Si j’étais moins intelligent / Si j’avais pas ma carte de lâche /
Je leurs foutrais mon pied dans les dents / Je leurs faciliterais pas la tâche /
En première page des magazines / Ils sont partout dégueulant /
Leur réformes et leur grippe porcine / Le bon peuple et son président.
Il faut chanter la Marseillaise / Et avé’ la main sur le cœur
Moi je la siffle avec les Beurs / Prie pour qu’au foot on soit de la baise /
L’ordre moral est bien partout / La démago de gauche à droite /
J’aime mieux attendre qu’ils soient bien saouls / Avant de me battre.
J'ai comme une idée qu'il faut que j'te dise / Cette France, hé bien moi, j’la méprise…
Qu’elle est belle cette larve androgyne dressée tel un étron au sommet de la heurte* !
Aussi aseptisé et propre sur lui qu’il paraisse, ce tas d’ordure sur pattes suce le sang du peuple lobotomisé, via la SACEM et les renvois d’ascenseurs des laquais clownesques et des courtisanes frétillantes du Paysage Merdiatique de chez nous…
Il s’appelle Raphaël. C’est un "chanteur français" Rendez-vous compte la chance qu’on a !
Lauréat des Victoires de la musique "artiste interprète masculin" en 2006. Evidemment…
Petit marquis précieux ridicule, bien poudré-manucuré pour bien prendre la lumière. Regardez-le.
Il a 35 ans, il est bien conservé et c’est bien normal. On sent pas le prolo usé par la mine, le gars las et voûté qui va chaque matin prendre son bus pour une journée de plus, pour y aller encore et toucher son salaire pour élever son môme. Non. Maman est avocate ; et Argentine, c’est quand même mieux que Limousine. Papa aussi est avocat, et éditeur en plus ; et d’origine russo-marocaine, ça pose. De bons bourgeois parisiens. Fiston est passé par le lycée Henry IV puis a fait un DEA de Droit de la propriété littéraire et artistique. Bonne pioche. C’était un adolescent mal dans sa peau ; pauvre chou. Depuis, il a trouvé sa voie, épousé une comédienne, vit dans le XVII° et il est papa. Un damné de la terre je vous dis. C’est vrai quoi ! On comprend sa révolte d’être assimilé à ces gens-là. Mais prudent : "Attendre… Avant de me battre"
Je m’en veux de polluer mon blog par son texte si courageux. Fallait pourtant ; vu que je me refuse à donner le lien du clip où il en vomit les mots dans la nuque de notre Jeanne en lui pelotant les flancs, à califourchon sur sa statue place des Pyramides. Manquerait plus que je grossisse son audience et ses royalties…
"Séducteur de bac à sable qui se prend pour Saint-Just" pour Zemmour, "Faux rebelle bobo" pour Marianne (c’est dire…) Et une certaine Myriam Picard le mouche comme il faut. Ça leur suffit. Moi pas.
Ils ne lui souhaitent rien. Moi si. "Il faut chanter la Marseillaise / Moi je la siffle avec les Beurs" Trop facile. Même d’aller chez eux comme l’y invite Myriam, trop facile avec caméraman et preneur de son, et ces salauds de CRS pas trop loin derrière… Non, qu’il fasse le Ramadan et bouffe son mouton halal avec ses doigts jusqu’à la fin de ses jours… Pas sur le parquet ciré de son appart’ haussmannien à porte blindée, non. Qu’il le bouffe chaque jour la peur au ventre comme les Bahaïs à Chiraz, les Chaldéens à Mossoul ou les Coptes à Assouan. Quant à sa révolte contre l’ordre établi, qu’il la manifeste en allant chaque dimanche asseoir le cul de sa petite gueule d’occidental dans une église de Bagdad… On si c’est trop dur pour lui, qu’il aille se faire enculer. Mais pas par un de ses semblables sur l’épaisse moquette d’un studio cosy de la place des Vosges un soir de Gay-Pride un peu arrosé, non. Qu’il se fasse sauter en tournante dans une cave de banlieue par toute la racaille d’un quartier.
On mettra la Marseillaise, il pourra la siffler avec eux, en cadence...
Bon, je me calme…
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* Heurte : "Masse pyramidale de matières, souvent considérable, qui se forme au droit des chutes dans les fosses septiques" J’éprouve une tendresse particulière pour ces mots français qui, après de bons et loyaux services, comme le poinçonneur des Lilas et l’allumeur de réverbère se sont trouvés privés d’emploi par la férocité du progrès technique.
J'ai appris un mot : heurte !
RépondreSupprimerSinon, je ne sais pas pourquoi, mais quelque chose de très subtil, diffus, à peine perceptible, me fait penser que vous êtes quelque peu énervé avec ce joli modernœud archétypique...
Pousse un peu plus loin, et dis le mot qui fâche : zuif ! Toute la chanson tu me diras...
RépondreSupprimerComme d'hab' ; t'en perds pas une...
RépondreSupprimerEn même temps, Raphaël c'est la turbo-Bécassine festiviste au pays des poètes. Je vous l'accorde ça donne à la fois l'envie de lui claquer le beignet et de lui donner un cent d'euro
RépondreSupprimerJ'avais même pas pensé à l'alternative de lui jeter une pièce jaune (ou un cacahouète) Qu'est-ce que vous êtes gentil !
RépondreSupprimerJe n’avais jamais entendu parler de ce gars la. Merci qui ? Merci l’émissaire !
RépondreSupprimerJe propose une séance d’exorcisme: « esprit rappeur, sort de ce corps ! »
Ce qui fiche le bourdon, c'est que mon fils de huit semaines porte ce si joli prénom. Sois rassuré Raphaël (mon fils) ce n'est pas à cause de lui!!!
RépondreSupprimerPopeye
la Picard, ce qu'elle lui met à ce petit con. 35 ans ? Il en fait 18 ! Oh le merdeux !
RépondreSupprimerCoup de gueule justifié.
RépondreSupprimerCe type est méprisable. D'autant qu'en se mettant du côté des beurs qui sifflent la marseillaise, l'imbécile, il les réduit à leur pire incarnation, celle de l'envahisseur. Le mec, il est chez lui, tranquille, dans son appart du XVIIe, et il joue avec les symboles d'une guerre civile, dont il ne subira pas les conséquences, si jamais elle survient.