"Si la capacité des cons à s'auto-éliminer ne doit pas être négligée, la volonté effarante du monde moderne et de l'Etat-providence à les sauver rend vain tout espoir de sélection naturelle"

"Il y a deux aristocraties : celle du haut et celle du bas. Entre les deux, il y a nous, qui faisons la force de la France.

samedi 19 avril 2014

L’usine à couacs redresse sa compétitivité !



Bercy, c’est une sorte de triangle des Bermudes qui, de par sa nature, attire irrésistiblement dans son trou noir le socialisme-de-gouvernement pour y malaxer les ambitions d’égos en une bouillie pâteuse.
Déjà, quant au commencement étaient les ténèbres mais que l’esprit de Hollande planait sur les eaux, en juin 2012, donc, le socialisme-de-gouvernement avait cru maîtriser le phénomène en écartelant le truc entre une foultitude d’égos, persuadé qu’en les laissant se battre les uns contre les autres, afin qu’aucun ne puisse agir, aucun n’arriverait à ouvrir la porte de l’armoire à linge par où le souffle du réel les aspirerait tous vers le néant.
Le résultat n’étant pas probant et le déluge municipal n’ayant pas suffi, Manuel Valls vint. Il n’était pas la Lumière mais parlait au nom de la Lumière et allait resserrer toussa [Jn1] :

D’abord, comme je le remarquais récemment, le budget est remplacé par les comptes publics. Dès lors, toutes novations devenaient possibles mais on ne savait pas encore quoi vu qu’il faut prendre son temps, surtout quand le changement-maintenant est décidé dans la précipitation et l’improvisation…
Maintenant on sait.    

Après seize jours de suspens, un décret publié hier au Journal Officiel a enfin précisé ce vendredi les attributions respectives de chacun des locataires de Bercy :
N’étant à peu près d’accord sur rien, sinon que ce qui est essentiel pour l’un est accessoire pour l’autre,  Michel Sapin, "ministre des finances et des comptes publics" et Arnaud Montebourg, "ministre de l'économie, du redressement productif et du numérique" (défense de rire) voient dorénavant la direction du Trésor placée sous leur tutelle conjointe… Aux termes du décret, ils se voient également attribuer une autorité conjointe sur l'Insee, l'Inspection générale des finances et le contrôle général économique et financier… Reste à régler le cas de l'Agence des participations de l'Etat ; les combats en coulisse étant encore en cours, on nous dit que son sort "sera bientôt notifiée par un arrêté du Premier ministre"...

Vous vous demandez comment ça va marcher ? N’ayez crainte ! N’allez pas croire qu’ils sont nuls. Ce n’est pas tout et un dispositif anti-couacs est prévu.

Un troisième homme est introduit dans le circuit, intercalé entre les deux guignols et Matignon  pour veiller au grain et tenter d’estomper les couacs au quotidien. Et, bien sûr, on est allé chercher le seul capable de la bande, le vieux machin usé depuis trente ans encore en piste faute de relève crédible, Laurent Fabius donc, "ministre des Affaires étrangère, du Développement international, du Commerce extérieur et du Tourisme". Un autre décret du même jour complète donc la clarification du schmilblick :
Selon ce deuxième décret : "… pour l'exercice de ses attributions en matière de commerce extérieur, le ministre des affaires étrangères et du développement international dispose de la direction générale du Trésor. Il a autorité, conjointement avec le ministre des finances et des comptes publics et avec le ministre de l'Economie, du Redressement productif et du numérique, sur les services économiques à l'étranger régis par le décret gnagna etc. Le ministre des finances et des comptes publics et le ministre de l'économie, du redressement productif et du numérique s'assurent de l'accord du ministre des affaires étrangères et du développement international lorsqu'une mesure d'organisation de la direction générale du Trésor affecte directement les conditions d'exercice de ses missions au titre du commerce extérieur"…
[reprenez votre respiration…]

Les journalopes et "commentateurs autorisés" ont doctement conclu :
"Manuel Valls a su trancher"…


Clarification, simplification, gouvernement de combat, équipe resserrée…

Virez-les tous.

1 commentaire:

  1. "ce qui se conçoit bien s'exprime aisément et les mots pour le dire ....
    vu le charabia a rallonge ils noient le poisson et ne savent pas où ils vont .
    pouvait pas mettre un qui dépense un qui économise et un qui tape sur les doigts des deux autres s'ils déconnent ?

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