En ultime appel, la Cour européenne des droits de l’homme (excusez du peu) a jugé aujourd’hui, par 15 voix contre 2, que la présence de crucifix dans les salles de classe des écoles publiques italiennes est conforme à la Convention européenne des dits droits. Ce coup d'arrêt à la tendance laïciste de la Cour constituerait un changement de paradigme qui renverse sa décision précédemment adoptée à l'unanimité :
"le fait que la réglementation italienne donne à la religion majoritaire du pays une visibilité prépondérante dans l'environnement scolaire (...) ne suffit pas pour caractériser une démarche d'endoctrinement de la part de l'Italie et pour établir un manquement aux prescriptions de la Convention (…) Au regard de la place prépondérante d'une religion dans l'histoire d'un pays, le fait qu'une part plus large que les autres religions lui soit accordée dans les programmes scolaires ne s'analyse pas en soi en en une démarche d'endoctrinement"…
Ouais… Je m’en félicite mais j’attends de voir la suite…
Car nonobstant cette décision de bon sens, dans notre merveilleux dortoir (ou mouroir ?) de l’identité européenne new look, hors sol (donc sans racines) neutre (donc asexuée), sui generis ne venant de nulle part (donc y allant aussi), il n’y a pas de changement de paradigme. Et l’homo postsapiens continuera, cet eunuque acéphale, à s’agiter sans queue ni tête…
Dans ce merveilleux vide droitdelhommien, en effet, à la fois Centre éducatif fermé et Centre de rétention ouvert, j’observe qu’il suffit qu’une seule et unique pétasse hystérico-laïciste soit prise d’une envie de faire un caca nerveux perso pour occuper durant deux ans les plus hautes instances judiciaires d’Europe. Passons sur les frais d’avocats et d’experts, sur le coût horaire du temps passé sur le dossier par moult hauts fonctionnaires, magistrats et diplomates… Toussa pour la pomme des contribuables italiens en particulier et européens en général…
Nous avons là un cas concret qui nous réjouis, certes, mais qui est aussi une parfaite illustration de la dérive droitdelhommienne : Dans la vie en société, les "droits à" individuels, subjectifs, imprescriptibles et infinis de chaque individu sont toujours à prendre scrupuleusement en considération et bénéficient d’une présomption de prévaloir sur l’intérêt collectif, lequel est toujours a priori suspect…
C’est ce qu’on appelle le Vivre Ensemble qui est dorénavant, vous ne l’ignorez pas, la forme la plus achevée du Bien Commun…
Cette primauté du "c’est mon droit – c’est mon choix - je le vaux bien" éclaire l’envie du pénal et, surtout, le papillonnage au coup par coup des instances collectives. Ce qui convient parfaitement au système : L’eunuque acéphale a fait un tête à queue…
"Si la capacité des cons à s'auto-éliminer ne doit pas être négligée, la volonté effarante du monde moderne et de l'Etat-providence à les sauver rend vain tout espoir de sélection naturelle"
"Il y a deux aristocraties : celle du haut et celle du bas. Entre les deux, il y a nous, qui faisons la force de la France.
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Je n'y croix pas ...
RépondreSupprimerLe x c'est votre signature ?
RépondreSupprimerUn excellent exemple de l'arbitraire judiciaire auquel nous sommes soumis (et qui vient pile-poil confirmer ce que je dis dans mon dernier papier, merci messieurs-dames de la CEDH). "Changement de paradigme" : les cours de justice ne sont-elles pas censées appliquer des textes fixes et connus de tous ? Ah, oubliez-ça, ici on ne fait pas dans la loi mais dans le paradigme (=le caprice).
RépondreSupprimer