Le
lieu :
Viry-Châtillon, aimable ville moyenne de l’Essonne, riche de ses 31.000
habitants "officiels". Entrée dans le XXI° siècle avec 2% de ses
habitants de nationalités marocaine, algérienne ou tunisienne, elle s’enorgueillissait
il y a 10 ans que 10% de sa population soit de nationalité étrangère. Depuis,
on ne sait plus…
Les
faits : Légitimement
soucieux de préserver leur cadre de vie,
dans leurs cages d’escaliers et appartements méchamment entretenus par la politique de la ville, un nombre
indéterminé de Castelvirois avait
consciencieusement préparé à l’avance ce qu’il fallait de cocktails-Molotov
pour faire face aux agressions… L’occasion
de s’en servir leur a été donnée par la présence provocatrice d’un véhicule de police assurant une patrouille de
routine.
C’est
en plein jour, en début d’après-midi, à un feu rouge localement célèbre comme
théâtre quotidien de vols à la portière, que la patrouille est tombées dans le guet-apens
prémédité. La dite patrouille puis celle venue la secourir ont toutes-deux été éliminées par les résidents. Des deux
véhicules incendiés dont il ne reste rien ont été sortis quatre blessés dont
deux graves.
Le
plus grave, atrocement brûlé, est un jeune agent de sécurité ; placé en
coma artificiel, il est actuellement entre la vie et la mort…
Les
commentaires autorisés, copié-collés étaient prêts :
Le sinistre de l’intérieur "condamne
avec la plus grande fermeté ces actes
d'une extrême gravité"…
Le Premier sinistre promet que "des actes aussi intolérables appellent des sanctions exemplaires" et que
"les auteurs de ces attaques seront poursuivis
sans relâche et traduits en justice"…
Enfin, le Pédalonaute gardien des Institutions a dit
la chose être "inqualifiable et intolérable".
En ajoutant la formule de rigueur assurant les policiers blessés de "l'entière
solidarité de la République"…
Aujourd’hui, on en est à zéro interpellations.
Bon.
Eh bien moi, ça me fait penser à l’Amérique.
Je pense à toutes les bonnes âmes qui s’épouvantent chez nous devant le nombre
de bavures présumées ou avérées dont
les cognes US sont les auteurs et devant l’influence de la National Rifle
Association. Surtout, je pense à toutes ces séries policières américaines dont
nos chaînes de télé nous abreuvent. On y défouraille au premier soupçon. On
dégaine avant de sonner à la porte. Le premier minable petit dealer ayant fait
mine de s’éclipser, déjà plaqué au sol ou contre la bagnole reste braqué, le
flingue pointé, balle dans le canon, sécurité enlevée et l’index au ras de la gâchette
jusqu’à ce qu’il soit menotté. Ce n’est pas qu’au cinéma, c’est comme ça dans
la vraie vie…
Et le franchouillard de base devant sa
télé trouve ça normal et de bon sens…
Ben non. Vous n’y pensez pas !
Déjà, que, s’agissant des flics, la légitime
défense soit présumée a priori sauf preuve avérée du contraire est un
scandale ! Il ne suffit pas que la
menace soit grave, imminente et certaine, encore faut-il qu’elle ait commencé à
être mise en œuvre avec suffisamment de certitude quant aux intentions de son auteur. Et que la
riposte reste strictement proportionnée…
Bien sûr, l’attaque des véhicules de
police était dans ce cas-là imparable : L’éclatement des cocktails-Molotov
sur la carrosserie et le sol autour de la voiture ne pouvait que transformer
ses occupants en torches vivantes. Mais un tel guet-apens pour tuer aurait-il eu lieu si la consigne donnée de longue main aux forces de l’ordre était d’appliquer
le principe de précaution ? L’image
d’un flic entouré de flammes après un jet de même nature qu’hier lors d’une
récente "manif" a fait le tour des télés. C’était cool… et ça donne
des idées puisqu’il ne s’est ensuite rien passé d’autre qu’une parole verbale de Manu-la-mâchoire marmonnant inacceptable entre ses maxillaires ;
sans aucune suite…
Si depuis des années, quand on vous
lance des parpaings et plaques de fonte, parfois du 5° étage, les flics
ripostaient à balles réelles, tir tendu, même au jugé, sans craindre des années
de procédures et d’enquêtes à leur encontre, il y en a qui y regarderaient à
deux fois avant de s’amuser…
Tout le corps d’un presque-encore-gamin
maintenu inconscient se bat pour survivre ; s’il ne meurt pas, il restera
estropié à vie. Mais lui n’est pas un jeune, ce n’était qu’un adjoint de
sécurité, donc un flic sous-armé à qui on avait appris la réaction proportionnée et le respect
du droit. C’est sans aucune préparation qu’on l’avait envoyé à la guerre.
Tout à fait d'accord avec vous.Droopy (Cazeneuve) n'avait il pas félicité ce jeune policier sorti d'une voiture enflammée (déjà) par un cocktail molotov pour avoir conservé son sang froid, c'est à dire d'avoir reçu une série de coups de barre sur le corps en pratiquant juste l'esquive?Les "forces de l'ordre" ont elles davantage peur d'un nain qui certes ne leur fera aucun cadeau que de défendre leur propre vie?
RépondreSupprimer"J'ai bien peur que la fin du monde soit bien triste"
Je suis plus pour la théorie du revolver que celle du gender si il fautchoisir un américanisme si prisé en France maintenant
RépondreSupprimerLa prochaine fois, un malheureux flic à moitié enflammé tirera son flingue et une balle dans la direction des merdes assassines. Chance : il en tuera une. Malchance, ce sera le début de la guerre civile, avec émeutes partout. Comme dans le livre prémonitoire d'Obertone, Guerilla. On est à guerre civile moins une. Il ne faudra pas oublier de pendre ou de fusiller toutes les saloperies vivantes qui nous ont construit cet enfer. Pédalonaute en chef ou pas.
RépondreSupprimerJe suis saisie d'effroi et de compassion pour ce pauvre garçon qui se bat contre la mort. C'est incroyable d'en arriver là, petit à petit, dans notre pays. Ne pas riposter pour éviter émeute ou guerre civile?... Mais c'est, comme disait mon grand-père, reculer pour mieux sauter. De lâcheté en lâcheté, on y arrivera quand même.
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