La
levée en masse des petits soldats, supplétifs, cantinières, réservistes et
intermittents du théâtre aux armées n’aura donc pas suffi. L’inversion de la
courbe des urnes est aussi ingrate que celle des contrats d’embauche. Pourtant,
tous les prébendiers et alliés objectifs du système avaient été mobilisés sur le
pont entre les deux fours tours pour coller fébrilement des rustines sur
les flotteurs du pédalo de croisière…
La
plus belle des dernières cartouches fusées de détresse tirées pour
appeler au secours les pêcheurs à la ligne est sans doute celle-ci :
"- Le ni-ni qu'on prône en chœur
à droite est un pur scandale. Il reste quelques heures pour faire front
républicain dans les urnes (…) Peu
importe de voter à droite si l'on est à gauche ou à gauche si l'on est à
droite. Souvenons-nous de la honte et de la peur du 21 avril 2002…"
Vous allez me dire qu’elle est d’une
banalité sans nom, ritournelle inaudible et usée sortie par une manivelle lasse
des cartons percés d’un orgue de barbarie échappé d’un musée de province.
Certes.
Mais elle est exemplaire par la
synthèse symbolique qu’elle incarne :
En
effet, cette prose laborieuse est signée par Laurence Parisot soi-même, Vice-présidente de l'IFOP et
présidente d'honneur du MEDEF. Pas moins. Elle a été publiée en fin de matinée vendredi
dernier par Le Monde.fr (surprise !) Lequel, des
fois qu’elle n’ait pas retenu notre attention, a tenu à l’actualiser encore à
22h25 avant la clôture de la campagne…
Le Monde, l’IFOP,
le MEDEF, le PS et le Pédalonaute… Tout y était.
Bon.
Par ailleurs, je pense que les Administrés, Consommateurs, Usagers, Résidents,
Assujettis, Bénéficiaires et Ayant-droits domiciliés dans la grosse dizaine de
communes désormais administrées par une majorité Bleu Marine ont quelques bonnes
raisons d’être inquiets. Ben oui…
-
Oui parce que les services préfectoraux et autres organes officiels ou non citoyennement en charge du contrôle de légalité sauront, là mille
fois plus qu’ailleurs, décortiquer le quart de virgule du moindre arrêté
municipal modifiant d’un chouïa les règles de stationnement dans une rue…
-
Oui parce que, compte tenu de l’entrelacs des compétences et des niveaux de
décisions en matière de subventions, d’aides et d’investissements, un environnement hostile (agglo, SEM
intercommunales, département, région…) s’emploiera pour des motifs purement
politiciens à couper les ailes à toute velléité d’initiative et d’innovation.
Et cela au détriment des habitants…
-
Oui, parce que les élus choisis par le peuple seront souvent confrontés au…
manque de zèle des fonctionnaires territoriaux si bien protégés placés sous
leur autorité (comment puis-je croire une chose pareille ?)
Bref,
il est évident que l’on va pouvoir constater l’incompétence des élus du peuple. On vous l’avait bien dit. CQFD.
En
revanche, vous remarquerez que personne ne s’inquiète de l’état dans lequel on
retrouvera Grenoble dans six ans. C’est vrai qu’avec EELV et le Parti de Mélenchon
aux manettes, ça va vous booster la ville que je vous dis pas…
"front républicain" peut se contrepéter en "frein républicon"
RépondreSupprimerChapeau, Kobus !
Supprimerexcellent le frein republicon ....en ce qui concerne Grenoble nous aurons, si les verts sont verts, l'arret de la" neige d'élevage" grand consommatrice d'eau , sur toutes les montagnes du coin !
RépondreSupprimerl'industrie du ski va être enchantée par les" econos" !
Ne dites pas "neige d'élevage" mais "neige de culture", on n'est pas dans le règne animal et ça fera plaisir à Aurélie Filippetti. Comme on dit "poisson d'élevage" et pas "poisson de culture", z'ont pas d'intermittents.
SupprimerTiens ! Faudrait que je fasse un billet de défense et illustration de la neige dite à tort "artificielle", bien pratique même si, la faute à mes coronaires, je ne skie plus...