"Si la capacité des cons à s'auto-éliminer ne doit pas être négligée, la volonté effarante du monde moderne et de l'Etat-providence à les sauver rend vain tout espoir de sélection naturelle"

"Il y a deux aristocraties : celle du haut et celle du bas. Entre les deux, il y a nous, qui faisons la force de la France.

jeudi 31 mars 2011

Laïcité, cache-sexe pudibond…

…de la résistible multucul-compatibilité...
"Cachez, chère enfant, cachez cette lubrique érection que je ne saurais voir !"

Avec quelques moulinets de bras par-ci, des mines confites et rétropédalages par-là, le tout saupoudré de "on va te cadrer ça, j’veux pas voir un dérapage qui dépasse", l’UMP nous annonce un "débat sur la laïcité"… Laissez donc la laïcité se masturber tranquille et préoccupez-vous plutôt de faire appliquer les lois et d’appeler un chat un chat. Le thème du débat, le seul, c’est : L’Islam est-il compatible avec notre société et, qu’on le veuille ou non, avec la culture sans laquelle elle cesse d’être…

Dans la série "jetez donc un œil sur le réel" à l’usage des malvoyants olfactivement délicats encore récupérables (je suis d’un naturel optimiste) je vous propose ci-après un abrégé d’une tribune publiée le 3 mars par Valeurs Actuelles. Son intérêt, me semble-t-il, est de pointer les effets au fil de l’eau de nos décisions de justice et/ou choix politiques du fait de l’absence de ligne directrice claire en matière de définition de notre Bien Commun :
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Islam et Laïcité

Depuis une génération, les fondements de notre société subissent une pression religieuse sans précédent. L’islam frappe à toutes les portes de la République et s’efforce de pénétrer notre arsenal juridique pour obtenir un droit de cité de plus en plus large. Nous aurions tort de ne pas prendre garde à ce phénomène, car son développement risque de bouleverser ce qui fait l’essence de la France.
À l’époque gallo-romaine, le christianisme a supplanté les vieilles croyances païennes, mais cette évolution spirituelle s’est faite de l’intérieur, contrairement à ce qui se produit aujourd’hui. La deuxième religion de France est totalement importée. (…)
L’effet de masse a fait le reste. Des revendications inconnues jusqu’ici se manifestent, les unes derrière les autres, jamais en bloc. Elles ne procèdent probablement pas d’une manœuvre délibérée, mais leur succession constitue un piège qui fonctionne à merveille, car il nous contraint à réagir au coup par coup. On mesure bien la fragilité de la riposte, qui s’exprime par des mesures d’interdiction, souvent difficilement applicables. (…)
Si nous pensons faire front en élevant des barrières juridiques chaque fois que nos fondements culturels et politiques sont menacés, nous échouerons, car elles sauteront toutes les unes après les autres, par difficulté à les faire appliquer. Nous serons victimes de nos propres règles, tout bonnement parce que la pratique de l’islam, si éloignée de nos moeurs enracinées dans la morale judéo-chrétienne, exigera, au nom des libertés fondamentales, le droit à la nourriture halal, le droit à la pratique traditionnelle du culte à l’école et sur les lieux de travail, le droit pour un musulman d’obtenir la garde d’un enfant issu d’un couple mixte, conformément à la loi musulmane, etc.
On commence à faire appel à un islam de France, en se fondant sur l’organisation cultuelle mise en place ces dernières années. Idée cartésienne bien de chez nous, mais sans efficacité et sans avenir. (…)
Pendant ce temps, la charia gagne du terrain dans les banlieues, dans certains milieux éducatifs, dans l’entreprise, dans le commerce, (…) On ne sert plus de porc dans les avions, car il est plus simple de procéder ainsi que de proposer deux menus. On tend à banaliser la pratique d’exception, par commodité, sans s’apercevoir qu’elle devient la norme. Qui peut croire que nous pouvons continuer sur cette voie sans dommage pour l’équilibre de notre société ?
Il faudra bien dire que ces dérives sociales ne sont pas compatibles avec l’ordre public français, celui qui exprime l’état de nos mœurs, en évolution constante et dont il revient au juge de préciser le contenu. Rôle redoutable, confié aux magistrats, alors que le bloc de l’institution judiciaire montre des fissures qui ne doivent s’élargir à aucun prix.
Alors, que faire ? Commençons par faire preuve de lucidité. Notre politique de la ville est un désastre qui a englouti des milliards d’euros. Des associations ont alimenté avec l’argent du contribuable un esprit communautariste au lieu de favoriser l’intégration, à défaut de l’assimilation. Nous voilà avec des centaines de milliers de Français malgré eux, qui, à ce titre, présentent une force revendicative que nous aurons du mal à contenir, et une immigration clandestine dont le poids est à redouter.
Un coup d’arrêt s’impose pour dire clairement que la charia est incompatible avec nos principes républicains et notre culture héritée de deux mille ans d’histoire. Sans doute faudra-t-il préciser, en ranimant les vertus de la laïcité, les conditions dans lesquelles la religion musulmane peut être pratiquée sur le sol national. Tâche délicate, mais si nous ne le faisons pas, nous devrons vivre dans une autre France, et nombreux seront ceux qui ne l’accepteront pas. Il sera alors trop tard pour le regretter.

Tribune écrite à deux mains par Claude Valleix, préfet honoraire, et Pierre Mérand, procureur général e.r.

(article complet)

2 commentaires:

  1. Tout à fait d'accord avec ces messieurs. Pourtant une phrase me trouble dans ce qu'ils écrivent : "Il faudra bien dire que ces dérives sociales ne sont pas compatibles avec l’ordre public français, celui qui exprime l’état de nos mœurs, en évolution constante et dont il revient au juge de préciser le contenu." Si l'ordre public français ne fait qu'exprimer l'état de nos moeurs en constante évolution alors il n'y a plus qu'à tirer l'échelle, car il n'y a aucune raison que nos moeurs n'évoluent pas en direction de la charia, si suffisamment de gens le demandent. Je ne voudrais pas lançer une accusation injuste envers les auteurs de cette tribune, aussi je dirais simplement qu'une grande partie de nos problèmes vient, me semble-t-il, du discrédit quasi complet dans lequel est tombé la notion de droits naturels.

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  2. J'apprécie que vous ayez pointé ce passage qui m'avait furieusement fait tiquer. J'avais hésité à sabrer après "ordre public français" mais ayant déjà pas mal abrégé le texte qui me semblait intéressant de relayer pour donner de quoi argumenter avec les "tièdes",je ne voulais pas me faire accuser d'avoir déformé l'esprit des auteurs dans le seul intérêt de ma paroisse, bon prétexte pour jeter le bébé avec l'eau du bain...

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