Or donc, François Hollande s’est rendu
hier à Médan, charmante bourgade de 1.400 habitants du côté d’Orgeval. Petite
sortie dominicale avec, évidemment, tout l’accompagnement
que ça implique. Mais poukoidonc ?
Figurez-vous que c’est à Médan que se
trouve la Maison d’Emile Zola. C’est important, vous savez.
Acquise en 1878 par l’écrivain qui
appréciait cette demeure en raison de sa proximité avec Paris (et sa maîtresse), il y vécut jusqu’à sa mort en 1902 et
y écrivit une bonne part de son œuvre (lors de l’affaire Dreyfus, son exil en
Angleterre façon Victor Hugo n’a pas duré 10 mois…) Elle est devenue en 1984 un Musée
bénéficiant du label "Musées de France et Maisons des Illustres".
Depuis, les subventionnaires probablement cacochymes de la "Société
littéraire des amis d’Emile Zola" y organisent chaque premier dimanche d’octobre,
tenez-vous bien, un :
"Pèlerinage littéraire"…
Cet année, donc, à J-112 du premier tour
de la "primaire à gauche", entre une réception en l’honneur du
Président du CIO et un entretien avec celui de la République du Mali, notre
Président a jugé nécessaire de se rendre personnellement à ce pèlerinage
annuel.
Très franchement, c’était pleinement
justifié !
En effet, son grand ami, que dis-je, le
plus respectable de nos concitoyens, Pierre
Bergé donc, président de la structure subventionnaire gestionnaire des
lieux, a entrepris depuis 2011 la restauration de la Maison Zola en y ajoutant
dans ses murs la création d’un musée Alfred-Dreyfus. Après quatre ans de
travaux, c’était enfin l’inauguration dimanche.
Pourquoi meubler en vous parlant de ça ? Pour deux raisons très
différentes.
La deuxième, c’est que j’ai eu la
faiblesse de parcourir le discours
pédalonautique prononcé à cette occasion.
Ce que j’en ai retenu, c’est tout d’abord,
à chaque détour, la pommade passée à ce "cher Pierre Bergé" sans qui
rien n’eut été possible et grâce à qui tout le reste… Comme une crainte qu’il
quitte le navire… Et ensuite la longue partie - essentielle - consacrée à l’affaire
Dreyfus et aux enseignements à en tirer pour l’avenir… et les mois qui
viennent. Toussa sans omettre de
rappeler, bien sûr, que "les intolérants et les haineux" étaient
encore venus troubler l’entrée d’Emile au Panthéon… La thématique de la campagne
qui vient est désormais bien sur les rails, d’autant plus qui ne reste rien d’autre
en magasin…
La première, c’est que je me suis
attardé à regarder la photo de la maison. Zola l’avait achetée grâce aux revenus
qu’il avait tiré de la vente de son roman l’Assommoir
publié l’année précédente. Les gains suivront, suffisamment conséquents pour
lui permettre d’engager de gros travaux puisqu’il l’avait alors agrandie en y
ajoutant les deux tours, l’octogonale et la carrée qu’il appella respectivement
Germinal et Nana…
D’où l’idée qui m’a traversé l’esprit :
L’Assommoir, Nana et Germinal… C’est donc sur l’exploitation intellectuelle de la misère, des ravages
de l’alcool, de l’humiliation, de la soumission aux putains, etc., bref sur le sang
du peuple et des sans dents, que Zola
avait établi son aisance bourgeoise.
Et, "quelque part", j’sais-pas-pourquoi,
ça me rappelle les intellectuels et
aux autorités morales d’aujourd’hui.
Peut être que "Président" a voulu se glisser dans les charentaises de Céline et son discours célèbre de 1933? La pointure ne semble pas tout à fait la même.
RépondreSupprimerVous voulez mon avis ? Il ignore ce détail, ses petits marquis de communicants d'aujourd'hui n'ont plus de culture. L'aurait-il su, qu'il pérorait exactement à la même place que le "sulfureux" Destouches 73 ans plus tôt à un jour près, qu'il n'aurait peut-être pas osé. D'autant que Céline, lui, avait mis tout le monde dans le même sac.
SupprimerZola écrivait au kilomètre et seul l'intéressait les résultats financiers, il avait trés mal supporté un période de pauvreté à ses débuts, il faisait dans le populaire en écrivant ses livres d'abord en feuilleton pour voir le rapport , ça ne lui enlève évidement pas son talent, dont doutais cette peste de Goncourt d'ailleurs
RépondreSupprimerha.....si vous connaissez quelqu'un qui a bien supporté la pauvreté....Gandi ? Jésus ? nos ancêtres néolithiques ? Néanderthal , notre père à tous?...
Supprimeret encore , j'en doute , la pauvreté est chose insupportable , surtout lorsqu'elle s'accompagne d'abondance , juste à côté
pour en revenir à commémorator premier , on risque d'en bouffer pendant encore quelques mois , matin , midi et soir
sincèrement , si on meurt pas d'indigestion, on se demande ce qui pourra bien nous tuer
d'autant que la campagne présidentielle aidant , on aura double ration d'ochouitze pour corser le régime alimentaire
on saura enfin ce que pouvaient éprouver ces malheureux russes sous le stalinisme
et en plus c'est en lien avec l'actualité du 7ème Ââââârrrht...
RépondreSupprimerCeci dit, le film "cézanne et moi" est bien intéressant.
Zola a bouffé de la vache enragée. Cézanne avait un fichu caractère.
Mais Zola, en tout cas vu du film, semblait un gars fidèle en amitié
Popeye
PS : il va falloir que je google-ise ce discours de Céline en 1933...
Apparemment, décrire la misère mène à tout, dont d' en sortir...
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