps de mettre à l’abri le fric qu’il ne remboursera jamais ; et faire traîner le temps de convaincre son peuple que l’Euro n’est pas la panacée.
Vu les guignols (les caves ?) de Bruxelles, de Paris et d’ailleurs, ça peut le faire 

Attendons donc la suite. Et quand l’élastique va péter, ce sera la surprise. Car, techniquement, une sortie de l’Euro ne peut s’annoncer à l’avance.

Il y aura d’autres épisodes de la série télé. Mais une autre saison ?  
      .   

3 commentaires:

  1. Le truc avec la Grèce, c'est qu on est même plus dans la série, le feuilleton, mais bien plutôt dans un marronnier: périodiquement le pb revient, on en parle, on en parle plus, ne reste plus qu a attendre la redite

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  2. L'euro fut une bonne idée pervertie par la démagogie dans certains pays. Il y avait des règles simples vers lesquelles tous les pays devaient tendre. Deux grands pays s'en affranchirent allègrement, l'Allemagne pour cause de réunification ( 2000 milliards quand même) et la France pour faire des relances keynésiennes à coup de grands travaux et de distribution d'argent pour avoir une clientèle électorale. Je ne parle même pas de la Grèce qui n'était pas dans les clous pour y entrer. L'Allemagne a fait des efforts considérables pour revenir aux bases prévues à l'origine. La France a de l'audace, elle continue à s'endetter allègrement et à avoir des déficits abyssaux malgré des taux d'imposition record. La prochaine saison ne sera pas celle de la Grèce, peu passionnante car elle est écrite d'avance, ce sera celle de la France quand les taux commenceront à grimper, et là, l'audace ne sera pas de continuer à ne rien faire, il faudra une révolution qui jettera à bas tout un système de rente, et je n'envie pas celui qui s'y collera. Après tout, l'audace n'a pas sauvé Danton.

    Le Nain

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  3. Joliment résumé par le plouc.
    J’ajouterai qu’outre le beurre, l’argent du beurre et la fille de la crémière, le truand veut aussi conserver le sourire de la crémière, c-à-d garder sa souveraineté- (ie ; état providence / refus de dévaluation interne), ce qui est incompatible avec l'euro, en l'état actuel.
    L’intérêt du feuilleton s’étiole par cette impression de déjà vu.
    Chaque épisode pourrait reprendre le titre d’un vieux film d’Audiard Le dernier en date étant « Elle cause plus, elle flingue », et, uniquement en exclusivité pour la France, « Vive la France » présenté par un pédalonaute, mais vite retiré de l’affiche pour cause de flop (des spectateurs espéraient plutôt « Le cave se rebiffe »).
    Pour autant, alors que l’on ignore le nombre d’épisodes de la série, quand bien même « Touchez pas au Grisby » (la dette) est toujours en tournage, il est probable, voir certain que la série sera prolongée d’une ou plusieurs saisons. On ignore cependant le lieu de tournage. L’Italie, l’Espagne, peut être le Portugal ou même (surtout ?) la France auraient la cote ; Les « bons » seraient conservés, mais on ferait appel à des acteurs locaux pour les truands (Bebe Grillo ou Podemos pour les premier cas, serait pressentis).
    Le financement futur étant assuré par des avances sur recettes (dettes - BCE) : (c’est pas grave c’est l’état qui paye).
    En clair c'est tout sauf fini, et prochainement comme qui dirait: ca va "roxer du poney, grave."
    "Préparer vous il est déjà trop tard"; CPEF...; )

    Gillen

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