Vous
me direz que ça n’a rien à voir, mais j’aime les rapprochements tirés par les
cheveux…
François
II Pédalonaute Enarquogénète s’est donc replié à la Lanterne pour quelques
jours de vacance. Même s’il ne l’avouera
jamais, il a dû recevoir 5/5 la non-réponse à ses remontrances : Une fin
de non-recevoir exprimée par un obscur sous-fifre du secrétariat d’Angela, portée
à sa connaissance par la presse… Du coup, il baisse un peu la sono côté effets
de manche de politique internationale. Ça nous repose… Pourtant, pour ne pas qu’on
l’oublie complètement, comme tout bon vacancier il expédie tous les deux ou
trois jours des cartes postales depuis
l’un ou l’autre lieu de mémoire de
14-18. C’est fou ce que le poilu permet de raser large ; ça meuble. Et ces lieux chargés d’histoire,
il y en a suffisamment pour qu’il ne risque pas d’épuiser le stock avant 2017. Si-besoin,
il pourrait même se rabattre ensuite sur tous les monuments aux morts jusqu’à
Brest, Bayonne et Perpignan…
Des
cartes postales, disais-je (oui, je sais, un autre
en envoie aussi…) Et il
ne se moque pas de nous car les siennes sont des vraies cartes postales de vacances ! Car ça a beau être un
rituel qui se perd, la vraie carte postale de vacances répond à des critères
bien précis :
-
Le destinataire tout d’abord. Il y a
celles qu’on envoie par obligation ;
c’est la barbe mais c’est comme ça : La tante à héritage à ne pas oublier,
la marraine en Lorraine qui va se vexer, le beauf grincheux un peu con, la
copine du bureau, etc. Et puis il y a celles qui en jettent, qu’on envoie au voisin, au cousin ou au collègue pour
montrer qu’on a les moyens de faire tel voyage exotique sans passer par le
comité d’entreprise…
-
L’image (toujours en couleur) du
recto : Elle est si possible choisie en fonction du destinataire, mais en s’en
tenant à ce qu’il y a de disponible (et pas cher) sur le tourniquet du plagiste
ou de la réception du VVF et sans que ça prenne trop de temps, faut pas
déconner tout de même. De toute façon, que ce soit la plage de Palavas ou la
place des Lices à Saint-Trop-Pèze, les temples d’Angkor ou une pin-up de
Tahiti, le Chemin des Dames ou l’Ossuaire de Douaumont, la Belgique ou la
Géorgie, ce sont toujours des images qui
ne nous apprennent rien puisqu’on les a déjà toutes vues et revues depuis
longtemps à la télé ou dans les magazines….
-
Le texte au verso, enfin : Toujours
convenu et d’une banalité sans nom, il ne dit jamais rien du mauvais temps
persistant ou de la tourista qui
taraude l’heureux vacancier. Rien non plus de la rentrée qui se profile… On bronze grave, la bouffe est bonne et,
finalement il n’y a rien à dire…
Bref,
le Président de la République est bien en
vacance.
Mais
je m’égare, ou en étais-je ? Ah oui ! L’Elysée, la Lanterne, portes
et fenêtres…
Donc,
on a budgété un paquet de thunes pour restaurer le portail de l’Elysée. Cébien. Il fallait. Et comme l’Irak, l’Ukraine,
la Palestine, l’embargo alimentaire décrété par les Russes, le décuplement en
un mois de l’immigration sauvage, la composition de la Commission de l’U.E., la
restructuration géopolitique, toussa
ne saurait meubler l’actualité. Et comme les cartes postales
pédalonautiques tombent l’une après l’autre sans plus d'impact que chiure de mouche sur la crasse
du trottoir, il faut bien tirer à la ligne avec ça pour meubler :
Par
des dépêches dix fois plus longues que l’entrefilet annonçant la reprise de
frappes US sur l’Irak, j’apprends
donc que les historiens et archivistes ne sont pas d’accord sur l’âge du
portail élyséen : A-t-il été installé en 1837 ou en 1865 ? Grave
question !
Car de la réponse dépend une question cruciale : Quel est le premier président de la République à avoir
franchi le portail ? C’est important vous savez… S'il a 177 ans, c’est…
Louis-Napoléon Bonaparte en 1848,
unique et éphémère président de la II° République. En revanche, s'il n'a
que 149 ans, c'est qu'il a été
installé sous le Second Empire et ce
serait donc le premier président de la III° République le premier à l’utiliser.
Perso, cette grave incertitude ne m’empêche pas de dormir ; à vrai dire je
m’en fous carrément. .
Alors pourquoi en causer ? Uniquement pour mettre en miroir l’importance
accordée en signes et espaces à ce "sujet"
essentiel au regard de bien d’autres.
Et aussi parce que l’histoire ne dit pas par quel porte moi-Président
regagnera l’Elysée après le 15 août. Par une porte de service, comme il sait le
faire en scooter ? Ou par le grand portail qui sera "provisoire" ?
Et Dieu sait que son retour devrait être empreint de solennité, peut-être même
accompagnée d’une discrète sonnerie aux morts tant la rentrée sera pour lui l’entrée dans un tunnel dont nul n’ose plus dire en voir le bout…
Ah oui, je parlais de rapprochements tirés par les cheveux…
Nous venons de vivre ici hier soir un orage pas possible et des pluies diluviennes.
Des torrents ont brusquement décuplé de débit, inondations, coulées de boue,
etc. Et, cerise sur le gâteau, une poche d’eau glacière a crevé près de l’entrée
du Tunnel du Mont-Blanc dont l’accès a dû être fermé, initialement pour une durée indéterminée…
C’est vrai que si les équipages de certaines périssoires perdent parfois
de plus en plus souvent les pédales, il arrive aussi que les glaciers perdent les eaux en n’accouchant de rien
de bon. Le cimetière du Fayet s’en souvient.
En janvier dernier une poche d’eau a crevé dans les gorges de l’Arly.
10.000 m3 de caillasses ont condamné pour plus de six mois l’entrée d’un tunnel
que je connais bien. C’est idiot, mais l’incident d’hier et les infos de ce
matin m’ont fait voir en une vision binoculaire à la fois les entrées des ouvrages
d’art de l’Elysée et de l’Arly.
C'est vrai que le vin et bon et que je suis en vacances...
Hollande à la lanterne...ça fait rêver...
RépondreSupprimerJ'ai lu en diagonale. J'y ai rien compris, je crois bien. Eh ben, ça repose.
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