"Non, Libé n’est pas un quotidien de vieux !" Saviez pas ? Il
est lu par les jeunes ! D’ailleurs, c’est lui-même qui le dit et qui
insiste grave. Il y a des choses comme ça qui vont paraît-il de soi mais ça va
toujours mieux en le disant tant l’acuraba est bas de plafond.
C’est vrai que le calme
plat médiatique actuel (municipales,
esplartchement du PS, remaniement, nouveaux
chiffres du chômage, traité transatlantique, pacte de responsabilité, Ukraine, PSG
contre Chelsea mercredi, toussa…) laisse de la place
pour remplir avec des plaidoyers pro domo. Surtout depuis qu’on n’a plus rien à
dire, que les actionnaires trouvent la rédaction ringarde et que le lectorat se
résume de plus en plus aux seuls passagers d’Air France-KLM feuilletant
distraitement l’exemplaire aimablement fourni pour passer le temps en attendant
d’arriver ou de se viander comme le MH370.
Libé n’est donc pas un torchon pour les vieux. Pas question d’ajouter
les EHEPAD aux compagnies aériennes pour maintenir le tirage vis-à-vis des
annonceurs. Les piles livrées à Sciences-Po et aux écoles de journalisme
suffisent. C’est un journal qui intéresse les jeunes et Libé le prouve !
Cépatout, il le prouve comment ? Ben, évidemment
en allant interviewer trois lecteurs
assidus encore à l’embouche pour l’avenir de l’espèce ! En voici deux :
- D’abord, Octave, 17 ans, en première année à Sciences-Po Paris :
"- Je suis un ovni pour mon âge
: je lis Libé, en papier. Je me souviens être allé à un
Forum organisé par Libé, il n’y
avait que des vieux autour de moi. (…) J’ai
commencé à le lire pendant la primaire socialiste pour la présidentielle,
en 2011. Je me suis abonné. Je me souviens du premier numéro que j’ai reçu
chez moi, c’était pour la mort de Steve Jobs. Les unes nécros, c’est vraiment bien ! Pour moi, Libé, c’est plus qu’un journal, c’est
un esprit, presque une philosophie." …
Et… "- En fait, peut-être que
j’aime Libé par nostalgie d’un temps passé que je n’ai
pas connu." (sic)
- Ensuite, Audrey, 24 ans, étudiante
en… journalisme.
"- Je lis Libé depuis 2010, mon année de prépa pour les concours aux écoles de
journalisme. Avant, je lisais plutôt le Monde. Maintenant je préfère Libé. J’adore les reportages, les analyses sur l’international, la grande
place donnée aux photos, les unes hyper travaillées (…) Je ne trouve pas que ce soit un journal de
vieux. C’est peut-être même le plus "djeuns" des quotidiens français…"
- Je ne suis pas allé chercher le troisième…
Quoi qu’il en soit, dans les textes complets que je n’ai pas repris, l’un
comme l’autre de ces deux "jeunes" lecteurs semblent bien regretter
que Libé ne soit plus "comme
avant"… ?? Lui n’avait que onze ans quand Sarko a entrepris de
plonger la France dans le malheur, à peine sorti le ventre plein du Fouquet’s. Et elle n’avait que douze ans
le "dimanche brun" du 21 avril… Alors, d’où tiennent-ils leurs
références ? Leurs fondamentaux ?
Je reprendrais bien la question que le Rouge et le Noir se posait à leur sujet
mercredi dernier :
" - Ces
gens-là sont-ils réellement jeunes ?
"
On peut se poser la
question quand on voit à quel point leurs raisonnements sont datés et ancrés dans l'idéologie blette de Mai-68...
Libé ne nous a pas trompés sur la marchandise (ça arrive) C’est en toute
bonne conscience qu’il a plongé la main dans la sociologie bourgeoise
superficielle qui est son milieu naturel
pour pêcher des spécimens morphologiquement jeunes de son lectorat de petits
vieux nostalgiques s’acheminant vers la tombe.
On comprend les
actionnaires de vouloir recycler ça en espace de divertissements culturels et produits dérivés monétisables pour
sauver leurs billes. Si rien n’est fait, tout doucement, létalement, le torchon
va s’amincir en feuille paroissiale d’amicale d’anciens combattants disparus.
Feuille attendue chaque matin sur le perron de leurs EHEPAD par leurs abonnés :
des petits vieux en chaise roulante n’ayant plus dans leur mémoire embrumée d’autres
titres de gloire personnelle que le souvenir des révoltes de leurs
grands-parents. Parce que, en ce qui les concerne, avoir fait barrage au
fascisme rue Saint Guillaume, c’est pas l’aventure du siècle…
si ce journal se nommait "aliénation" cela ne me gênerait pas !
RépondreSupprimerils font de la retape au bord du canal St Martin les W.E auprès des jeunes qui se vautrent sur les bords
RépondreSupprimerils font donc le trottoir.....je me demande si ça ne serait pas un canard de putes
Aujourd'hui ? La veille des élections ??
SupprimerMême les putes ne sont plus ce qu'elles étaient...
comme disait soral "aujourd'hui ,un journaloppe c'est une pute ou un chômiste"
Supprimerpour libé,il a rajouté,il y a quelques semaines "pute ET chômiste"
ce qui résume bien,je trouve
sinon,je confirme, libé , je ne le lis que dans l'avion ou à l'hôtel, bref quand c'est gratuit
pour les publicités , y a ce qu'il faut sur les murs de la ville
pour les bavardages oiseux , c'est sur vronze cul
y a qu'un truc qui manque par rapport aux années 80, c'est les annonces....
quoique....
on en retrouve quelques unes qui font mon bonheur,mais ça devient de plus en plus rare ,il est vrai que j'emprunte un peu moins l'avion, je devrais demander à mon frangin s'il a trouvé une variation ( voyageur trans continental , il passe le temps en crayonnant des invectives dans les chiottes des avions)
les annonces immobilières aussi sont pas mal, rien que du produit haut de gamme que le vulgaire ne pourra même pas oser imaginer,mais toujours avec un 'tit côté bohème qui fait passer le truc ( genre loft d'artiste de 100 m2 dans le marais ,prix non communiqué)