Figurez-vous.
Et c’est contrariant…
Mais
revenons à nos brebis (pas
les égarées, hein ! ) :
-
D’abord, ouf ! La semaine-Charlie s’est achevée. Enfin, en principe. Je n’en
ai rien retenu d’intéressant mais elle a été bien utile. En effet, même si c’est
sans faire exprès, elle est tombée
opportunément pour mettre un bémol momentané sur la déchéance de nationalité ;
et, surtout, pour glisser discrètement les évènements de la semaine sous le tapis,
dans les corbeilles à papier des chaînes d’infos et, au mieux, dans les
profondeurs des pages intérieurs de la presse quotidienne, du côté des méfaits divers et souchiens écrasés. Quand
je dis évènements, je pense évidemment à tous ces faits-qui-sont-têtus venus perturber
la reductio ad commemorum dans l’espace-temps
que-c’est-bien-là-qu’on-est-mon-con…
On ne va pas s’étendre, par exemple, sur la
succession quasi quotidienne des déséquilibrés isolés qui finalement ne le sont
pas. Reste les agressions sexuelles de la Saint-Sylvestre germanique. Là, grâce
à la semaine-Charlie, aux soldes, au tombeau de Mitterrand et aux hommages à
Galabru, Boulez, Delpech… on a pu tenir le couvercle quatre ou cinq jours sur Cologne.
Cébien. Avec David Bowie, on va
peut-être pouvoir gratter un jour de plus…
Au
final, comme je ne veux pas abuser de votre temps qui est précieux, comment
résumer ici cette semaine-Charlie de façon synthétique par une seule image qui
se suffit à elle-même ? Difficile, difficile…
Je
ne voulais pas afficher la tronche des célébrants de cette liturgie aussi
laïque qu’artificielle, tronches de circonstances au port digne du faux-jeton piétinant au
serrement de mains, tronches à-la-Bonaparte, tronches de moine capucin avant
confesse, de garce avide, voire de benêt livide ou de ravi de la crèche…
Bref,
au terme d’une lassante recherche, j’ai retenu celle-ci :
Tout
y est, mes enfants : C’est le présentoir de la République. La gloriette où
faire pisser les chiens. Tout y est, disais-je. Surmonté de l’allégorie illustrant
ce-que-vous-savez, le socle très 1880 du monument me fait penser à certaines
pissotières en pierre de la même époque. Qu’y voit-on ? On passera sur les
tags. Des drapeaux accrochés en chiffons, en torchons pendus comme sur corde à
linge ; il y a même l’arc en ciel qu’on-ne-peut-plus-s’en-passer. Le
registre d’en-dessous de l’iconostase, ce ne sont pas des ex-voto, non ; ce
sont des papiers, des papiers, des textes bisounours, des phrases vengeresses
sans les moyens qui vont avec, des proclamations de résistants-de-papier-en-terrasse,
bref, vu de loin, on dirait ces petites annonces scotchées sur la porte vitrée
de la boulangerie… ou dans les pissotières. Le registre encore en-dessous, c’est
un vrac de bougies et de fleurs avec quelques gros pots de chrysanthèmes
vu-que-c’est-la-saison. Ça faisait moins désordre à Londres pour lady Diana. Pour
couronner toussa, posé devant ce
monument à la République aux morts, la raquette de LA maire de Paris
posée sur le cercueil le sol qui-est-un-droit vous savez… Tout ceci
serait triste (ça l’est) mais n’aurait pas fait
sens sans le piquet d’honneur : La Patrie est en danger, nous sommes
en guerre et quel plus beau symbole pour honorer des pertes civiles que de monter
la garde devant le tas servant de pavois à une Marianne de bronze.
Mais
je m’égare. En chemin, j’ai oublié le titre.
Le
réel serait donc extrémiste. Faut-y
que la panique se répande parmi les bien-pensants !
Hier,
Claude Askalovitch, "chroniqueur matinal" sur France-Cul’, s’est lâché :
Réalisant
ce que signifiaient vraiment les
évènements manifestement concertés, coordonnés, de la Saint-Sylvestre à
Cologne, Hambourg, Düsseldorf et autres lieux, il a certes redouté "que la peur qui nous vient de Cologne soit
beaucoup plus forte et beaucoup plus durable que l'esprit qui nous viendrait de
Charlie". Mais aussi, tout tremblant, après avoir dit que Marine Le Pen
avait eu "la seule réaction politiquement forte de notre classe politique",
il s’est laissé aller à dire :
"La réalité correspond exactement
au discours de l’extrême droite."
(source)
Surconsommation
de Valium en perspective. Achetez des actions des laboratoires Roche.
Magnifique symbole républicain comme l'ordre du même nom vous savez ..... le truc maintenu
RépondreSupprimer( au premier regard j' avais cru voir un Sacré Cœur et puis je suis revenu à la réalité )
c'est pas roche qui fabrique le zoloft , c'est lilly ou bien bayer , je sais plus
RépondreSupprimerde toutes façons , les labos rachètent les boites à générique ( ta mère ) et sous traitent la R et D
ou alors investissez dans les thérapeutiques comportementales ( livres,cassettes, vidéos , tutorials sur le ternet ....) ça marche très fort aussi
dans la droite ligne de véronique et davida .....sur le mode "même pas peur" ou "je vais bien tout va bien"....j'adoooore....comme dior
Kroll, le dessinateur du Souére a très bien résumé :
RépondreSupprimerhttp://portfolio.lesoir.be/v/le_kroll/47611+janvier+2016.jpg.html
Droopyx