"Si la capacité des cons à s'auto-éliminer ne doit pas être négligée, la volonté effarante du monde moderne et de l'Etat-providence à les sauver rend vain tout espoir de sélection naturelle"

"Il y a deux aristocraties : celle du haut et celle du bas. Entre les deux, il y a nous, qui faisons la force de la France.

jeudi 13 octobre 2011

Diversité, pot-au-feu, arts et lettres…

Le réalisateur de “Beurs sur la ville” (que vous ne manquerez pas d’aller voir), Djamel Bensalah est un réalisateur et scénariste français de 35 ans né en Seine-Saint-Denis (of course) Découvert il y a une quinzaine d’années grâce à son court métrage "Il y a du foutage de gueule dans l’air", il en est depuis lors à son cinquième long métrage dont diverses petites choses comme : "[je ne sais plus quoi] et… ta mère ! " ou "Il était une fois dans l’oued". Il est chevalier dans l’Ordre des Arts et des Lettres (1) depuis l’an dernier…


Interrogé à l’occasion de la sortie de son nouvel opus - interrogé sur tout et sur ce que vous imaginez - Djamel Bensalah a solennellement suggéré de "classer la diversité issue de l’immigration au patrimoine culturel national, comme l’a été la gastronomie".


Je me perds en conjectures…


La Convention sur la valeur du patrimoine culturel du Conseil de l’Europe en octobre 2005 a, il est vrai, défini le patrimoine culturel comme "un ensemble de ressources héritées du passé que des personnes considèrent, par-delà le régime de propriété des biens, comme un reflet et une expression de leurs valeurs, croyances, savoirs et traditions en continuelle évolution. Cela inclut tous les aspects de l’environnement résultant de l’interaction dans le temps entre les personnes et les lieux". Goûtez ce petit bijou de jargon diplomatique : On ne sait de quel passé ni de quelles personnes on cause, ni où et quand on place le curseur pour constater l’évolution qui est continuelle… De ce point de vue, la proposition de M. Bensalah est parfaitement dans les clous. Et personne ne saurait s’y opposer sans être l’objet d’un signalement (là ce n’est pas stigmatiser…) pour délit de… (mettez les mots auxquels vous pensez)


Au demeurant, M. Bensalah, dont je ne saurais contester la grande culture, semble se fourvoyer et développer une argumentation risquée : Hisser la diversité sur le même podium que la gastronomie française est erroné car la gastronomie n’est pas inscrite au patrimoine culturel national, mais au patrimoine immatériel de l’UNESCO. Mais ce n’est là que broutilles. Il y a plus grave : Ce n’est pas seulement erroné, c’est fautif !

Le patrimoine culturel, on vient de le dire, résulte de l’interaction dans le temps entre les personnes et les lieux. Comment oser alors mettre l’expression des valeurs, croyances, savoirs et traditions de la diversité sur la même étagère, dans une inacceptable promiscuité avec le ragoût au jarret de porc ou les pieds et paquets marseillais ?


Mais ne pinaillons pas. La suggestion de ce chevalier des arts et lettres est si pertinente que je n’imagine pas qu’elle ne puisse aboutir !


(1) L’ordre des Arts et des Lettres est une décoration honorifique gérée par le ministère de la Kultuur. Elle récompense "les personnes qui se sont distinguées par leur création dans le domaine artistique ou littéraire ou leur contribution au rayonnement des arts et des lettres en France et dans le monde." C’est avec les Palmes académiques et le Mérite agricole un des très rares ordres ministériels à ne pas avoir été aboli quand de Gaulle en supprima 13 pour instituer l'ordre national du Mérite.

Le contingent annuel se limite à 450 chevaliers, 140 officiers et 50 commandeurs. "En raison de ce contingent extrêmement restreint [??], il s'agit d'une décoration très peu distribuée [!!] "…

5 commentaires:

  1. Il serait judicieux de classer la connerie franchouille au patrimoine mondial.

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  2. Ah ce stade, je pense qu'il déconnait. Par contre, le journaliste l'a sûrement crut.

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  3. Tel que j'entrevois le personnage, ce serait bien son genre. Mais ce n'est pas seulement que les journalopes sont béats devant les "divers", ils trouvent le propos tout à fait sérieux et raisonnable ! On en est là...

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  4. Ça me troue le cul des âneries pareilles.

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  5. kobus van cleef16/10/2011 16:15

    "que vous ne manquerez pas d'aller voir..."
    si je veux , merde !
    et , dans ce cas précis , je ne veux pas !
    ça me ferait mal d'aller voir un truc d'un chevalier des arts et lettres , genre de merdaille qu'on distribue aux clampins qu'on veut se mettre dans la poche !
    si un jour j'arrive au pouvoir , je supprime tous les ordres honorifiques et toutes les médailles , sauf militaires
    les mecs vivent dans un pays libre ( presque ...) sans censure , sans terrorisme intellectuel et , en plus, faudrait reconnaître leur immense apport et leur courage exceptionnel en leur filant des hochets clinquants ?
    si on suit cette logique , qui veut qu'il faille récompenser le fait de faire un boulot de batteleur d'estrade , ça signifie que le pays n'est ni libre ni en paix ni sans censure
    pas vrai?

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