"Si la capacité des cons à s'auto-éliminer ne doit pas être négligée, la volonté effarante du monde moderne et de l'Etat-providence à les sauver rend vain tout espoir de sélection naturelle"

"Il y a deux aristocraties : celle du haut et celle du bas. Entre les deux, il y a nous, qui faisons la force de la France.

mercredi 23 février 2011

Des ambassades embarrassées…

Non, je ne vous parlerai ni de notre ambassadeur en Tunisie ramenant la queue entre les pattes ni de ses nombreux collègues blêmissant et se tordant les mains de perplexité faute de savoir quoi dire au quai d’Orsay sur le printemps arabe… Je n’ai pas non plus l’intention d’écrire une suite aux romans de Roger Peyrefitte…

J’ai tout simplement découvert l’existence des ambassadrices de la laïcité. Kékséksa ?

Notons au passage que le rôle principal d'un ambassadeur – et donc d’une ambassadrice - est d'entretenir pour le compte de son pays une relation diplomatique avec une entité souveraine autre (parfois nommée puissance étrangère) Je ne trouve pas d’autre définition dans le dictionnaire, mais bon…

Bien sûr, en citoyens conséquents, vous vous souvenez tous de cet évènement considérable qui fera date : le vote de la loi n° 2010-1192 du 11 octobre 2010 interdisant la dissimulation du visage dans l'espace public ; loi validée par le Conseil Constitutionnel, promulguée par le Président de la République, publiée au JO et tout et tout…
Loi pipeau comme d’hab’ qui, soi-dit en passant, ne survivra pas au premier contentieux qui se présentera. Le moins futé des avocats ne se privera pas de profiter des nouvelles possibilités qu’on lui offre de poser la question préalable de constitutionnalité. Or la dignité, seul fondement valable de l’interdiction en cause, est une notion qui n’est pas définie dans la Constitution (tiens, ça me rappelle quelque chose du côté du fœtus…)
Bref, ladite loi prévoit une période de médiation pour permettre aux femmes qui portent le voile intégral de réfléchir.
Période de six mois au terme desquels la loi entrera en vigueur ; donc le 11 avril ; donc dans moins de deux mois…

Vous vous doutez bien que depuis quatre mois tout est mis en œuvre pour que cette période de médiation soit employée au mieux afin de diffuser information et explications auprès des dames mahométanes porteuses de niquab ou burqa et d’emporter, sinon leur adhésion, du moins leur relative compréhension.
Par naïveté, j’avais imaginé quelque campagne de sensibilisation dans les CAF ou les hôpitaux, seuls lieux autres que les centres commerciaux fréquentés assidûment par les dames en question. Idiotie de ma part, évidemment.
La sensibilisation des intéressées ne peut se faire qu’en one to one avec des spécialistes !

Et revoilà nos ambassadrices !

Elles sont quinze. Pas une de plus, pas une de moins, en charge d’assurer la pédagogie nécessaire auprès des dames mauresques en sac poubelles ; lesquelles partirent 387 et par un prompt renfort se virent 2 000 lors du dernier rapport… Quinze ambassadrices donc. Formation ? Recrutement ? Silence radio. Missionnées par qui ? Ça on sait : Par Ni putes ni soumises, assoc’ à qui l’Etat a confié l’exclusivité du job aux termes d’une convention où NPNS s’engage à intervenir dans 13 communes d’Ile de France et 9 villes de province contre une subvention de 50 000 € (merci Fadéla, alors encore secrétaire d’Etat…)
Reporting ? Suivi ? Là aussi, silence radio ; "pour ne pas exposer des femmes pouvant être en danger ou gêner la libre parole…"
Les quinze malheureuses gonzesses, pardon ambassadrices, font ce qu’elles peuvent (sans doute) en bricolant sans ligne directrice, sans objectifs assignés, sans… rien ? Embarrassées, elles avouent parfois ne pas toujours savoir quoi répondre aux questions qu’on leur pose sur la loi. Faut dire à leur décharge que la circulaire précisant concrètement comment l’interdiction sera mise en œuvre n’est toujours pas sortie…

Bon, en attendant ça fait toujours quelques rémunérations en CDD versées à des femmes méritantes. C’est le cas, par exemple, de Loubna Ahmed al-Hussein. Souvenez-vous, c’est cette journaliste soudanaise condamnée au fouet pour avoir porté un pantalon en public. Elle a quitté clandestinement le Soudan (sous un niqab justement) et vit désormais en France, comme de juste. C'est bien sûr l’une des 15 ambassadrices…

J’attends le 11 avril avec un frétillement jouissif. Nous vivons dans un monde formidable !

2 commentaires:

  1. En plus, elles ne doivent pas être très bien reçues par leurs « cibles »… j’ai entendu des pépites en parler d’une façon étonnamment peu , disons, « galante ».
    A coté de leurs propos, l’expression « ni miss ni sous putes » de Nouratin était très très sympa.

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  2. Meuh non ! C'est pas de la commercialisation mais de la "médiation" par des "diplomates" ; donc, elles n'ont pas de "cibles", mes des "interlocutrices" (souvent d'un mutisme méprisant) auxquelles, en bonnes ambassadrices elles présentent leurs "lettres de créance" (enfin, quand je dis créances...)

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