Joie, joies, ricanements… et pas de chance…

- Une grande Joie tout d’abord. Habemus Papam ! Quelles que soient leurs grandes qualités diverses et variées, les bonzes prélats de la Curie et leur compromis à la brésilienne n’ont pas résisté au souffle du Saint-Esprit ! Soutenons ce Pape comme ses deux prédécesseurs et prions pour lui…

- Ricanements et petites joies de lire sur le net ou d’écouter sur Fwance-Cul’ les propos d’experts à cette occasion : Les ceusses qui retiennent sa lutte contre la famille Kirchner, sa "préférence pour les pauvres", son petit appartement et ses tickets de métro… Celui qui nous apprend "qu’’il a déclaré que les enfants illégitimes pouvaient être baptisés"… C’est peut-être là la meilleure illustration de l’expertise en matière de connaissance du christianisme en général et du catholicisme en particulier des guignols invités à causer dans le poste…

Bien évidemment aussi, les cris d’orfraie des homos argentins et l’insistance de Fwance-Cul’ sur Le scandale inouï, preuve photographique à l’appui : on y voit Sa Sainteté François soi-même donner personnellement la communion à Jorge Raphael Videla, alors dictateur-chef de la junte militaire au pouvoir ! Quelle horreur ! Ce devait être il y a 36 ans et il était alors prêtre en paroisse. Vous rendez-vous compte ! Frisant le crime contre l’humanité, ce scandale invalide sa crédibilité et c’est d’autant plus un scandale que ce geste sacrilège afflige, indigne et agresse en tout premier lieu la sensibilité de tous ceux qu’amuse le tweet innocent d’un élu du peuple…

- Petite joie méchante sur un autre registre : Notre Jean-Marc Ayrault national n’a vraiment pas de chance ! Déjà lui-même erreur de casting et dépendant d’un patron lui-même erreur de casting, il cherche désespérément à exister autrement qu’en recadrant sans cesse ses troupes. Car il ne fait que ça : recadrer. C’est-à-dire que, comme la souris de laboratoire, il ne fait que réagir aux stimuli initiés par d’autres. C’est son job. Il ne prend pas d’initiatives. De toutes les façons, il ne peut pas ; il n’a pas le temps tant les nains de jardin qui l’entourent accumulent quotidiennement les nécessités de recadrage… Pourtant, il fait des efforts pour se mettre sur le devant de la scène. Elles sont rares et sans doute bien préparées :

- Premier grand rendez-vous télévisé avec les fwançais : Il choisit le soir (programmé) où le monde entier est suspendu au dépouillement de la présidentielle US et à l’annonce attendue de la réélection d’Obama… Impact médiatique : zéro.

- Hier, voyage officiel au Canada : Annonce de la fumata bianca à l’instant même où il sort de l’avion… Vu la présence d’un cardinal canadien dans le quadrille de tête des favoris, accueil de notre Jean-Marc par une foule d’oreilles penchées sur leurs portables, des personnalités jusqu’au simple curieux… Impact médiatique du déplacement : zéro…    

            

- Dernier petit ricanement pendant que j’y suis : Ce matin Fwance-cul’ nous annonce le décès de Robert Castel…

Bon, ça arrive à tout le monde et on ne va pas en faire une pendule à la Hessel. Mais tout de même ! Fwance-cul’ nous a donc sorti un dithyrambe comme si nous avions perdu un de nos plus grands penseurs. Un disciple de Bourdieu et de Foucauld (pas de Jean-Pierre), vous vous rendez compte !  Mais cébien. Moi, j’ai tout de suite pensé à ça et que ça fait toujours ça de moins pour le déficit des régimes de retraite…