"Si la capacité des cons à s'auto-éliminer ne doit pas être négligée, la volonté effarante du monde moderne et de l'Etat-providence à les sauver rend vain tout espoir de sélection naturelle"

"Il y a deux aristocraties : celle du haut et celle du bas. Entre les deux, il y a nous, qui faisons la force de la France.

samedi 1 octobre 2011

Etat de guerre ? Mon cul ! – 2…

C’était le titre d’un billet beaucoup trop long et au préambule foutraque posté ici l’an dernier. Il me revient en mémoire à la lecture d’une dépêche Reuters ce matin :


Dans la série Refendeuse capillaire, turbomasturbation neuronale et sodomie diptèrophile, des experts juridiques américains s’interrogent sur la légalité de la récente élimination d'Anouar al Aoulaki, tué au Yémen par un drone de la CIA. Car l’intéressé, pour Yéménite qu’il fut, bénéficiait de la nationalité américaine ! Nos braves juristes s’inquiètent et s’indignent donc : "Quelque chose de très contestable du point de vue de notre propre constitution." - "Un programme dans lequel les citoyens américains peuvent être exécutés par leur propre gouvernement en dehors de tout processus légal sur la base de preuves tenues secrètes" - "Le gouvernement peut-il à tout moment tuer n'importe quel Américain dès lors qu’il affirme détenir des renseignements selon lesquels cette personne est un terroriste ? " - "On aurait dû chercher à arrêter al Aoulaki et le conduire devant un tribunal américain." Etc.


Imam d'origine américaine, Al Aoulaki vivait en Virginie et quitta les USA juste avant les attentats du 11 septembre. Chef des opérations extérieures d'Aqpa (Al Qaïda dans la péninsule arabique), Washington, lui attribue un rôle important dans des attentats visant des cibles américaines et des tentatives d’empoisonnement. On lui connaît aussi des échanges de courriels avec le militaire qui a tué 13 personnes sur la base de Fort Hood en 2009…


Ce qui amène le radoteur que je suis à revenir sur la notion de guerre


Sur le papier, avec ce formalisme juridico-exégétique pseudo universitaire qui s’apparente de plus en plus à la lecture autorisée des hadith, ces braves juristes wasp-néocentrés ont parfaitement raison ! En effet, les USA ne sont pas en guerre ! La guerre implique que toute une communauté en affronte une autre par tout moyens, ayant la conviction forte que c’est nécessaire à ses intérêts sinon indispensable à sa propre survie et qu’elle ne peut attendre aucun secours d’un hypothétique arbitre acceptable pour les deux parties. Mais l’Amérique n’est pas en guerre ! Elle mène des opérations, certes lourdes, mais qui ne sont que des opérations de police conduites en référence à un droit interne de temps de paix. Et la grande masse de ses ressortissants ne s’estime pas directement concernée… Pourquoi l’estimerait-elle puisqu’on ne le lui montre pas ?


Cette dépêche le confirme : On ne sait plus désigner l’ennemi…


Ce dernier est toujours une puissance, certes, mais celle-ci n’étant plus forcément adossée à une nation, un peuple, une entité étatique structurée, on sort des catégories apprises à l’école par les générations encore aux manettes formatées par les idéaux démocratiques. La guerre au terrorisme, ça veut dire quoi ? S’il ne faut pas faire d’amalgame, il ne faut surtout pas non plus stigmatiser des personnes, des communautés ou des comportements précisément ciblés.

Et dans ce contexte, la notion de citoyenneté des individus (celle de nationalité n’étant plus pertinente) n’a plus aucun rôle à jouer…

Alors on cause de l’axe du mal, ce qui ne mange pas de pain. Et faute d’oser appeler un chat un chat, non seulement on envoie le GI de base se faire tuer sans vraiment oser dire pourquoi, mais on lui laisse mordiller les chevilles par quelque nerd juridicostressé qui est dans son bon droit. Or, les droits individuels primant tout, de fait sinon en droit, il n’est pas douteux que calmer les inquiétudes existentielles du nerd sus évoqué soit probablement plus important aujourd’hui aux yeux des zélites, donc des médias, donc de l’acuraba lambda, que de réduire l’ennemi

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