A
l’automne 2010 – il y a bientôt cinq ans de ça – encore blogueur néophyte
quoique déjà largement nubile, j’avais posté ici à quelques semaines
d’intervalle deux billets mettant en regard – ou en miroir – deux "faits divers"
quasi concomitants. Vous aurez l’indulgente bonté d’aller les lire ou relire ici
puis là.
Aujourd’hui,
l’occasion m’est donnée de revenir une fois encore sur ces deux
"affaires". En effet, c’est hier que c’est enfin ouvert à Montpellier
le procès intenté en Cour d’Assise par le ministère public à René Galinier, désormais âgé de 78
balais, pour tentative de meurtre commise
le 5 août 2010 sur les personnes de deux jeunes mineures sans papiers et "d’ethnie
Rom" en situation irrégulière dont l’ainée était déjà recherchée pour des
faits similaires, surprises par lui en train de cambrioler son gourbi de petit
retraité.
Du
coup, j’ai recherché si je trouvais des nouvelles de ce pauvre Moncif Ghabbour suspecté en son temps
d’avoir été complice présumé dans le
braquage du Casino d’Uriage en juillet de la même année. Ayant alors eu l’outrecuidance
de faire un parallèle entre les déboires de ce dernier et l’agression commise par Papy Galinier, je
me devais à mes fidèles lecteurs d’assurer le service après-vente de mes vieux
billets.
S’agissant
de René Galinier, en effet, les médias nationaux en ligne accordent depuis hier
toute la place qui convient au sordide scandaleux de l’affaire et cébien. Les médias régionaux assurent en
plus, d’heure en heure, un suivi en live
des débats On saura tout des contradictions des déclarations du vieux con aux
pompiers et des réactions de sa voisine, témoin épouvantée. En tout état de
cause, on sait déjà que la légitime défense est écartée d’entrée de jeu et que
l’avocat général lui fait subsidiairement la grâce d’abandonner l’inculpation
de propos racistes bien que… Certes,
ce n’est pas le procès de Marie Besnard ou du docteur Petiot mais presque. On
regrette la faconde de Léon Zitrone trop tôt décédé.
Bien
sûr, la tronche du Papy, prise dans le box sous son plus mauvais angle,
s’affiche en haute-définition sur tous les sites en ligne avec, tant qu’à
faire, celle de son défenseur, ce qui ne mange pas de pain vu que c’est maître
Gilbert Collard…
Bien
sûr aussi, les deux jeunes victimes sont présentes, chacune avec son interprète
rémunérée par on ne sait qui (si).
Jolies filles mitraillées par la presse comme des stars sur les marches de
Cannes. L’une n’avait que onze ans au moment des faits, rendez-vous compte !
Et l’une d’elle "en gardera des séquelles à vie".
Bon.
Et ce pauvre Moncif, qu’est-il devenu ? J’ai fini par trouver. Juste une
info de France-bleu Isère du 16 mars
dernier : Le 6 mars, "suite à une demande du parquet" (sic) le juge d’instruction avait pris une
ordonnance de non-lieu rendant enfin sa totale liberté à M. Ghabbour cruellement
maintenu depuis trop longtemps en liberté sous contrôle judiciaire "sans
bracelet électronique"… Evidemment, les média ont eu le tact de ne pas en
faire un sujet…
Bien
sûr, la photo de la tronche de Moncif reprise à cette occasion par Franc-bleu
Isère, elle, est floutée ; il
faut protéger l’innocence des enfants…
Bien
sûr aussi, s’il est heureusement normal qu’on ne nous montre pas la tronche de la
fliquette blessée au visage dans l’affaire, on ne saura pas non plus si elle "en
garde des séquelles à vie"…
Ce
sera tout pour aujourd’hui.
Pour les frais d'interprétariat c'est " Nous" enfin le sinistére de l'Injustice
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