Je ne consulte pas assez
les chroniques désabusées de Nicole Estérolle. On y trouve pourtant de ces
petites choses pouvant nous rassurer et revivifier notre confiance quant à l’avenir
de l’espèce en dépit des évènements de Ouagadougou et du relatif désœuvrement d’un
dimanche après-midi solitaire et neigeux.
Passant par hasard
chez elle, j’ai pu découvrir à quel point la Communauté Urbaine du Grand Nancy était attentive à développer ses
compétences dans les domaines culturels et artistiques pour le plus grand bien
de ses administrés. Et je ne doute pas que le nouvel exécutif de-la-droite-et-du-centre
front républicain de la nouvelle région Alsace-Champagne-Ardenne-Lorraine (reprenez votre respiration) saura la conforter dans cette voie.
Or donc, les élus du
Grand Nancy ont inauguré au mois d’octobre dernier le premier jalon du grand œuvre
consacré au développement de la dimension artistique de l’environnement urbain.
Au total, c’est un budget public de 800.000.€ (80.000 plaques…) sur trois ans qui
sera consacré, outre à la création d’un
site internet, à la mise en œuvre de cinq projets "participatifs et vivants"
dûment sélectionnés par une commission aussi démocratique et paritaire que d’habitude.
Ainsi, grâce à leurs
impôts locaux, les Nancéens disposeront, entre autre, prochainement d’un "Vanity
Market" (installation en dur
que, si j’ai bien compris, on appelle d’ordinaire bêtement un vide-grenier), de "Chair
de Poule", atelier "d’entretien du corps" installé dans un
poulailler (avec
poules pondeuses intégrées nous dit-on…) et d’un module "Second Life",
traduisez
un atelier public de réparation (vélos, électroménager…) Toussa,
bien évidemment, répond aux vœux de décideurs désireux de promouvoir "une audace rare et un décloisonnement des
savoirs inscrits dans le cahier des charges"…
Mais revenons à l’inauguration
du mois d’octobre car les arts plastiques
et, notamment, l’art urbain n’ont pas
été oubliés dans le programme. C’est donc en présence des deux artistes "porteurs du projet"
que les édiles du Grand Nancy ont procédé à la "pose de la première pierre",
je veux dire à la mise en place concrète de la première œuvre d’art d’une série
d’une quarantaine d’exemplaires similaires qui contribueront à la conscientisation
kulturelle des usagers du centre-ville.
Cette plaque d’égout "inaugurée"
place Blandan, a bel et bien été rehaussée d’or, ce qui lui vaut le beau nom de
"Rond d’Or", sans doute la proposition la plus originale retenue d’un
concours contraint entre les classes de CP des écoles… Matière et main d’œuvre,
ça n’ajoute que quelques euros à la valeur unitaire intrinsèque de l’objet,
mais j’imagine la marge incluse dans la facture…
Il n’est pas douteux,
cependant, que ça méritait bien ça. Il s’agit là, à l’évidence, d’une création
artistique qui fait sens ! Il
est certain que, d’ici à ce qu’on la vole et que, privée de son bestial mais
rassurant rond de fonte Pont-à-Mousson habituel, une vieille retraitée à cabas
se casse les deux cols du fémur en tombant dans le trou ; d’ici-là,
disais-je, il est certain que fouler occasionnellement ces Ronds d’Or de leurs
baskets contribuera grandement à faire prendre conscience aux acurabas lambda
et à certains d’entre eux en particuliers, de la sensibilité de l’art, de l’identité
culturelle du lieu, de la sérénité d’un vivre-ensemble partagé dans la
contemplation d’une permanente créativité… Enfin de toussa…
Notre chère Nicole a
tort : Les édiles du Grand Nancy ont bien mérité de la Culture la
Civilisation la Patrie France ce-pays ce territoire…
enfin vous voyez…
très très bien.
RépondreSupprimerc'est ordurier, en effet.
RépondreSupprimerOrdurier ?? Les égoutiers (corporation que je salue) ne pataugent pas dans les ordures mais dans les "effluents" ! Nauséabond, oui je sais...
Supprimersi vous me lancez sur l'art comtanpourien , on en a pour des semaines....
RépondreSupprimersommet de la jobardise , les crétins qui portent soulages aux nues...
mais y en a beaucoup d'autres , en particulier cette plèbe qui se pense artiste , übermensch par rapport aux incultes comme vouzémoi et se croient en outre investis ( et non invertis) de la mission d'élever l'humanité grâce à la kultur...
comme si les gens étaient informés du budget.
RépondreSupprimerEssayez de regrouper vos ébauches de commentaires avant de poster, merci.
RépondreSupprimerje ne suis pas formée pour
RépondreSupprimerréplique lue dans une bédé de martin veyron "marivaudages"
Supprimerla plaignante, une policière ( jeune et rebondie )est palpée par un aveugle , qui , le pauvre ,en est réduit à ces extrémités pour pouvoir se déplacer ( proverbe de Choron "un doigt qui touche vaut mieux qu'un oeil qui voit")
elle éclatte en sanglots "je suis pas formée"
les badauds autour d'elle "mais non , vous êtes très bien formée , ma foi" ( allusion à ses rotondités exagérées par le treillis bleu qu'on leur impose , pauvres malheureuses )
la fliquette "je suis pas formée pour "
l'aveugle "mais si mais si vous êtes formée"
la kébourdine "je suis pas formée pour gérer les agressions"