Le premier mise aussi
sur Urgo, "le pansement des héros"
qui colle aux paluches et aux basques du capitaine Haddock…
Il a trouvé le truc :
S’imposer la corvée d’aller bimestriellement (pas plus, faut pas déconner non plus) passer deux jours en
province. Deux jours consécutifs chez les bouseux ! Vous rendez-vous
compte ? Pour se rapprocher des
Fwançais et leur expliquer… Avec deux cordes à son petit violon.
La première corde :
Une déambulation dans les rues parmi
les Français. Déambuler : "Action
de se promener selon sa fantaisie sans un but précis". C’était sympa.
D’abord, des photos bras-dessus bras-dessous "au contact" avec de vrais gens. Surtout pour la télé avec une
diversité aimable, souriante et
heureuse d’être là… Bien sûr, il y a bien eu quelques contrariétés mineures
tant les gens sont méchants. A la télé, on n’a pas hésité à diffuser en boucle
les deux phrases de questionnement véhément du pauvre type qui avait naïvement
bien voté, preuve s’il en est de la liberté
de l’information… Mais il est bien regrettable de n’avoir pas profité de ce
petit incident pour rassurer les Français quant à la redoutable efficacité des services de sécurité alors-même qu’ils en
doutent ! Il fallait aller sur le net pour réaliser qu’entre l’instant où l’olibrius a éructé la première syllabe de sa première phrase "-
Monsieur Hollande ! …" et l’instant où il a disparu au coin de la rue
cinquante mètres plus loin, ceinturé et quasiment porté par trois malabars en
civil, il ne s’est écoulé que 6 secondes (j’ai repassé trois fois la scène, chrono en
main…) !
Heureusement, cet
épisode contrariant (qui
ne se reproduira plus, nous a-t-on assuré) n’a pas empêché que ce fut un vrai moment de bonheur (faut que je phone à
Rebsamen pour savoir ce qu’il fume) Dépassé 1° a enchaîné petites phrases et déclarations
reflétant le volontarisme serein, la profondeur et l’acuité visionnaire de sa
pensée et de sa philosophie de l’action. J’en ai retenu deux d’une
exceptionnelle densité humaine :
- A la fille qui
refusait d’être photographiée à ses côtés en lui disant "on vous voit trop
à la télé", il a répondu, oracle de lui-même : "- Pas assez ! Pas assez !"
- Sortant d’un bar et
passant devant une table de buveurs, assis, modérément concernés et plutôt divers qui ne lui demandaient rien,
il a su leur dire : "- Ne vous
dérangez pas" et… "- A
bientôt."
La deuxième corde, évidemment :
Rencontrer les forces vives, faire de
la pédagogie pour donner du sens à l’action
de l’exécutif... Et visiter des usines performantes. A
Montebourg-de-mes-deux de se coltiner avec les entreprises en fin de vie. Au Président de redonner espérance aux Français et
Fwançais en mettant en avant les entreprises les plus performantes et porteuses
d’avenir. Il est donc allé visiter l’usine qui fabrique les pansements Urgo. Usine dépendant d’un groupe produisant
aussi la Juvamine, le Mercurochrome, toutes sortes de petits
produits de premiers soins et… des
préservatifs. Groupe dont le manager s’enorgueillit
de miser pour sa notoriété sur l’innovation la qualité les
slogans courts et efficace… L’un avec ses compléments alimentaires, désinfectants,
pansements, capotes et clips débiles, l’autre avec ses transferts sociaux,
luttes contre les dérapages,
emplâtres sur jambes de bois, principe de précaution et langue de bois, ces
deux-là ne pouvaient que se retrouver avec leurs solutions pour relancer la
croissance…
Par ailleurs - ce qui
n’a pas forcément rien à voir - j’apprends par le canard que, comme le canard, Sarkozy-qu’on-ne-verra-plus
serait toujours vivant.
Ne sachant qu’en dire,
je me contenterai de vous copier-coller ci-après quelques lignes du billet de Gabrielle
Cluzel publié ce matin sur Boulevard
Voltaire :
"(…) Il faut dire que le président bling-bling
conduisait nos affaires comme une belle jaguar rouge, enfoncé au fond du siège
en cuir avec une main déterminée sur le volant, l’autre, paternaliste, sur la
cuisse de la France : « Détends-toi, chérie, je
contrôle tout. »
Prodigieusement agaçant mais plus rassurant, somme toute, que notre nouveau
chauffeur terriblement normal, avec sa petite auto qui ne passera pas le
contrôle technique, son GPS qui ne trouve jamais la liaison satellite, sa
conduite hésitante et ses atermoiements dans les carrefours : « Tu me dis quand ça passe au vert ? Et si on faisait
demi-tour à gauche, dans l’impasse ? » (…) Dire que l’on trouvait le monsieur
passablement grotesque avec ses « Si tu reviens, j’annule
tout » et autres « avec Carla, c’est du sérieux ». Mais nous ignorions alors que le
Vaudeville de Sarko, c’était beau comme du Claudel à côté de ce qu’allait nous
jouer son successeur…"
Effectivement, avec Grollande,y a de l'urgo dans l'air....
RépondreSupprimerLorsque le pays des drouadlomm' aura pris le mur des réalités en pleine poire....