"Si la capacité des cons à s'auto-éliminer ne doit pas être négligée, la volonté effarante du monde moderne et de l'Etat-providence à les sauver rend vain tout espoir de sélection naturelle"

"Il y a deux aristocraties : celle du haut et celle du bas. Entre les deux, il y a nous, qui faisons la force de la France.

lundi 25 août 2014

Politique de l’image, image politique…



Jour important. Jour le plus long ? Pas vraiment… Encore que si : Les lignes des téléphones cryptés des ministères, des officines et des voitures de fonction vont être saturées. Sauf celles, désespérément silencieuses, de certains qui, les heures passant, sentiront croître leur déception, leur amertume et s’évanouir leurs illusions… Les médias ont enfin autre chose pour tirer à la ligne que le mémoriel et les discours convenus devant les monuments aux morts. Pour quelques heures seulement ; ils en profitent…
Pour le bouffon magnifique du viagra industriel, c’est torché : Il a obtenu ce qu’il voulait et préparait méthodiquement ; il va pouvoir se refaire la (relative) virginité indispensable à son business plan pour 2017…
Quant au petit Benoît, passé direct du lycée aux cabinets ministériels et qui avait cru pouvoir jouer dans la cour des incontournables, il pourra continuer à se faire appeler Monsieur le Ministre en attendant comme le Messie l’avènement de Martine (n’oubliez pas le t) ou d’une autre réincarnation d’Henri Emmanuelli ou de Pierre Mauroy…
Aurélie Filippetti sera-t-elle débarquée ? Grave question qui va produire des signes et espaces jusqu’à demain. Ça meuble
Quant à Taubira, elle semble sereine et sûr de soi. Caution morale elle restera : Ils n’oseront pas ! On verra…

Bref, toussa remplit de vide un jour quelconque. Et les communicants ont dû travailler toute la nuit à la "mise en musique" de ce vide. Faut dire que depuis au moins six mois ils sont à peu près les seuls à bosser dans les arrière-boutiques des palais de l’Exécutif. Ils doivent être fatigués…

Le résultat est assez croquignolesque : On cause surtout de Montebourg, beaucoup moins de Valls, un peu de Taubira, voire de Filippetti… Quant à Hollande, c’est tout juste s’il est cité un peu plus que Hamon…

Faut dire que sa déclaration de 11 heures (pas encore le bouillon de onze heures) n’était qu’un remake des dix-huit discours des vingt-quatre derniers jours pour célébrer le 70° anniversaire de la Libération (n’oubliez pas la majuscule) Cette fois-ci c’était sur l’Île de Sein dont les hommes avaient gagné Londres en 40…
Le pédalonaute avait programmé ça avant que Montebourg jacte et que Valls pique sa crise. Restait à mettre ça en scène en gardant bonne figure vu-que-c’est-moi-le-chef.

Le résultat dépasse toutes les espérances :

Sur fond de décor marin, entre deux rochers, planté moins droit qu’un piquet à moules, le chef a donc causé dans le micro sous une pluie battante, en costard sombre et cravate de travers, avec l’imper de la rue du Cirque mais sans casque, les cheveux collé ruisselant de flotte, sans essuie-glace sur les lunettes et plissant les yeux sous les embruns…

Superbe image ! En studio, avec tuyau d’arrosage et ventilateur sur fond de décor en carton à la manière Béachelle dans les Balkans ou place Maïdan, on aurait pu faire beaucoup mieux dans le genre : "Le Président, solide, debout dans la tempête"…  

Ben non. On a eu droit comme d’hab’ au préposé des pompes funèbres remplissant son office. Certains ont observé qu’aucune main charitable ne l’avait abrité sous un parapluie, ce qui se fait en général dans les cimetières au profit de celui qui préside à la mise en terre… C’est persiflage de mauvaise langue. Le communicant de service présent sur place à sûrement dû interdire ce geste naturel au larbin de sécurité. Lecture subliminale : Le Pwésident n’est pas plus protégé que le Fwançais lambda ; le Pwésident fait front dans la tempête, etc. Et puis le parapluie, ça fait trop Fabius du temps du Rainbow Warrior. Des fois qu’il faille le ressortir du fait de la Syrie, de l’Iraq ou de l’Ukraine…

Alors quoi ? Pour marquer la volonté, la combativité, toussa, au lieu de venir là en escarpin et veston, il aurait dû, en pied, bien carré dans de vraies bottes, discourir au milieu des éléments en ciré de marin !
Ben non. Il n’aurait manqué que la casquette pour faire capitaine de pédalo ! Et la couleur jaune du ciré aurait fait jaser à gauche comme à droite : - Il arbore la couleur des briseurs de grèves complices des sales affameurs de la classe ci-devant ouvrière ! Ou : - Encore le gilet jaune du principe de précaution !

Bref, Pour le temps qui reste avant qu’il se retrouve définitivement à poil, on ne sait plus comment l’ensacher pour améliorer son image ! Une seule solution : il ne faut plus le sortir…



                  

2 commentaires:

  1. Filipetti, c'est comme les champignons, beaucoup ne sont pas vénéneux, mais celui là ne vaut pas le coup qu'on se baisse.

    Mais Taubira non !

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  2. kobus van cleef28/08/2014 08:30

    On dit pas piquet à moule mais bouchot à moule
    C'est comm' ça

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