Voili-voilou,
la session parlementaire est finie sans qu’on s’en soit trop rendu compte. Les
députés sont donc partis en vacances. Ça ne va pas trop les changer. D’abord
parce que pour beaucoup leur vacance
continue. Ensuite parce que, dans leurs circonscriptions où leurs électeurs
sont eux-mêmes moins partis que d’habitude, ils vont devoir raser les murs plus
encore que l’an dernier et sans doute moins que l’an prochain.
L’a-gouvernement
va faire de même la semaine prochaine. Bien sûr, l’exécutif aura prévu les permanences
nécessaires à la continuité de l’Etat
ainsi que les cellules de crise indispensables pour meubler si un autocar verse sur une départementale ou qu’un squat
de manouches crame à Gennevilliers. Sûr qu’on va nous détailler au "vingt
heures" les recommandations qu’on leur aura faites avant de partir comme
aux gamins partant en colo : Rester sobres, ne pas trop s’éloigner, etc. Pour
nous rassurer, sachez qu’on ne nous laissera pas seuls dans le noir :
François II Pédalonaute va aller à la Lanterne. Ça ira ! Euh… non.
La
continuité de l’Etat, disais-je. Pendant les vacances comme pendant les
travaux, la déconstruction continue. Par exemple, nous savons tous que le
retour chez nous de la croissance et de l’emploi ne passent pas seulement par
la reprise de la croissance chez les
autres. Pour ne pas en être alors réduits à regarder passer les trains, il
nous faut aussi pousser l’innovation et la recherche ; et pour cela développer
la formation professionnelle, la compétence, l’expertise, etc. En veillant à la meilleure adéquation des
hommes (et des femmes) à leurs fonctions…
Quelques
beaux discours, aussi discrets que lyriques, ont commenté ici et là le désastre
des dernières évaluations PISA ou la dégringolade de nos universités et grandes
écoles dans les classements internationaux. Mais rassurez-vous, ils sont suivi
d’effets. On y travaille. Vous n’y croyez pas ? En voici trois preuves :
-
A partir de la rentrée 2014 - le mois prochain – les bourses au mérite sont supprimées. Déjà envisagée
l’an dernier, cette suppression avait été enterrée devant les réactions
négatives du milieu universitaire. Eh bien, sans aucune annonce préalable, Geneviève
Fioraso, l’archi connue secrétaire d’Etat à l’enseignement supérieur et à la
recherche, vient de la mettre en vigueur sans aucune concertation, au motif que
dans la politique de réduction des dépenses "la priorité va à l’aide sociale"…
Cébien.
-
Vous n’ignorez pas le foutoir qui prévaut dans les inscriptions en première
année de fac. Dans certaines filières comme STAPS (sciences et
techniques des activités physiques et sportives), il ne suffit pas d’entasser en surnombre des
malheureux dans des amphis. Les effectifs d’étudiants ne peuvent raisonnablement
excéder les capacités en encadrement et équipements spécifiques…
A
l’université de Toulouse III, en STAPS, il y a
cette année 600 demandes d’inscription pour 450 places. Les textes officiels
interdisant la sélection par le niveau ou le mérite, l’université a dû se
résoudre à mettre en place un tirage au
sort…
Au
point où on en est, après-tout pourquoi pas ? Sauf que… S’en tenir à l’ordre
chronologique d’inscription permettrait au moins, faute de mieux, de supposer
privilégier les candidatures, sinon les plus opportunes, du moins les plus motivées ou, en tout cas, capables d’anticiper…
Mais
non. Il ne faut pas. Les bons candidats auront statistiquement 3 chances sur 4
d’être retenus. Et les "touristes" en quête d’une sécu étudiante,
voire d’une bourse sociale, aussi 3
chances sur 4…
Le
pire, c’est que parmi les nouveaux titulaires d’un bac pochette-surprise peu
portés sur les disciplines les plus conceptuelles,
cette filière offre des possibilités de réussir, d’y trouver un ascenseur
social. Or, nombre de ceux-là, conscient de leurs limites mais qui ont un
projet, qui sont motivés et qui en veulent, seront éliminés d’office au profit
d’autres qui abandonneront le cursus au bout de quelques mois…
Cébien.
-
La loi pour "l’égalité réelle entre les femmes et les hommes" est
définitivement adoptée le 23 juillet. Le législateur peut partir en vacances
content de lui.
Dans
ce pot-pourri de mesures mélangeant tout et n’importe quoi, sûrement pour garantir,
comme évoquée plus haut, l’indispensable adéquation de la personne à la
fonction, l’obligation de parité est désormais étendue aux instances
dirigeantes des chambres de commerce et des… fédérations sportives…
Cébien.
Ce
pays et foutu.
Si la parité est étendue aux dirigeants de fédé sporteuses, va falloir reformer le foutebaule
RépondreSupprimerPourquoi pas après tout ?
Si les zomm' peuvent ripouiller dans les budgets des fédés et des aides européennes et diverses ( mais que ferait on sans ces aides, hein ? quelqu'un peut me dire ?) les femm' aussi
Yapadraizons
La bourse au merite discrimine le français comme vous et moi qui la base électorale du PS.
RépondreSupprimerLe PS est un parti mort ,tous ses actes sont uniquement à visée clientèliste