"Si la capacité des cons à s'auto-éliminer ne doit pas être négligée, la volonté effarante du monde moderne et de l'Etat-providence à les sauver rend vain tout espoir de sélection naturelle"

"Il y a deux aristocraties : celle du haut et celle du bas. Entre les deux, il y a nous, qui faisons la force de la France.

mardi 23 septembre 2014

Sarko. What else ?



Hier, Corto a fait un billet somme-toute raisonnable et bien pensé sur le retour de la bête. La bête politique, s’entend ; je n’y mets rien de péjoratif. Le nabot-au-pied-fourchu-et-l’épaule-agitée va enfin redonner du boulot à Cabu et autres maquettistes de la bonne presse, leurs talents de caricaturistes de caniveau s’étaient curieusement endormis depuis deux ans dans les sables mouvants d’une certaine normalitude pédalonautique. Comme c’est curieux…

Bon. Nicolas Paul Stéphane Sarközy de Nagy-Bocsa revient sur le manège. Devant le bordel actuel d’un pays qui se déglingue par tous les bouts et part en morceaux sans aucune perspective vraie de redressement, je pense qu’il ne pouvait pas faire autrement sauf à ne plus pouvoir se regarder dans la glace. Pas seulement pour se raser.
Tenter de remettre ce pays en selle… Qui peut croire ça possible avec un Valls qui recule sur la première micro-mesure quand trois cons toussent ? Avec un Juppé septuagénaire libertario-centripète ? Avec un Fillon qui jamais ne se mouille ? Ne parlons pas du Pédalonaute, c’est définitivement plié. Et il est trop tard pour qu’émerge dans les temps le prochain guignol à peut-près câblé pouvant servir d’homme d’Etat…

Personnellement, j’aurais eu tendance à penser que ce n’était pas (plus) sa place de prendre la présidence d’un parti. Même pour démonter et reconstruire de fond en comble l’UMP, cette invention de Juppé, sorte de monstre à tête de Saint-Hubert, pattes de canard et queue de serpent qui a gelé l’innovation et la pensée à droite depuis douze ans. Mais ça c’est la théorie. Le réel étant ce qu’il est, laisser les clefs à X ou à Y aurait certainement conduit à ce que l’indispensable machine électorale se retrouve à l’automne 2016 à peu de chose près dans le même état qu’aujourd’hui… Donc il y va. A voir marcher…

N’étant plus adhérent-cotisant-électeur à l’UMP mais toujours, Allah le sait, citoyen de ce pays, le Ploukèm’, vous vous en doutez, s’intéresse à la chose. Que penser de ce retour ?

Il faut bien évidemment attendre ce qu’il va réussir ou non à faire de l’UMP, ce sera déjà un indice. Puis ce qu’il va dire ensuite aux Français. Enfin, ce qu’il va acter dans un programme… Mais tout aussi évidemment sans se faire aucune illusion tant les programmes électoraux n’engagent que ceux qui les écoutent ou (parfois) les lisent.

Alors, une fois suivis les débats télévisés, lues les professions de foi, etc., de quoi dispose-t-on d’autre pour l’aide au discernement ? Avec Sarko, nous avons cinq ans d’expérience vécue avec la bête. Je ne parle pas du bilan. D’abord parce qu’il ne s’agit pas là d’euros et de plan comptable ; il s’agit d’un cumul sur cinq ans d’hommes et de femmes, d’agir et de passivité, de priorités et de mises sous le tapis, d’erreurs gagnantes et de réussites ratées… Ces bilans de mandats qui additionnent des poires et des cochons avec des pondérations subjectives à l’aune de l’air du temps d’un instant T et qu’on évalue quand on connaît la fin du film ne nous disent rien de tangible sur l’avenir… Tout au plus donnent-ils une vague indication sur le passé. On n’en tire qu’un ressenti sur la plus ou moins grande accélération de la décadence d’un mandat à l’autre ; et encore avec un fort biais d’anachronisme en faisant l’impasse sur des différences des contextes… D’ailleurs, de ce seul point de vue, en tenant compte du contexte qui fut le sien, le bilan du mandat Sarko n’est pas globalement si nul que ça comparé aux deux, voire aux quatre ou cinq précédents (je n’ose pas évoquer celui en cours) Vous me direz qu’on se mesure à ce qu’on peut…
Laissons-donc de côté cette histoire de bilan. En revanche, disais-je, nous avons l’expérience vécue de l’homme aux manettes. L’expérience concrète de son agir, notamment dans les circonstances où il n’était pas contraint par les impérieuses nécessité d’un réel qui est têtu comme chacun sait, mais seulement, peut-être, par le souci du plaire et du paraître à courte vue. Et c’est là-dessus qu’il faudrait qu’il réponde à nos questions avant 2017. Et cela devant huit ou douze millions de téléspectateurs au 20h, même si ça doit saigner ; pas en tête à tête off ou pour que ce ne soit répété qu’aux 120.000 lecteurs de Valeurs Actuelles

Au lieu d’un Delahousse ou autre convenu de service, un journaliste lui dirait alors en substance à peu-près ceci :

"- Au cours de votre précédent mandat comme lorsque vous étiez auparavant en responsabilité au ministère de l’Intérieur, vous avez, es qualité, pris de nombreuses décisions, approuvé celles de votre gouvernement et prononcé de nombreux discours. Je vais vous en citer. Aujourd’hui, avec le recul, feriez-vous la même chose ? Diriez-vous la même chose ? Si oui, pourquoi ? Si non, pourquoi et que feriez-vous ou diriez-vous à la place ? Je vous demande de me répondre les yeux dans les yeux, ici devant les Français de tous bords qui nous écoutent. Et n’essayez pas de me balader sur d’autres sujets, répondez précisément à mes questions."

Et le type passerait en revue, teigneux, en exigeant chaque fois une réponse claire et argumentée :
- L’ouverture à gauche du début de mandat (Kouchner, Amara, Hirsch…),
- Le discours de 2008 sur le métissage, "finalité de la France",
- Le traité de Lisbonne mettant au panier le référendum de 2005,
- La désastreuse ingérence guerrière en Libye,
- La réintégration au commandement militaire de l’OTAN,
- Le maintien du pédo-pornographe Frédéric Mitterrand à la Culture,
- La suppression en 2011 du bouclier fiscal instauré par le même gouvernement en 2007,
- Laisser un ministre dire "La France n’est ni un peuple, ni une langue, ni un territoire, ni une religion, c’est un conglomérat de peuples qui veulent vivre ensemble. Il n’y a pas de Français de souche, il n’y a qu’une France de métissage",
- Renoncer à réformer la formation des maîtres en abandonnant la suppression des UIFM,
- Laisser prospérer les prières de rue musulmanes en contredisant votre ministre de l’Intérieur,
- Abandon du mandat de dépôt pour les condamnations à moins de deux ans fermes,
- Faire exclure Christian Vanneste de l’UMP pour ses propos historiquement exacts,
- Faire de Mayotte un département français,
- Vous précipiter pour faire mousser la thèse "extrême-droite" dès les assassinats par Merah en 2012 pour vous répandre ensuite contre "l’islamophobie" quand l’identité du tueur sera avérée,
- Supprimer la "double peine" quand vous étiez ministre de l’Intérieur,
- Déclarer en 2008 : "- L’islam, c’est le progrès, la science, la finesse, la modernité"…

Il y en a d’autres en magasin*…

Voilà. Nous serions devant la télé. Nous écouterions les réponses, les explications, les justifications du bonhomme qui s’adresse à nous, en live, cadrage en gros plan sur son visage, avec sa transpiration et ses tics de vérité… ou non.
Et nous décanterions ensuite notre ressenti personnel, à nous dépatouillant de l’éternelle question ontologique du moindre mal… En espérant que notre conclusion soit positive… Et si c’est le cas, il nous faudra foncer.

Sinon, what else ?

Si ce n’est pas le cas, même si la Madelon d’Hénin-Beaumont peut, qui sait, se révéler et nous surprendre, je crois bien qu’il ne nous restera plus qu’à stocker du matos et à nous plonger d’urgence dans l’apprentissage des méthodes des survivalistes











* Clin d’œil et remerciements à Romain Bernard

9 commentaires:

  1. Tant que ce bonhomme n'aura pas dit qu'il s'est trompé sur tous ces sujets, qu'il n'aura pas présenté ses excuses ni promis, s'il arrive au pouvoir, de réparer ces erreurs avant toute chose, il n'a aucune chance d'obtenir ma voix.

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    1. Idem ! Et même dans ce cas là, il n'aura pas ma voix car en économie Sarkozy est un socialo-étatiste.

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  2. "L'apprentissage" a duré dix ans ! Le bilan est gravement déficitaire, en tout, finances publiques, dépenses sociales, activité économique ! Grâce à lui, nous sommes au coude à coude avec l'Italie.

    A part son élection personnelle de 2007, l'impétrant n'a jamais rien gagné, ce qui est dommage en démocratie, même pourrie comme la nôtre.

    Il nous parle comme s'il était maintenant en stage de récupération de points. Ce type est un bateleur, un camelot, un vendeur de cravates au parapluie comme on n'en voit plus devant les Galeries Lafayette. Acheter ses promesses est idiot ; mais dans son camp ils sont nombreux et ça fait peur.

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  3. @ catoneo
    Excellent commentaire. Les mots que je préfère : "bateleur" et "camelot".

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  4. Merci pour cet utile regroupement des saletés mentales de Sarko.
    Cet agité ne peut pas prétendre diriger un peuple qui n'existe pas et qui, en plus, doit disparaître (métissage obligatoire, on croit rêver). C'est une simple ordure, il ne vaut pas mieux que son successeur. Nous entrons dans le dur : depuis le temps qu'on sent que ça va péter, on y est presque.

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  5. Je plussoie, j'applaudis des deux mains, des deux pieds, je crie hourrah et même hip hip hip, je bisse (au vent) à cet article. Bravo.

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  6. kobus van cleef25/09/2014 21:07

    J'aurais pu l'écrire !
    Comme quoi, je suis pas le seul à être vindicatif
    Le seul espoir, paradoxalement, de pas voir revenir ce fumier revendiqué, c'est les affaires que Taubirasse instruit avec l'impartialité qu'on lui connait
    Perso, j'attends plus rien de la droite dite de gouvernement
    Je mise sur le FN et la fille du vieux borgne
    Si on me retorque "quand même ! l'estremdrouat' ! y songe tu vraiment ?" je répond, raide comme balle "tu devrais être jouace, elle est zosialist, comme les ceusses que tu aimes !"

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  7. Le vieux borgne,comme dit kobus,a toujours mon admiration et mon respect.

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