L’Unità
a définitivement cessé de paraître jeudi dernier 31 juillet. Oui, l’Unità, le
quotidien organe officiel du PCI, ce parti communiste italien qui fut bien plus
puissant que le PCF. Fondé par Antonio Gramsci en 1924, plus gros tirage de la
presse quotidienne transalpine dans les années 50, taraudé par les pertes et
l’effondrement accéléré des ventes, il ne payait plus ses journalistes depuis
des mois…
La voce del Partito
Communista no può essere soffocata !
La voix du Parti
Communiste ne peut être étouffée…
Ben si…
Elle
a été étouffée par les banques, la haute finance, le grand capital, le mur
d’argent, quoi !
Non ;
elle n’a pas été étouffée par ces horribles choses alignées ci-dessus qui ne
sont que des bruits de bouche, des slogans et mots d’ordre creux. Elle a tout
simplement été asphyxiée par le réel ;
c’est-à-dire bêtement, bestialement, par manque
d’air…
Une
dernière supplique désespérée avait encore été adressée ces derniers jours à
Matteo Renzi. C’est-à-dire au Premier ministre soi-même. Et Matteo, c’est aussi
le premier secrétaire du Partito Democratico
fondé en 2007 en recyclant, avec d’autres de tous bords, nombre de rescapés du
PCI disparu 15 ans auparavant… Mais Matteo, l’ingrat, est resté aux abonnés
absents ; un de plus….
Il
est vrai que Matteo a d’autres préoccupations, lui. Dans un contexte où il s’emploie
à inverser les courbes autrement qu’avec
de simples mouvements de menton, où tout le monde est appelé à faire concrètement feu de tout bois pour un redressement pas virtuel, où le réel est cruel pour chacun, il n’y a évidemment aucune raison que l’Etat Italien et
ses contribuables consentent à couvrir les dettes et à assurer les fins de mois
de cette feuille paroissiale résiduelle au nom de… au nom de quoi au juste ?
Pourquoi
vous causer de ça dont nous n’avons rien à foutre ?
Pour
vous montrer combien les ritals sont radins et manifestent un odieux mépris pour
le devoir de mémoire, la nostalgie, l’obligation mémorielle, et caetera desunt…
Nous,
au moins, si nous savons euthanasier achever les vivants "dans la dignité", nous savons qu’il est de notre
devoir de consacrer tout le pognon que nous n’avons pas à l’acharnement thérapeutique indispensable pour
maintenir la pâle lueur d’astres morts. Car c’est une exigence mémorielle de ne
pas laisser s’éteindre certains symboles qui justifient la prétention au
pouvoir du rêve socialiste d’un éternel
futur…
Oui,
nous au moins, nous ne laissons pas mourir l’Humanité ! L’Huma fondé par Jaurès ! Rendez-vous
compte ! Nous veillons à ce que l’Huma soit le quotidien le plus
subventionné avec une moyenne de 6,8 millions d’euros ces dernières années. L’ensemble
des contribuables fait le geste citoyen de lui verser à chaque numéro 48
centimes par exemplaire. Cébien. Sans
compter qu’en décembre dernier nos députés ont voté l’abandon des créances
détenues par l’Etat sur un prêt accordé à l’Huma en 2002 : soit 4.086.710,31
€ de solde en capital plus les intérêts contractuels courus et échus… Cébien.
C’est
à ce genre de détails qu’on mesure la supériorité de la Fwance sur une Italie d’épiciers
qui oublie l’Unità et a même la mesquinerie de réclamer de l’aide pour faire
face, entre autre, à ses obligations
humanitaires à Lampedusa…
ha ,mes amis !
RépondreSupprimermort de rire !
le ploukèm a si bien traduit la chose !
non,ce n'est pas de la flagornance , j'adore la référence au "quotidien de janjauraisse"
référence qu'on risque de traîner encore puisque c'est l'année janjauraisse ....
heureusement d'autres commémorations nous attendent,d'autres morts illustres ou pas se pressent dans les avis mortuaires des follicules pour être honorés qui d'une place, qui d'une impasse
Ils sont bien, ces Italiens. Don Camillo serait content.
RépondreSupprimerPourquoi c'est toujours nous les cons ?
RépondreSupprimerY a un blème !