On n’arrête pas le progrès. La marche irrésistible et continue des sciences humaines et des techniques associées ne cesse de se confirmer. C’est ainsi que nous pouvons observer chaque jour avec ravissement les avancées de l’espèce humaine, notamment dans le vaste domaine de la logorrhée conceptuelle du logocentrisme*En des temps précocement révolus, on sablait le champagne pour fêter de petites choses prosaïquement matérielles telles que les premiers franchissements du mur du son (phonétiquement avec cédille) : Mach 1, puis Mach 2, etc. De nos jours, empreints de banalité numérique, on ne s’esbaudit plus avec autant de puérilité et pourtant…
Nous ne saurions manquer de nous réjouir devant les formidables et incessants progrès quasi quotidiens qui échappent à notre attention tellement ils sont nombreux dans le domaine sus-évoqué au premier alinéa.
Je veux parler des franchissements désormais possibles du mur du vide absolu dans le néant cosmique.
J’avais estimé nécessaire de relever ici l’extraordinaire performance de quelque besogneux communicant oeuvrant aux frais d’honnêtes contribuables pour satisfaire leurs édiles : "Rêve métissé d’un éternel futur."
Mais il ne s’agissait encore là que de vœux pieux ; un peu comme Liberté Egalité Fraternité au fronton des mausolées laïcs, un truc ne mangeant pas de pain à recopier en préambule d’une Constitution…
Nous devons passer au stade suivant, de la Révélation à l’apostolat, de la stratégie à la tactique, des Tables de la Loi au programme de gouvernement… C’est fait…
Beaumale l’avait rêvé, notre inoxydable et insubmersible rouquin pluridisciplinaire, l’a fait.
Evidemment consulté et religieusement écouté sur le thème du drame japonais, l’oracle Daniel Cohn-Bendit himself a appelé à…
"faire un monde où les risques improbables mais pas impossibles ne puissent pas arriver."
Ce sera tout pour aujourd’hui…
[* Logocentrisme : Tendance d'un discours à s'enfermer dans la propre logique de son langage et à le considérer comme modèle de référence.]
Bon alors, ça donne quoi ?
RépondreSupprimerimprobable < impossible
ou
impossible < improbable
En tout cas, d'après lui, improbable ~ impossible à moins que
impossible ﹟ improbable
DCB, vite une réponse , on angoisse… à l' ∞
Mur du çon franchi à Mach 10 !!! L'onde de choc se fait bien sentir...
RépondreSupprimerCela dit, il y a un moyen concret d'aider Danny à réaliser son rêve : on pourrait lui suggérer de se loger une balle dans la tête à une vitesse non négligeable par rapport à celle du son. Ça a l'avantage de réduire d'un coup une multitude de risques existentiels.
Merci pour la perle.
Cohn-Bendit raconte vraiment n’importe quoi. La caractéristique d’un évènement improbable, c’est justement qu’il n’est pas prévisible, alors qu’un évènement futur dont on peut penser qu’il peut advenir (compte tenu de nos connaissances), justement, est tout à fait prévisible, même si la probabilité de son occurrence est faible. Dans le monde complexe qui est le nôtre, il y a de fortes chances que l’improbable ait des chances d’être vrai (ex : un séisme déclenche un tsunami qui détruit les installations électriques de la deuxième puissance industrielle du monde. Les générateurs de refroidissement des réacteurs nucléaires sont hors-circuit alors que les alentours sont ravagés. Des dizaines de milliers de personnes sont mortes, des centaines presque abandonnées à elles-mêmes dans des conditions climatiques rudes, etc. ) et le possible, uniquement vraisemblable (pendant 40 ans, l’occurrence d’une guerre atomique entre les Etats-Unis et l’URSS était suspendue sur nos têtes. Compte tenu des conflits locaux, il y avait de fortes probabilités que la rivalité puisse engendrer une escalade qui pouvait à tout moment dégénérer. C’était vraisemblable. Pourtant ce ne fut pas vrai)
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