La France,
paraît-il, serait re-devenue la 5°
puissance mondiale. Je ne sais plus où j’ai lu ça ; de toute façon sous la
plume d’un média sérieux. Mais on s’en fout.
Imaginez
De Gaulle, ou bien Churchill, Thatcher, Reagan… ou Mitterrand, Merkel… et encore,
ne mégotons pas, Sarko ou ce rad-soc amorti de Chirac ; et bien d’autres
encore…
Imaginez-les
disais-je, se rendant es-qualité sur le plateau télé d’une émission de divertissement devant les acurabas sirotant leur bière pour
confier ses états d’âme à un Monsieur Loyal du PAF ou à une spikerine montée en graine :
"- Faut-il que je reçoive Untel ou pas ?
J’hésite… "
Le
chef d’Etat de la présumée 5° puissance mondiale ayant à son agenda la visite
chez lui de celui de la probable 3° puissance mondiale hésite devant ce tête à
tête annoncé. Les "sujets qui fâchent" sont nombreux entre eux. Et il
est vrai que plus approchait la date de cette rencontre, plus le n° 5, grimpé
sur ses petits ergots à la barre de sa pédalomobile, avait multiplié les
moulinets de bras tançant l’autre avec
fermeté.
L’entretien
s’annonçait donc, euh… glacial et, pour lui, sans autre retombée que de s’en
prendre plein la gueule… On comprend ses hésitations et il y a là matière à
peser le pour et le contre en conseil restreint dans le secret des cabinets. C’est
là qu’on réalise la force de caractère et l’esprit de décision du type :
Il est allé faire part de ses hésitations sur la question à ses concitoyens sur
un plateau de divertissement ; j’allais dire dans une émission de variétés ! C’était beau.
Et,
ne vous leurrez pas ; c’était voulu, pensé, réfléchi. Et il a obtenu ce qu’il
voulait :
- Il
n’a pas eu à décider ; c’est l’autre qui a tranché pour lui. Et c’est sa
stratégie de gouvernement depuis le début : Laisser les autres décider et
les évènements s’imposer au fil de l’eau afin qu’il n’ait plus qu’à s’adapter à la situation comme ça vient, l’essentiel de son job
se limitant alors à la commenter à
son avantage avec l’aide de ses communicants.
Mais
la diplomatie
ne consiste pas à dialoguer uniquement avec ses amis : sa raison d’être
est de parler avec tous ceux qui comptent.
Que
reste-t-il de cette pantalonnade ?
- Le
communiqué du Kremlin annonçant le report
de la visite à une date à définir laisse clairement entendre que l’Ours est
tout disposé à rencontrer le Président français lorsque ce sera utile, c’est-à-dire
lorsque celui-ci saura ce qu’il veut…
- Et
au point où nous en sommes, compte tenu des problèmes sérieux qui se posent ici
et là, ce serait une perte de temps. Autant attendre que la France ait un autre
Président…
-
Comme l’écrivait La
Croix, un chef d’Etat ne se pose pas en public ce
genre de questions façon Hamlet ; ça l’expose au risque d’une réponse condescendante.
- S’il en
était encore besoin, la preuve est faite que l’Elysée, sa diplomatie et son
gouvernement jouent (mal) aux Dames pendant que le Kremlin joue aux Echecs…
- Et que, sur
l’échiquier mondial, quel que soit encore son poids économique, par effet de gravitation
irrésistible le poids d’influence de la 5° puissance mondiale
rétrograde vers ce qu’on appelait autrefois avec condescendance les pays
sous-développés ; sans parler des républiques bananières…
Mais l’essentiel
est sauf : ce n’est pas lui qui a annulé, c’est Poutine. Et il saura
commenter ça en défenseur acharné de douâdlhom, ultime transcendance.
Ah le méchant Poutine qui fait rien que d'embêter " tout mou" et ses copains en bombardant lâchement les gentils terroristes modérés dans Alep en visant exprès les civils.Je suis curieux de voir comment les "Occidentaux" s'en sortiront lors de la future bataille finale de Mossoul: nos bombes savent certainement éviter les civils.Quand aux frappes des Saoudiens au Yémen silence radio.Journalistes de merde!
RépondreSupprimerAlors là, le Plouc, chapeau !
RépondreSupprimerIl y avait longtemps que je n'avais pas ri de si bon coeur. Pas de ce qui s'est passé, bien sûr, qui n'est pas à l'honneur de la France, ni de ce qu'elle a été dans un passé pas si lointain, c'est le moins qu'on puisse dire (je n'y ai pour ce qui me concerne aucune part, n'ayant évidemment jamais considéré que ce bouffon était digne d'en être le président).
Mais de la façon dont vous parvenez à commenter avec un humour rafraîchissant la dernière pantalonnade du clown qui paraît-il inspire notre diplomatie. P'tain, encore 7 mois !
Mais moi, je ne me marre pas du tout ! Dans les "sujets d'actualité" qui défilent sous nos yeux, je vois parfois une illustration, une conséquence évidente de ce qui (à moi^^) saute aux yeux mais que les media et commentateurs canal habituel n'ont pas vu ou... voulu voir.
SupprimerIci, On nous cause de l'incapacité de Hollande à décider. Mais c'est plus grave. Cette apparente indécision récurrente n'est pas chez lui un handicap : Il s'en sert comme d'une tactique réfléchie pour se défausser et garder ses billes d'araignée de couloir et croit que ça suffit. Ce qui lui suffisait pour faire illusion dans une sous-préfecture ou face aux médiocre de Solferino. Devant des Merkel, Poutine où même un bédouin du Qatar, c'est pour nous dramatique!
Admettons que je ris "jaune" car bien entendu je trouve que ce qui se passe est absolument lamentable et ravale la France à un niveau jamais vu depuis très très longtemps. Le bouquin qu'il vient de commettre - que je n'ai pas lu et que je ne lirai pas, mais dont les médias se font les commentateurs empressés - semble jeter une lumière sinistre sur ce personnage encore plus tordu et cynique qu'incompétent, s'il est possible. Mais le fou rire, que voulez-vous, ça ne se commande pas ...
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