Pour
répondre efficacement aux attaques tactiques de terreur de masse mises en œuvre
par l’ennemi qu’il-ne-faut-pas-nommer, l’action les plus médiatisée de notre
exécutif régalien ; en tout cas, semble-t-il, la plus essentielle, existentielle,
réelle et concrète quoi, consiste à dévoiler
des plaques. Ou à distribuer la Légion d’Honneur… Imaginez Churchill
distribuant par pelletées posthumes l’Ordre de l’Empire Britannique aux enfants
des écoles brûlés vifs sous les bombes à Coventry !
La
semaine dernière a été consacrée, vous ne le savez que trop, aux liturgies
commémoratives marquant le 1° anniversaire de la "bataille de Charlie".
Il est vrai que nous y avons perdu, outre une poignée de porteurs de kippas et
leur pouvoir d’achat, toute une escouade de combattants
de grande valeur, des forces spéciales du
crayon, des héros luttant en première ligne pour la défense de nos valeurs…
C’était quand-même autre chose que trois bidasses, même en y ajoutant pour
faire bon poids deux-trois écoliers juifs… Ça méritait donc qu’on honore spécialement
leur mémoire, qu’on occulte pour ça les soldes, la hausse du prix du timbre et
la semaine du blanc.
Depuis
lors, chaque mois nous a apporté son lot de pertes
civiles ; mais heureusement, il ne s’agissait que de pertes à l’unité lors d’escarmouches
ponctuelles. Bref, rien de bien grave ni de nature à empêcher de continuer à réagir comme avant…
Mais
voilà que le 13 novembre l’ennemi qu’il-ne-faut-pas-nommer nous a massacré 130 civils
d’un seul coup d’un seul. Ça fait exactement deux mois, jour pour jour. Compte-tenu
de ce qui est susceptible de se passer durant les dix mois qui viennent, il n’est
pas certain que, l’habitude aidant, on repasse les plats commémoratifs en
novembre prochain. Encore que… Primaire(s) aidant et à l’approche de 2017, tout
reste possible…
Mais
bon. Ce n’est pas le sujet. Mon sujet du jour, ce n’est pas les morts mais les
blessés. S’il y a eu 130 morts, il y a eu aussi 350 blessés comptabilisés. Quelques-uns
sont sûrement décédés dans les jours qui ont suivi mais je ne sais combien, les
médias restant accrochés au nombre symbolique de 130. Bien sûr, la plupart des
autres sont rentrés chez eux ; qu’il s’agisse de blessés légers ayant
souffert de quelques coupures dues à du verre brisé ou de blessés beaucoup plus
sérieux qui en garderont à vie des séquelles.
Il
n’en demeure pas moins qu’à la date d’hier, au bout de deux moins pleins, il en
restait encore 51 dans les services hospitaliers ; dont trois toujours en
réanimation. Et sur les autres, 23 sont toujours alités dans les services de
chirurgie et 25 sont suivis dans des services de "Soins de suite et de
réadaptation", ces centres pleins de kinés où on vous apprend à re-vivre, souvent
au mieux en fauteuil roulant...
Pourquoi
vous causer de ça ? Je me souviens avoir souvent vu par le passé des
photos de chefs de guerre venus
visiter leurs soldats sur leurs lits
de souffrance. Bien sûr, ils avaient bien plus important à faire sur leur
agenda et c’était en partie de la com’.
Mais justement, alors que la com’ est
manifestement pour lui une des dernières armes
dont il sait se servir, je constate que le Pédalonaute préfère convoquer Johnny
Halliday sur une place vide et dévoiler des plaques que de se faire
photographier au chevet d’un blessé.
Il
y a là quelque chose où je ne sais si domine la répugnance pour le réel ou le désintérêt pour les sans-dents…
Johnny, ce n'est pas rien... En fait, notre exécutif 1er est un grand stratège : il voulait simplement étudier ses techniques de longévité et même peut-être (mais sans trop y croire) de popularité... Machiavélique !
RépondreSupprimerPerso, je penche pour le désintérêt total de ce qui nous sert de Président pour les sans-dents
RépondreSupprimerPas mieux.
SupprimerAlfred
Ah bon, parce que ce n'est pas une certitude ? :o)
Supprimer"On y a perdu quelques porteurs de kippa et leur pouvoir d'achat".
RépondreSupprimer???????????
Phrase abjecte, provocation, humour raté, antisémitisme?
Je m'y attendais à celle-là ! "...et leur pouvoir d'achat", c'est un ajout de dernière minute avant de cliker publier... L'image (ch'suis un visuel) qui m'est alors venue à l'esprit? Les gus surpris en poussant le caddie dans les linéaires... J'ai hésité à valider... Et puis zut ! - Provoc ? Je vous l'accorde volontiers. - Humour raté ? Noir sûrement et je l'assume. Antisémitisme abject ? Vous avez bien assimilé le vocabulaire vernaculaire de saison.
SupprimerLe réel est extrémiste, saviez-pas ?
Merci d'être passé.
ha , moi j'ai goléri
Supprimermais je suis une mauvaise personne, c'est de notoriété publique