700 policiers affectés
autour de 60 points de contrôle aux
entrées de Paris, par exemple au Pont de Suresnes. Cébien. Y faut. Vu qu’on n’en a pas recruté de nouveaux et qu’il
faudra bien leur donner leurs récups’ s’ils font ça en heures sup’, il doit
bien y en avoir ce matin 700 de moins en faction sur d’autres points de contrôle. Comme ils ne doit
pas y en avoir beaucoup moins que d’habitude en faction devant les ministères,
on a forcément dû dégarnir d’autres points
de contrôle débonnaires, par exemple aux entrées des caves et hall d’immeubles
à Montreil ou à Bobigny…
A 7h du mat’, 25% des
caisses en circulation étaient des "pair" en infraction selon Reuters. Philippe Martin (oui, il est sinistre de l’écologie, faut sortir…) a déclaré qu’à 8h
il n’y avait que 87 km de bouchons au lieu des 130 km habituels. Et à 9h le centre
national de l'information routière en signalait 123 km ; mais bon.
A 10h30 nos forces de sécurité avaient déjà fourgué 3.000
PV pour non-respect de la circulation alternée ; soit entre 66.000 ou
105.000 € de recette selon que l’usager aura pu raquer sur place (22€) ou pas
(35€) Cebien. Le pont de Suresnes,
haut lieu d’infractions bien connu est sécurisé.
Mais je m’égare…
Bien sûr, cette
mesure de circulation alternée testée
pour la première fois il y a au plus de trente ans (à Singapour, je crois) a déjà fait ses
preuves à Athènes, Mexico et autres lieux. Je pourrais donc m’amuser à chercher
la petite bête en détaillant les divers distorsions constatées ici et là dans l’application
de la mesure tant les gens sont pleins d’imagination. Mais c’est trop de boulot
et je m’en fais grâce.
Bien sûr, cela m’a
refait penser à une autre histoire sans rapport avec la pollution atmosphérique :
En 1974, au Pérou,
pays ayant alors une flotte de pêche considérable, la dictature
militaro-gauchiste hystériquement anti-US au pouvoir voulait pousser le natif à
consommer du poisson pour économiser les devises. Elle institua donc la
quinzaine sans viande, un peu comme le stationnement alterné dans la rue. Le
résultat le plus probant fut l’explosion des importations de congélateurs en
provenance des USA…
Mais je m’égare
encore…
Non, ce n’est pas de
ça dont je voulais parler mais des gisements inexploités d’emplois d’avenir.
Pour favoriser le covoiturage, une dérogation est instituée
en faveur des voitures transportant au moins trois personnes. Ce qui représente
une opportunité considérable de création d’emplois pour les chômeurs et les jeunes non qualifiés ! Comme cela a
déjà pu être observé en d’autres lieux, l’accès au centre-ville étant
conditionné à la présence de passagers dans le véhicule, nombre de jeunes désœuvrés
attendaient l’embauche à l’entrée de la zone interdite. Le covoituré, emploi de service respectable, tenait compagnie à l’automobiliste
jusqu’au parking de son boulot puis s’affairait à trouver une autre pratique. Le
soir, l’automobiliste n’avait qu’à faire appel au même ou à d’autres comme on
hèle un taxi. Le cas échéant un covoituré
"de confiance" pouvait entretemps assurer la surveillance de la
voiture contre le vol. Ou, ayant été déposé dans le centre, profiter de la
chalandise locale riche en opportunités (sacs à main, piétons usagers des DAB, etc.), toutes choses
contribuant à améliorer le niveau de vie
des quartiers défavorisés.
- Développer ces
emplois générés par le covoiturage présenterait le gros avantage de n’être pas aidés par la dépense publique. Ils
relèveraient du privé et s’exerceraient à titre libéral.
- Pour pousser à la
création de ces emplois et les pérenniser en leur assurant une stabilité, il
est nul besoin de s’épuiser en octroi de subventions, d’exonérations fiscales
et création de centres de formation aux nouveaux métiers. Il suffit de pondre
un arrêté abaissant jusqu’à epsilon le seuil administratif de densité tolérable
en matière de particules fines. Pas
besoin d’étude préalable de santé publique. Ça ne coûterait pas un rond et ça
reste dans les capacités de Cécile Duflot…
- Il serait bon,
toutefois, de prévoir l’attribution d’une carte professionnelle, délivrée par
exemple par les centres sociaux. Ceci éviterait que les retraités viennent
concurrencer les jeunes défavorisés sur ce marché d’avenir. D’autant que, notamment
en raison d’une scandaleuse discrimination qu’on ne s’explique pas, l’automobiliste
lambda pourrait privilégier le recours au pépé bien blanchi plutôt qu’à la
naïve jeunesse sans emploi…
- Reste l’épineux
problème de la parité. Heureusement, les autorités ont fixé à trois le nombre d’occupants
par voiture pour bénéficier de la dérogation. On pourra donc imposer aux
automobilistes de veiller à équilibrer ovaires et couilles lors du chargement.
Epineux, disais-je. Imaginez en effet qu’après être convenus du prix de la course avec un premier covoituré,
s’en présentent deux autres en même temps et que, nécessité faisant loi, des deux
vous retenez la covoiturée sans même daigner prendre
connaissance des références de l’autre,
un covoituré… Ce dernier serait légitimement fondé à vous traîner jusqu’à
la Cour européenne de justice pour discrimination
à l'embauche liée au sexe…
Après tout, ce n’est
peut-être pas une bonne idée…
Voilà qui est fort bien exposé.
RépondreSupprimerPour résorber cette crise de l'emploi, j'avais imaginé employer les intermittents du spectacle à brasser de l'air pour faire tourner les éoliennes, quand il n'y a pas de vent et qu'ils sont en intermittence. Cela pourrait faire l'affaire de Cécile Duflot ET d'Orélifilipéti !
Certes. Mais cela impliquerait d'imposer à ces chers intermittents de faire ce travail au lieu de "toucher" les indemnités. Outre le fait qu'il faudrait les payer plus cher que les dites indemnités, il faudrait leur rembourser leurs frais de déplacement de la rive gauche jusqu'aux "fermes d'éoliennes" rarement riveraines de leurs lieux de résidence.
SupprimerUn truc à se faire condamner par la Cour européenne pour travail forcé...
D'accord, payé à brasser de l'air, ça fait un peu bête... mais si c'est pour faire tourner les éoliennes -qui ne rapportent pas quand elles ne tourne pas-, cela se tient, non ? Quant aux "fermes d'éoliennes", mettez-y des yourtes, je suis sûr que vous ferez un tabac !
Supprimerles mecs qui ont cassés la bijouterie de la Place Vendôme ce matin, avaient-ils une plaque avec les bons numéros ? parce qu'il n'y avait pas de flics pour constater les faits
RépondreSupprimerdes mecs qui veulent pas être a coté de la plaque pour piquer des sous ..;les intermittents du spectacle au boulot a brasser du vent , c'est une très bonne idée , mais, c'est déja ce qu'ils font !
RépondreSupprimerIl faut deux journées comme celle-ci par semaine pour pouvoir commencer à penser à renflouer la dette.
RépondreSupprimerA condition que les flics acceptent de bosser pour l'honneur, gratos.
Sont-ils prêts à ce sacrifice ?
Ma très vieille caisse hyperpolluante mais avec numéro impair (coup de bol) a bien redémarré.
RépondreSupprimer(Je la gardais uniquement pour son attelage et les facilités que çà apporte).
Ca m'a permis de laisser reposer ma récente voiture hyperécologique avec numéro pair (autre coup de bol).
J'attends avec sérénité et un amusement certain les prochaines opérations de circulation alternée.
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Moive chuis allé au taf à pied....
RépondreSupprimerComme d'hab
Et puis en armorique, l'air est pur, donc....