Le mariage "pour tous"™, gag n°1*

* En attendant la suite…

"Quand ma femme et moi nous sommes rencontrés à la fac, nous avons été immédiatement attirés l'un par l'autre et nous sommes devenus inséparables. Nous nous sommes mariés très vite après avoir été diplômés, sommes retournés près de nos familles et avons eu trois enfants avant nos 30 ans"

C’est-y pas beau ? Love story chez les ploucs (a-t-on idée d’être hétéros…) Comme quoi le mariage ça commence toujours bien… La revendication de pouvoir y accéder pour tous les genres n’est-elle pas le signe manifeste de l’embourgeoisement des sous-espèces diverses et variées de l’espèce homopostsapiens-post68-j’y-ai-droit-parce-que-je-le-vaux-bien ?

Ce coming-out hétéro-classico-ringard idyllique (bientôt on dira: "Fallait oser !"), est raconté par un homme dans la rubrique courrier du cœur d'un des blogs du Site Slate.com.

Mais ce n’est pas tout, il continue :

Il se trouve qu’ils ont tous deux été conçus par insémination artificielle. Lui a été élevé par une femme lesbienne dans un contexte monoparental. Quant à sa femme, elle l'a été par un couple de lesbiennes. Dès l’âge de 18 ans, son épouse avait fait des recherches pour connaître son géniteur. Lui, en revanche, n'en ressentait pas spécialement le besoin mais, voulant faire plaisir à sa femme, il s’est enfin décidé à se renseigner sur son père... Lequel s'est révélé sans doute possible être le même donateur de sperme que celui de sa femme…

Tempête sous son crâne… Marié à sa demi-sœur et couple très uni, il ne lui a rien dit mais ne peut s’empêcher de penser chaque fois qu’il couche avec sa sœur. On peut comprendre que ça le perturbe et il s’est fait faire une vasectomie…

La gonzesse du courrier du cœur lui a vivement conseillé de s’en ouvrir à sa femme, mais, surtout, de ne rien dire à leurs trois enfants…

On ne peut que compatir à ses emmerdes qu’il n’a pas cherchées et pour lesquelles il n’est pour rien. Tous ceux qui sont privés par les aléas de la Vie de tout ou partie de leur ascendance biologique n’ont pas comme moi la chance d’être sûr que leur beau-père n’était pas sur zone dans la période de leur conception… Mais bon.

On ne peut que compatir… N’est-ce pas là la preuve qu’il faudra sans tarder lever l’interdit de l’inceste ?  Cas exceptionnel et marginal me direz-vous… Et alors ? Ne cesse-t-on pas depuis des décennies de pondre des lois pour satisfaire des cas particuliers et marginaux ? Ne faut-il pas le faire par assistance psychologique pour que les trois pauvres gosses de ce couple sachent qu’ils sont normaux ? Comment oser dire que le mariage est dorénavant "pour tous" ?

Quant à la gonzesse du courrier du cœur, soucieuse à juste titre de ne pas perturber dans un présent sans souci d’avenir, elle nous confirme que plus on va vers le progrès, horizon indépassable, pour la sérénité des enfants, des générations futures, il n’y a rien de mieux que de leur mentir…