En
attendant le rapetassage du gouvernement qui sent de plus en plus le Sapin (on fait avec c’qu’on
a), comment meubler cette angoissante attente ?
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On pourrait gloser encore sur le palmarès en nombre de lignes et temps d’antenne
consacrés aux héros médiatiques de la
journée d’hier. 1° au score et de loin : Montebourg ; 2° Hamon ;
3° Filippetti ; 4° Taubira ; 5° Merkel ; 6° Valls ; 7°
Merkel ; 11° la météo ; 42° Hollande… Mais bon.
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On pourrait jouer aux pronostiques : Taubira y-sera-ou-pas ? En
principe elle devrait en être si Valls "garde le cap". Elle, au
moins, n’a pas les vapeurs des frondeurs. Elle se fout éperdument des Fwançais
et conserver son pouvoir de nuisance passe avant les scrupules idéologiques. Du
coup, n’ayant plus d’autre os à ronger pouvant satisfaire les roquets de
gauche, l’Elysée peut croire que l’os sociétal laxiste suffira pour qu’ils
restent à la niche… Mais Valls veut-il vraiment "garder le cap" ?
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Une certitude : Il y aura plus de radicaux de gauche ! Jean-Michel
Baylet a obtenu le jour-même un entretien avec le Pédalonaute. On ne se fait
aucun souci pour Sylvia Pinel… Mais bon.
Alors,
pour meubler, saluons au moins la
mémoire de deux membres du défunt gouvernement qui vont devoir se faire
attribuer une sinécure rechercher un emploi :
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Saluons tout d’abord Aurélie : Je regrette son départ et je lui dois bien
ça car je l’avais un peu trop négligée. Au point de ne plus en parler depuis le
mois de mai alors qu’elle représentait à n’en
pas douter un gisement inépuisable de motifs pour meubler…
Il
n’est pas inutile de rappeler ici la voie royale qui l’a conduite jusqu’aux ors
de la République : Fille d'un
maire-conseiller général communiste, Normal Sup’, militant chez les Verts à
Paris, membre du cabinet d’Yves Cochet à l’environnement sous Jospin. S’étant
vue refuser par les Verts un parachutage en Lorraine aux législatives de 2007,
elle les a quittés pour adhérer illico au PS…
Saluons
aujourd’hui la manière avec laquelle cette agrégée de lettres classiques a su
marquer son départ :
Pour
conserver ici la mémoire de l’œuvre qu’elle a accomplie durant les deux ans et
deux mois où elle était assise au bureau d’André Malraux, j’ai retenu un magnifique
tableau animé avec personnages parfaitement
représentatif de sa présence dans l’action :
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Ensuite, je voudrais saluer aussi une sans-grade dont nul ne sait si elle sera
sortante ou repêchée grâce aux bienfaits de la nécessaire parité. Je veux parler d’Hélène
Conway-Mouret. Ça ne vous dit rien ? C’est pas grave… Pour rappel, sa
notice de juin 2012 dans le trombinoscope ploukèmien lors du complètement ministériel suivant les
législatives :
«…ministre délégué aux Français
de l'étranger, 52 ans, enseignante élue en septembre dernier sénateur des
Français de l’étranger sur une liste PS-EELV intitulée "La France est notre pays, le monde est notre
avenir" (sic) Qu’en dire ? Au Sénat elle était membre des
groupes thématiques chasse et pêche ; communication électronique et
Poste ; économie agricole ; et… trufficulture. Wikipedia n’a pas été
foutu de trouver une photo d’elle 48 heures après sa nomination. Son site perso
sur le net est… bien gentil.
Bon, Ayrault avait un problème :
Compte tenu des trois précédents promus, il lui fallait absolument trouver une
femme pour équilibrer les sexes. Et pour lui faire faire quoi ?
Bingo ! On va en profiter pour réduire le champ d’action de Benguigui !
Cette… comment déjà ? Ah oui, Hélène Conway fera l’affaire »
Pourquoi l’honorer
ici de quelques lignes ?
Tout d’abord,
parce qu’elle aura été le premier (et peut-être le seul) ministre exclusivement en charge des français de l’étranger ! (jusqu’alors il n’y avait que des délégués
ministériels) Ensuite, parce que son action indispensable
a consisté à assister le Président dans ses dépenses de kérosène lors de ses
visites à l’étranger pour meubler les traditionnelles réceptions de la communauté française expatriée (même à Monaco où elle n’a pas eu
lieu pour cause de bonnets rouge…) Enfin,
parce qu’elle a su briser son silence assourdissant en pondant hier un petit
tweet pour essayer qu’on ne l’oublie pas…
Nos gouvernements,
c’est le truc du manche et de la lame du couteau. Ça sera cette fois-ci à la
fois le même couteau, le même manche et la même lame…
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