Mais le changement c’est
fatiguant. Surtout quand on a beau faire et que rien ne change. C’est épuisant
Il suffit de les regarder tous les deux : Le teint de la peau de Dépassé
1° fait encore illusion mais les traits sont quand même bien tirés Et toujours avec ce regard aussi étonné qu’inexpressif
de gallinacé au milieu des deux mini sous-tasses à café en porcelaine de Limoge
qui lui servent d’yeux. Sans doute est-il en train de dire au taulier "- Ne vous donnez pas la peine, une seule
tournée suffira."
Et la
belle Najat ? Regardez-la. Elle a ce teint cireux d’ictère de fin de vie que prennent les jolies peaux
brunes d’outre-Méditerranée faute de tourner au livide. Et le fard à paupière des yeux de braise ne cosmétique
pas vraiment les cernes de fatigue… Son regard est plus expressif mais exprime
quoi ? Est-elle béate d’admiration devant la profondeur et l’autorité du
discours du chef (en train de dire "- Passez-moi le sel, je vous prie") ?
Ou bien est-elle en train de se poser enfin la question de savoir ce qu’elle
est venue foutre dans cette galère ?
Quoi qu’il
en soit, pour se requinquer entre deux bains de foule pour donner du sens à l’action de l’exécutif, que boire d’autre que du
Perrier ?
445 mg de bicarbonate
par litre… C’est pas ça qui va déclencher les radars ; ni la croissance, d’ailleurs…
Lui a dû choisir un Perrier fluo ("couleur bleu glacier
pour menthe poivrée").
Elle, s’est contentée d’un classique. Faudrait pas qu’on s’imagine que c’est haram ; avec les photographes, on
ne sait jamais…
Mais je m’égare… Je
digresse, je digresse, c’est chaque fois pareil. Je cherchais juste une image
pour illustrer le billet (thème :
Le changement c’est
permanent ; souvenez-vous…) et, bien sûr, tombant sur celle-ci, j’ai illico embrayé sur un commentaire d’image, une critique-interprétation d’œuvre d’art ;
comme quoi les mauvaises habitudes du FOPOD ne sont jamais loin…
Bon. Il s’agissait
de quoi au juste ? Ah oui ! Le changement…
Je repense à ce pauvre
type qui s’est fait emballer-peser l’autre jour à Dijon pour avoir osé demander
à son Président quand c’est-y qu’on
verra le changement. Malheureusement pour lui, il a raté le début du film après
le générique. Il fait finalement la même erreur que tous ces malheureux
descendants de Moïse qui continuent à cotiser à la synagogue en attendant le
Messie qui est déjà passé. Il a raté la fraction de seconde qui donnait la clef
de l’intrigue à l’écran ; le six mai, quelque part entre le plateau de TF1
et la Place de la Bastille. J’sais pas, moi, peut-être était-il en train de se
moucher ou de baisser le nez dans son sac de pop-corn… Bref, il n’a pas vu que le changement a eu lieu… C’est fini !
Circulez !
Mais en fait, on
comprend que ce brave type s’interroge.
Normal puisque lui n’a pas fait l’ENA.
Car si LE changement a bien eu lieu sans lui, ce qu’il attend, ce sont LES changements… Et les changements sont en cours, "on" y travaille ; et
c’est ça qui est épuisant.
- Pour les changements les plus compliqués à
mettre en œuvre, donc les plus fatiguant, on a évidemment besoin d’un délai. Le
plus raisonnable, c’est d’attendre
que fleurisse le lys qu’on n’a pas semé comme disait Vaclav Havel. Ne pas
vouloir le comprendre est bestialement populiste
ou extrémiste. Et même si c’est l’attente
du plus grand nombre, ce n’est pas grave puisque LE changement a eu lieu. On est en démocratie tout de même !
- On a donc commencé
par les changements les plus faciles.
Et même s’ils ne sont attendus que par quelques clubs de marginaux ou réseaux
de copains, ce n’est pas grave pour les mêmes raisons.
- Ensuite, ça devient
plus compliqué. Une fois épuisé le stock des changements fastoches à effectuer,
où piocher ? Simple ! Il suffit d’inventer n’importe quoi pour meubler :
La belle Najat
soi-même continue donc de faire le job consistant à annoncer chaque jour à la
ville et au monde que les engagements du
Président seront tenus.
C’est donc à elle qu’est
revenu la charge d’annoncer que le délit de racolage
passif allait être abrogé.
Et cela, presque jour
pour jour, au terme de neuf mois de gestation après avoir proclamé l’abolition de la prostitution…
Je comprends mieux sa
petite mine…
Les bulles dans le verre, c'est l'aspirine.
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