Bien plus facile que la réforme fiscale : ça ne coûtera pas un rond et immédiatement applicable dès la prochaine rentrée scolaire par la Déséduc’ Nat’. Et sans provoquer de manifs ni un jour de grève !
Bien sûr, à condition de ne rien changer d’autre, ni les programmes, ni la méthode, ni la pédagogie… Ce qui serait inutile, n’est-ce pas ?
De quoi je cause ?
Et bien figurez-vous qu’on nous annonce (merci Libé) une grande campagne pour la suppression des notes à l’école élémentaire.
Une association d’étudiants faisant du soutien scolaire avait lancé succinctement en septembre un "appel national" en ce sens afin d’éviter une stigmatisation des élèves et la sélection par l’échec. Depuis, l’association a rédigé un texte plus précis qui paraît ce jeudi dans le Nouvel Obs, soutenu par vingt personnalités des plus éminentes. Personnalités toutes aussi respectables que réputées pour leurs compétences respectives, notamment dans les domaines de la sociologie, la psychologie, la psychiatrie pédiatrique, l’économie ou la langue française (sans oublier au passage Richard Descoings) Ces braves gens, donc, nous déclarent :
"La culture de la note est encore très présente dans l’école française, historiquement tournée vers la sélection. Si ce modèle répondait aux exigences d’un système élitiste avant la massification scolaire, il apparaît aujourd’hui en total décalage avec l’objectif d’élévation globale du niveau d’étude". Cette "obsession" du classement "stigmatise des élèves", etc.
Et Libé nous rappelle pour rajouter une couche : "En Finlande, pays en tête des classements internationaux en matière d’éducation (c’est faux, c’est Singapour) les élèves sont évalués pour la première fois à neuf ans de façon non chiffrée et commencent à être notés seulement à partir de 11 ans"
Ouais… OK. Et montrez-moi où c’est qu’on cause des autres différences entre la France et la Finlande ? En matière de programmes, de méthodologie, de pédagogie, de principes généraux de la stratégie éducative et… de population scolarisée ? Par exemple...
?? C’est probablement qu’il n’y en a pas…
"Si la capacité des cons à s'auto-éliminer ne doit pas être négligée, la volonté effarante du monde moderne et de l'Etat-providence à les sauver rend vain tout espoir de sélection naturelle"
"Il y a deux aristocraties : celle du haut et celle du bas. Entre les deux, il y a nous, qui faisons la force de la France.
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Les élèves n'ont pas de notes à l'école élémentaire. De quoi parle t'on alors dans ces articles?
RépondreSupprimerJ'avoue être perplexe par cette grande campagne de surpression des notes... Dans le primaire privé de mes enfants, cela fait bien longtemps que les notes n'existent plus et pour la première fois depuis dix ans à peu près, cette année, en Ce1, une maitresse a remis quelques notes... au grand soulagement des parents qui se perdent un peu avec des notations en lettres ou en codes abscons.(il faut une réunion en début d'année pour certains niveaux de primaire pour se faire expliquer les codes!)
RépondreSupprimerJe vois pas bien l'idée de cette campagne...
C’est évident que si un système fonctionne mieux que le notre il faut étudier l’ensemble et non un élément isolé.
RépondreSupprimerLes chercheurs en sciences de l’éducation n’ont souvent aucune formation scientifique bien que le mot soit employé.
Exemple : de la statistique montrant que les enfants qui sont maintenus en maternelle (car ne semblent pas prêts à « entrer dans la lecture » à 6 ans ) ont plus de probabilité que les autres de ne pas poursuivre d’ études brillantes…. J’en ai vu bien souvent déduire ( même des « gradés » ) que les bambins ne sachant compter que jusqu’à 5 après trois années de maternelle devaient passer au cp afin de garder leurs chances pour l’avenir.
A tous (à Inès et la Crevette en particulier) – Vous connaissez les principes de la presse : trouver un sujet "porteur", simplifier, faire de l’émotionnel avec 2 ou 3 interviews ciblées et faire du volume… L’Obs construit son article annoncé hier par Libé (et que je viens de lire) sur ce schéma classique ; ça part de témoignages sur quelques gamins stressés et ça embraye en généralisant : "La majorité des instituteurs, du CP au CM2, continue de mettre des notes. Ils remplissent les livrets de compétences (A, NA, EVA…) mais continuent de faire des bulletins de notes, parce que les parents les réclament. Et les enfants aussi. Quand on rend des devoirs, ils sont tous en train de se demander : t'as eu combien ?"… Et mélange tout : "Lire en haut de sa copie qu'il faut revoir l'accord du participe passé ou la définition de la médiane est plus utile qu'une simple note en rouge" Phrase qui, par son contenu, sent plutôt son collège que son CE1…
RépondreSupprimerL’esprit que je voulais essayer de donner à ce billet, c’est la méfiance vis à vis de ce genre de campagne brusquement orchestrée sur un point précis, ce qui est bien pratique pour occulter les carences de fond du système.
....et surtout pour faire du nivellement ...par le bas , of course , et dès le plus jeune age , si possible ..
RépondreSupprimerDans mon domaine, ou le quotient intellectuel n'est pas un critère fondamental, on a coutume de dire (entre nous hein! Pas officiellement) que ce n'est pas la méthode qui fait l'athlète, mais la réussite de l'athlète qui justifie la méthode.
RépondreSupprimerCoach Berny