Je
ne vous parlerai pas (du moins ce soir) de la Manif pour tous de cet après-midi à
Paris. Pour la raison bien simple que je n’y étais pas, hélas retenu ailleurs
par d’autres soucis. Je regarderai ça aux infos en nocturne comme m’avait répondu – en pleine journée – un petit
Péruvien d’âge scolaire à qui je demandais quand il allait à l’école…
En
ce jour de grand rassemblement, l’occasion d’évoquer la MPT vient quand-même de
m’être donnée par la bonté de l’inoxydable Jean-Luc
Roméro qu’on ne présente plus. Je l’en remercie.
Rappelons
au passage que Jean-Luc est le président-fondateur de Élus
Locaux Contre le Sida,
assoc’ de notre galaxie subventionnaire dont la finalité est de rappeler aux
618 384 élus locaux français qu'ils ont le devoir de se mobiliser et d'être les
militants de l'action contre le sida. (si 11% des parlementaires se sentent obligés d’adhérer
à son truc, ils ne sont que 2.7% de l’ensemble des autres élus à le faire…) Mais je m’égare.
Jean-Luc Roméro, donc, a pondu
hier une contribution mise en ligne par l’Obs
avec un titre qui arrache :
« La "Manif pour
tous" de retour le 16 octobre : la haine est à l'honneur »
Sans ce titre, évidemment, je
ne me serais pas arrêté sur sa prose. Sur son tard, ma grand-mère me disait
souvent que, dans la presse, elle ne "lisait plus que les gros mots".
Mais moi, mon esprit nauséabond pousse son vice putride jusqu’à vouloir en
savoir plus sur l’argumentaire développé par notre Jean-Luc pour mettre en
lumière toute la haine qui se cache derrière les fanions roses et bleus. J’ai
donc lu les "petits caractères"…
Bien
évidemment, il n’abordait pas la question ; la haine est là, ça va de soi
et point-barre. En revanche, il m’a appris quelque chose d’essentiel et je ne saurais
vous le cacher !
Evoquant
le choix de la date de la manif, il écrit ceci :
« Une
date fort symbolique puisqu’elle se situe le lendemain du rendez-vous annuel de
l’Existrans, une manifestation essentielle (…) Il
est presque certain – et nous ne pouvons que le regretter – que cette
marche humaine, pour le respect des droits, sera peu couverte, bien trop peu,
en comparaison du marketing de la haine du lendemain. Après, nous pouvons
peut-être espérer une forme d’équilibre et d’éthique de la part des
journalistes ? »
Après m’être marré de voir
Jean-Luc se lamenter du manque d’équilibre et d’éthique des journalistes
fwançais, j’ai voulu en savoir plus sur cet Existrans
dont j’ignorais tout et, j’ose croire, dont vous ne savez rien.
Sachez
donc qu’Existrans est un "collectif
inter-associatif" qui organise chaque année en octobre une marche du même
nom : « Existrans : la
marche des personnes Trans & Intersexes
et de celles et ceux qui les soutiennent ». Bon.
Et j’apprends
que « La marche est composée aussi bien de MTF, de FTM, de
personnes au genre fluide et non binaire,
ainsi que de personnes cisgenres. » !
Comme souvent depuis que la glossobobolalie envahit le vocabulaire indispensable à la survie
des acurabas, je suis allé consulter les lexiques courants puis, nécessairement
wiki-sa-race pour me rencarder sur la définition de tous ces "petits mots".
Et je ne saurais vous en priver :
- MTF = Une femme trans. C’est à dire une personne qui a été assignée homme à
la naissance et qui a une identité de genre féminine.
-
FTM (de l’anglais Female to Male) = Est utilisé pour désigner les
personnes transsexuelles qui passent ou passeront de femme vers homme dans une
transition de réassignation sexuelle.
- Je n’ai malheureusement rien trouvé sur le genre fluide et non binaire et je m’en
excuse.
- CISGENRE
= Dans les études de genre, décrit un type d'identité où le genre ressenti
d'une personne correspond au genre qui lui a été assigné à la naissance. Le mot
est construit par opposition à celui de transgenre pour une personne qui remet
en question le genre qui lui a été assigné.
De
même, dans le domaine corporel, cissexuel est l'opposé de transsexuel.
Vous
suivez ? Z’êtes toujours là ?
Parce
que, hein, c’est pour moi une découverte essentielle ! fondamentale !
Pourtant je le savais ! Mais je ne le savais que comme Monsieur Jourdain
qu’il faisait de la prose ! Désormais cépapareil !
Je SAIS que je suis, tout à la fois et
en même temps :
Cisgenre et Cissexuel !
Malheureusement pour vous, après les recherches que vous avez faites sur wiki sa wace et à moins que vous n'ayez nettoyé votre ordinateur (historique, mémoire cache et autres) des cookies induits par ladite recherche, vous allez être envahi de pop-up qui n'auront rien de pin-up.
RépondreSupprimerVous n'en restez pas moins de l'odieux genre binaire non fluide !
Vous n'avez pas beaucoup cherché : Les genres fluides sont l’expression d’un continuum des genres le long duquel les personnes sont libres d’évoluer vers un point de confort personnel. Cette zone de confort ne dépend ni du sexe dit biologique (génétique et constitution des organes de reproduction) ni de ses orientations sexuelles.
RépondreSupprimerLes genres non binaires/ genres fluides sont à distinguer, encore à l’heure actuelle, des orientations sexuelles. En effet, un amalgame obligatoire entre le sexe biologique (sexe chromosomique / les organes génitaux) et une identité de genre imposée par « le sexe » est encore très vivace dans la société tant au niveau législatif, médical, administratif que culturel.
C'est quand même pas sorcier !
Je prends note, je prends note...
SupprimerJe me sens subitement très vieux et très décalé...
RépondreSupprimerBon, ben j'aurai toujours appris quelque chose. Faut pas se laisser larguer car les choses ont l'air de se précipiter méchamment, aujourd'hui. Le progrès, que voulez-vous, et on n'arrête pas le progrès, pas vrai ?
RépondreSupprimerUn truc que je me demande, c'est : un mec qui est transsexuel et cisgenre, ça donne quoi, au final ?
Un fluide glaçant.
Supprimer"Ma grand-mère me disait souvent que, dans la presse, elle ne lisait plus que les gros mots". HAHHAHA j'ai bien ri, merci de ce moment de détente. ;-)
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