Copié-collé de l’interview
de Xavier Raufer publié ce matin par Boulevard Voltaire :
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- On a coutume de dire que le premier employeur
d’immigrés clandestins serait le MEDEF, mais quelle est la part du crime
organisé dans cette affaire ?
- Doucement, les basses. Hors des contes de fées,
rappelons qu’entre l’auteur d’un crime et celui à qui ce crime profite, le lien
est tout sauf mécanique. Secundo, le MEDEF rassemble d’abord des entreprises grandes et
moyennes, contrôlées de toutes parts – leur patron et leur DRH risquant la
prison pour emploi de main-d’œuvre illicite. Enfin, nombre de ces affaires
impliquent de petites entreprises, souvent créées par des immigrés, employant « en douce » des compatriotes.
Au-delà, les
trafics d’êtres humains sont vraiment la
forme criminelle internationale la plus méconnue. À vrai dire, on ne sait
quasiment rien. Migrants volontaires payant des passeurs pour gagner les pays
riches… esclavage moderne… trafics sexuels multiples (prostitution de femmes,
garçons et jeunes filles… « escortes » exotiques… personnel pour les vidéos porno, ou pour des « salons de massage »)… trafics sud-nord, ou sud-sud (esclavage agricole).
Ajoutons-y des trafics d’organes eux-mêmes licites ou illicites – voire
procédant d’homicides.
Là-dessus, l’ONU ne donne pas un chiffre sérieux. Combien
d’individus concernés chaque année ? Qui vient d’où et qui va où ?
Mystère. J’ai, voici peu, participé à une conférence internationale sur le
sujet et ai vu, fasciné, l’ONU-Drogue
& Crime (ONUDC), d’autres ONG et
lobbies donner mille précisions sur le trafic de cigarettes… presque au mégot
près – mais sur les trafics humains, ne rien dire de précis… On se dit
alors que le lobby pro-migration dans l’omerta et celui du tabac dans le
chiffrage indigné sont aussi forts l’un que l’autre…
- Officiellement aboli, l’esclavagisme se porte plutôt
bien : voir qui circule dans les aéroports de Dubaï ou autres émirats
suffit à l’établir. Comment en sommes-nous arrivés – ou plutôt retournés – là ?
- C’est la « face
noire de la mondialisation ». Des
bandes criminelles actives sur deux ou trois continents transportent des
milliers d’individus (avec ou contre leur gré), après leur avoir promis monts
et merveilles… Des « fourmis » passent deux ou trois personnes au travers d’une
frontière, pour une aumône. Certains se débrouillent seuls, quitte à se noyer
dans la Méditerranée ou à rôtir dans le désert. Et là-dedans, le gris (migrants
économiques) est bien difficile à distinguer du noir (néo-esclaves).
- Cependant, on nous rabâche la « guerre contre le terrorisme », alors que le crime organisé
prolifère. Encore une arnaque politico-médiatique ?
- Souvenons-nous de la boutade de Courteline : « Pourquoi irais-je payer un parapluie six
francs, alors qu’un bock de bière coûte vingt-cinq centimes ? » Ne confondons pas tout. Aujourd’hui, le terrorisme – qui
a traumatisé le monde par médias interposés, un demi-siècle durant – relève
souvent de la persistance rétinienne : l’œil voit la tache noire bien
après qu’il a fixé le soleil. Néanmoins, si le terrorisme est traumatisant –
voir l’état dans lequel il a mis Washington et l’Amérique après le 11 septembre
2001 –, le crime organisé est mille fois plus meurtrier : le « 9/11 » fait environ trois
mille morts, une seule fois ; alors
que sur le seul continent africain,
des activités clairement criminelles - trafic
d’armes légères (utilisées par des guérillas tribales) d’une part, et trafics de médicaments contrefaits,
de l’autre - provoquent un Hiroshima par
an, soit dans les 125.000 morts !
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Heureusement, nous a on Jean-Marc
Ayrault, le pacte de responsabilité, le front républicain, toussa…
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