"Si la capacité des cons à s'auto-éliminer ne doit pas être négligée, la volonté effarante du monde moderne et de l'Etat-providence à les sauver rend vain tout espoir de sélection naturelle"

"Il y a deux aristocraties : celle du haut et celle du bas. Entre les deux, il y a nous, qui faisons la force de la France.

vendredi 1 août 2014

Méritocratie républicaine.



Voili-voilou, la session parlementaire est finie sans qu’on s’en soit trop rendu compte. Les députés sont donc partis en vacances. Ça ne va pas trop les changer. D’abord parce que pour beaucoup leur vacance continue. Ensuite parce que, dans leurs circonscriptions où leurs électeurs sont eux-mêmes moins partis que d’habitude, ils vont devoir raser les murs plus encore que l’an dernier et sans doute moins que l’an prochain.
L’a-gouvernement va faire de même la semaine prochaine. Bien sûr, l’exécutif aura prévu les permanences nécessaires à la continuité de l’Etat ainsi que les cellules de crise indispensables pour meubler si un autocar verse sur une départementale ou qu’un squat de manouches crame à Gennevilliers. Sûr qu’on va nous détailler au "vingt heures" les recommandations qu’on leur aura faites avant de partir comme aux gamins partant en colo : Rester sobres, ne pas trop s’éloigner, etc. Pour nous rassurer, sachez qu’on ne nous laissera pas seuls dans le noir : François II Pédalonaute va aller à la Lanterne. Ça ira ! Euh… non.

La continuité de l’Etat, disais-je. Pendant les vacances comme pendant les travaux, la déconstruction continue. Par exemple, nous savons tous que le retour chez nous de la croissance et de l’emploi ne passent pas seulement par la reprise de la croissance chez les autres. Pour ne pas en être alors réduits à regarder passer les trains, il nous faut aussi pousser l’innovation et la recherche ; et pour cela développer la formation professionnelle, la compétence, l’expertise, etc.  En veillant à la meilleure adéquation des hommes (et des femmes) à leurs fonctions…
Quelques beaux discours, aussi discrets que lyriques, ont commenté ici et là le désastre des dernières évaluations PISA ou la dégringolade de nos universités et grandes écoles dans les classements internationaux. Mais rassurez-vous, ils sont suivi d’effets. On y travaille. Vous n’y croyez pas ? En voici trois preuves :

- A partir de la rentrée 2014 - le mois prochain – les bourses au mérite sont supprimées. Déjà envisagée l’an dernier, cette suppression avait été enterrée devant les réactions négatives du milieu universitaire. Eh bien, sans aucune annonce préalable, Geneviève Fioraso, l’archi connue secrétaire d’Etat à l’enseignement supérieur et à la recherche, vient de la mettre en vigueur sans aucune concertation, au motif que dans la politique de réduction des dépenses "la priorité va à l’aide sociale"…
Cébien.

- Vous n’ignorez pas le foutoir qui prévaut dans les inscriptions en première année de fac. Dans certaines filières comme STAPS (sciences et techniques des activités physiques et sportives), il ne suffit pas d’entasser en surnombre des malheureux dans des amphis. Les effectifs d’étudiants ne peuvent raisonnablement excéder les capacités en encadrement et équipements spécifiques…
A l’université de Toulouse III, en STAPS, il y a cette année 600 demandes d’inscription pour 450 places. Les textes officiels interdisant la sélection par le niveau ou le mérite, l’université a dû se résoudre à mettre en place un tirage au sort
Au point où on en est, après-tout pourquoi pas ? Sauf que… S’en tenir à l’ordre chronologique d’inscription permettrait au moins, faute de mieux, de supposer privilégier les candidatures, sinon les plus opportunes, du moins les plus motivées ou, en tout cas, capables d’anticiper…
Mais non. Il ne faut pas. Les bons candidats auront statistiquement 3 chances sur 4 d’être retenus. Et les "touristes" en quête d’une sécu étudiante, voire d’une bourse sociale, aussi 3 chances sur 4…
Le pire, c’est que parmi les nouveaux titulaires d’un bac pochette-surprise peu portés sur les disciplines les plus conceptuelles, cette filière offre des possibilités de réussir, d’y trouver un ascenseur social. Or, nombre de ceux-là, conscient de leurs limites mais qui ont un projet, qui sont motivés et qui en veulent, seront éliminés d’office au profit d’autres qui abandonneront le cursus au bout de quelques mois…
Cébien.      

- La loi pour "l’égalité réelle entre les femmes et les hommes" est définitivement adoptée le 23 juillet. Le législateur peut partir en vacances content de lui.
Dans ce pot-pourri de mesures mélangeant tout et n’importe quoi, sûrement pour garantir, comme évoquée plus haut, l’indispensable adéquation de la personne à la fonction, l’obligation de parité est désormais étendue aux instances dirigeantes des chambres de commerce et des… fédérations sportives…
Cébien.

Ce pays et foutu.  

2 commentaires:

  1. kobus van cleef01/08/2014 20:02

    Si la parité est étendue aux dirigeants de fédé sporteuses, va falloir reformer le foutebaule
    Pourquoi pas après tout ?
    Si les zomm' peuvent ripouiller dans les budgets des fédés et des aides européennes et diverses ( mais que ferait on sans ces aides, hein ? quelqu'un peut me dire ?) les femm' aussi
    Yapadraizons

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  2. La bourse au merite discrimine le français comme vous et moi qui la base électorale du PS.
    Le PS est un parti mort ,tous ses actes sont uniquement à visée clientèliste

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