Pendant que l’un implante partout des campings
de migrants 5 étoiles et qu’une autre implante des espaces naturistes publics, aussi "ouverts" les uns que
les autres ; pendant qu’Arnaud Monte-Bourges nous apprend que "son ennemi c’est la faïence" et que
Macron enfonce des portes ouvertes, le socialisme continue inexorablement à
nous faire avancer sur le voie du
Salut. Sans lui, en effet, nous n’aurions pu toucher du doigt la plénitude du vide désormais atteint par
notre vie politique ! Il n’est
certes pas le seul à avoir œuvré à l’obtention de ce résultat, beaucoup d’autres
y ont contribué avec ardeur. Mais ce sont bien les socialistes d’aujourd’hui’
au final, qui ont appuyé sur le bouton ! C’est sous leur houlette bienveillante que c’est
enfin produit le déclic, véritable point de non-retour : Désormais, la
politique est définitivement vide d’espoir et de sens ! Certes, on pourra
toujours la meubler de petites choses
comme les cinq fruits et légumes ou une journée à la mémoire du génocide des
indiens Guaranis. Mais elle a atteint cette sorte de stade de nirvana
bouddhique où le néant garantit la sérénité de l’âme !
Comment mieux illustrer ce vide que par
le constat suivant :
- Pendant que leurs propres candidats à
leur primaire se tirent la bourre, tellement confiante dans son avenir, la gauche n’a qu’un souci : favoriser
celui de la primaire à droite qu’ils jugent le plus compréhensif à leur égard !
- Pendant que les candidats à la
primaire de droite se tirent la bourre, le mieux placé d’entre eux voit son
salut dans les votes de la gauche à la primaire de droite !
Mais on n’en est pas arrivé là à l’insu
de leurs pleins grés :
- Tout a commencé sous Giscard dont la
dérive monarchique se mâtinait de normalitude
ridicule (métro,
accordéon, éboueurs, pull-over…)
pour faire moudern’.
- Puis, en inventant le FN et SOS
Racisme par bestiale tactique électorale, Mitterrand a instillé dans la vie
publique des poisons délétères pour toutes nations ; poisons que la
solidarité des tranchées de 14-18 avait heureusement largement fait disparaître :
l’instauration d’une "morale d’Etat", de tabous, d’une nouvelle Inquisition,
bref, un retour de la haine…
- Puis, en réduisant le mandat
présidentiel à cinq ans parce-que ça les
arrangeait et en fixant la Présidentielle avant les législatives, Chirac et Jospin ont à la fois dégradé la fonction présidentielle et rendu accessoire,
voire inutile, d’élaborer un programme de gouvernement en préalable aux scrutins
(on vote
sur la tronche d’un mec puis, ensuite, pour lui donner -ou non- les moyens d’agir…)
- Avec la nouvelle donne ci-dessus, après
14 ans de monarchie mitterrandienne, ça fait plus de vingt ans que la gauche en
général et le socialisme en particulier n’a plus été capable d’imaginer quoi
que ce soit de nouveau. Recyclant jusqu’à la nausée les mantras d’SOS Racisme,
hésitant comme l’âne de Buridan entre la vinasse archéo-stalinienne d’un Mélenchon
et la bouée-baudruche Macron que leur tend aimablement Goldman-Sachs ou
je-ne-sais-qui, les socialistes n’existent plus.
- La droite, pour sa part, paie le prix
fort de l’immense connerie d’Alain Juppé soi-même (déjà) qui a inventé en 2002 la fusion du RPR
et de l’UDF dans cette espèce de mouton à cinq pattes qu’a été l’UMP et qu’est
toujours "LesR"… Un mariage forcé de deux
sensibilités pouvant être efficacement complémentaires à condition de rester
chacune soi-même. Vous observerez que c’est depuis ce jour-là que la "droite
institutionnelle" n’a plus été capable de secréter la moindre idée
nouvelle, sauf à recycler quelque vielles lunes de l’ancien fonds de commerce
de la gauche…
- Encore agité de quelques frissons et
soubresauts reflexes faisant illusion sous l’acharnement thérapeutique anti-sarko,
la politique paraissait encore avoir un souffle de vie. Depuis Hollande, placée
faute d’oxygénation sous respirateur artificiel, la politique est désormais en
état de mort cérébrale définitive. Et, en dépit de la méthode Coué
présidentielle, la triste nouvelle est arrivée à la connaissance de la famille…
Bref, nous nous acheminons faute de
mieux vers l’élection de je-ne-sais-quoi (ou plutôt si, hélas) Nous allons forcément devoir confier
notre destin à un "chef de l’exécutif qui sera aux manettes" Sa
principale qualité sera a priori d’avoir été le "moins détesté" Il
sera forcément un membre déjà compromis du sérail. Dès le premier jour il ne
sera ni respecté ni obéi. Et, s’agissant du minimum
de survie des réformes à faire, il ne
pourra rien faire !
Regardez autour de vous et essayez de me
convaincre du contraire…
* [Je n’ai pas mis un P majuscule…]
J'ai plutôt l' impression que l' absence d' idée (s) de la droite institutionnelle date de bien avant 2002...
RépondreSupprimerPlutôt de 95 après la panique de Chirac au sortir des grèves du 4me trimestre.
Outre la recherche de l' imprimatur degôche depuis la disparition de Pompidou...
Vrai. Mais comme je fais toujours trop long...
SupprimerNon Plouc ce n'est pas trop long et c'est très bon. Je suis un de vos lecteurs assidu.
RépondreSupprimerJ-J S
Vous faites par deux fois allusion à la Monarchie, l'une giscardienne, l'autre mitterrandienne; c'est leur faire trop d'honneur.
RépondreSupprimerLe plus intelligent des présidents de la République n'arrivera jamais à la cheville du plus crétin de nos Rois, pas forcément de leur faute mais aussi de celle du régime politique le plus ahurissant qui puisse exister.
Pour le reste, je partage évidemment votre consternant constat.
Vous avez hélas parfaitement raison.
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